Jeff the Killer (Creepypasta)

15 minutes de lecture

[Histoire réelle qui s'est peut-être passé dans la réalité et je l'aime particulièrement]

C'est l'histoire d'un jeune garçon de dix-sept ans qui se nomme Jeffrey. Il emménage dans une nouvelle ville avec ses parents et son frère, Liu. Une voisine avec son fils va les voir pour les accueillir dans leur nouveau quartier. Puis la mère les invite à l'anniversaire de l'enfant qui était plus jeune que Jeff. La mère de Jeffrey accepte sans demander l'avis des deux frères. Jeffrey essaie de protester mais cela ne marche pas. Il attend donc de rentrer à sa nouvelle maison pour parler avec sa mère au nom de lui et de son frère. Il entre donc chez lui et dit à sa mère qu'il ne veux pas aller à un anniversaire de bébé, qu'il a dépassé l'âge d'y aller. Mais sa mère ne l'écoute pas et l'oblige d'y aller. Jeffrey en a assez et monte dans sa nouvelle chambre. Il regarde le plafond quand il sent un sentiment bizarre. Ce n'était pas une douleur, seulement quelque chose de bizarre. Il essaie de comprendre ce qu'il se passe quand sa mère l'appelle pour prendre des affaires. Il se relève pour aller les chercher.

Le lendemain, Jeffrey se lève et descend les escaliers pour prendre son petit déjeuner et se préparer pour aller au lycée. Mangeant ses céréales, il a une nouvelle fois le même sentiment que la veille mais plus fort. Il sent une légère douleur au fond de lui-même mais il l'ignore une nouvelle fois. Quand lui et son frère finissent de déjeuner, ils descendent à l'arrêt de bus. Ils sont assis en train d'attendre le bus quand un gamin sur une planche à roulettes saute au-dessus d'eux, à quelques centimètres de leurs genoux. Ils font un saut en arrière, surpris. «Hey, qu'est-ce...» dit Jeffrey.

Le gamin se retourne, saisit sa planche à roulettes à la main et se dirige vers eux. Le garçon avait environ douze ans, soit cinq ans de moins que Jeffrey. Il est vêtu d'une chemise et d'un jean bleu déchiré.

«-Bien, bien, bien. On dirait que nous avons de la viande fraîche, dit-il.

Puis, deux autres enfants apparaissent. L'un est très maigre et l'autre est énorme.

-Comme vous êtes nouveaux, je vais nous présenter. Voici Keith.

Jeffrey et Liu regardent le garçon très maigre. Il a un visage d'abruti.

-Lui, c'est Troy.

Ils regardent le gamin énorme. Tu parles d'un pot de saindoux. Ce gamin donne l'impression de ne jamais avoir fait de sport de sa vie.

-Et moi... Je suis Randy. Pour tous les enfants du quartier, il y a un prix à payer pour prendre l'autobus si vous voyez ce que je veux dire.

Liu se lève, voulant le frapper mais Randy a un couteau.

-Tss tss tss, je pensais que vous seriez plus coopératif mais nous allons devoir utiliser la manière forte.

L'enfant s'approche du frère de Jeffrey et attrape le portefeuille dans sa poche. Jeffrey a ce sentiment à nouveau, maintenant, il est vraiment fort, une sensation de brûlure. Il se lève mais son frère lui demande de se rasseoir. Il l'ignore et marche vers l'enfant.

-Rends le portefeuille à mon frère tout de suite.

Randy met l'objet dans sa poche et saisit son couteau.

-Et sinon ? Que vas-tu faire, demande-t-il.

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que Jeffrey le frappe au nez. Comme le garçon essaie de protéger son visage, il lui saisit les poignets. Randy se met à crier et Jeffrey saisit le couteau de sa main. Les deux autres gamins se précipitent vers eux mais il est trop rapide. Il jette Randy au sol. Keith tente de l'attraper mais Jeffrey lui poignarde le bras. Il tombe à terre en hurlant. Troy tire Randy pour le sortir de là, Jeffrey n'a même pas besoin du couteau. Il le frappe directement sur l'estomac, Troy chute et vomit en se tenant le ventre. Liu ne peut rien faire et regarde son frère avec étonnement.

-Pourquoi tu as fait ça Jeff ?

C'est tout ce qu'il peut dire. Le bus arrivant, ils ne veulent pas être blâmés par ce qu'il vient de se passer. Ils courent aussi vite qu'ils le peuvent. Liu jette un coup d'œil à l'arrière du véhicule pour voir le chauffeur du bus se précipiter vers les trois garçons blessés. Les deux frères arrivent à l'école, ils n'osent rien dire de ce qu'il s'est passé. Liu pense que son frère a fait ça pour le protéger mais Jeffrey sait que c'est autre chose. Quelque chose d'effrayant. Lorsqu'il a ce sentiment bizarre, il réalise combien il devient puissant, l'envie de... Juste blesser quelqu'un. Il n'aime pas la façon dont les choses tournent mais il ne peut s'empêcher de se sentir heureux. Il tâche de ne pas trop penser à cette sensation étrange pendant ses journées d'école. Même lorsqu'il rentre chez lui, à proximité de l'arrêt de bus où il s'est battu, et sachant que maintenant il ne pourra probablement plus prendre le bus, il se sent heureux. Quand il rentre chez lui, ses parents demandent comment s'est passé sa journée. Il répond d'une voix un peu inquiétante que c'était une journée merveilleuse.

Le lendemain matin, il entend frapper à sa porte. Il descend pour voir deux policiers à l'entrée, sa mère le regarde avec colère.

-Jeff, ces officiers me disent que tu as attaqué trois enfants. Que ce n'était pas un combat régulier, et qu'ils ont été poignardés. Poignardés, mon fils !

Jeffrey baisse les yeux, montrant que c'est la vérité.

-Maman, ce sont eux qui nous ont attaqué, Liu et moi.

-Fiston, déclare l'un des policiers, nous avons trouvé trois enfants, deux poignardés et le troisième ayant une ecchymose au ventre et nous avons des témoins qui nous ont prouvé que vous avez fui. Maintenant, qu'est-ce que cela nous dit ?

Jeff sait que c'est inutile. Il ne peut lui dire que son frère a été attaqué mais il n'a aucune preuve que ce sont eux qui ont attaqué en premier. Ils ne peuvent pas dire qu'ils ne fuient pas, parce qu'il s'agit bien de la vérité. Donc Jeff ne peut pas se défendre, ni lui, ni Liu.

-Jeff, va chercher ton frère.

Mais il ne peut pas le faire puisque c'est lui qui a attaqué les enfants.

-Monsieur, c'est... moi. Je suis celui qui a blessé les enfants. Liu a essayé de me retenir mais il ne pouvait m'arrêter, dt Jeffrey. 

Le flic regarde son camarade et ils hochent la tête;

-Et bien gamin, nous allons devoir t'arrêter.

-Attendez, crie Liu.

Ils ont tous levé les yeux pour voir le petit garçon tenant un couteau dans la main. Les policiers sortent alors aussitôt leurs armes et l'ont mis en joue.

-C'est moi, c'est moi qui ai fait ça. J'ai des marques qu'ils le prouvent.

Il lève ses manches pour révéler des coupures et des ecchymoses, comme lors du combat.

-Fiston, lâche ce couteau, déclare l'officier.

Le frère de Jeffrey lâche l'arme qui tombe au sol. Il met les mains en l'air et se dirige vers les policiers.

-Non, ce n'est pas Liu, c'est moi ! Je l'ai fait !

Des larmes coulent sur le visage de Jeffrey.

-Mon pauvre frère, essayer de prendre tous les blâmes pour ce que j'ai fait. Et bien, emmenez-moi.

La police conduit le jeune garçon jusqu'à leur voiture de patrouille.

-Liu, dis-leur que c'était moi ! Dis-leur ! Que j'ai blessé les enfants !

La mère de Jeffrey pose ses mains sur ses épaules.

-Jeff, s'il te plaît, cesse de mentir. Nous savons que c'est Liu, tu peux arrêter.

Jeffrey regarde, impuissant, la voiture de police s'en aller avec son frère. Quelques minutes plus tard, leur père va le rejoindre dans l'allée, en voyant le visage de Jeff, il remarque que quelque chose ne va pas.

-Mon fils, qu'est-ce que c'est ?

Jeff ne peut pas répondre, ses cordes vocales sont nouées à force de pleurer. Sa mère détourne les yeux et rentre dans la maison, suivi de son père, ils laissent Jeffrey pleurer dans l'allée. Après une heure ou deux il revient à la maison, voyant que ses parents sont tous deux choqués, tristes et déçus. Il ne peut pas les regarder. Il ne voit pas comment ils peuvent penser que Liu a fait ça alors que c'est de sa faute. Pour échapper à cette tourmente, il tente de s'endormir.

A la fin des cours, Tommy Erbter, cinq ans, roule sur sa bicyclette de l'autre côté de la rue. C'est un enfant à l'air futé, à l'œil vif. Pédalant sur son petit vélo rouge, il chantonne et chantonne "Scoubidou, bidou, j'aime le roudoudou..." Il aperçoit Jeff, rentrant chez lui, et son visage s'épanouit et il lui tire la langue :

-Hé, face de pet ! Jeff le nouveau !

Pris d'une rage subite, Jeff saisit une branche d'arbre et le frappe à la tête. Il reprend la route, quand Tommy se met à pleurnicher et lui crie quelque chose. Mais il ne l'entend pas, assez loin de lui.

Deux jours sont passés, sans nouvelles de Liu de la part du Comité Paritaire de Discipline. Rien d'autre que la tristesse et la culpabilité. C'est ce samedi, alors que Jeff est réveillé par sa mère, avec un visage heureux et radieux.

-Jeff, c'est le jour J, dit-elle en ouvrant les rideaux et en laissant entrer la lumière dans sa chambre.

-Qu'est-ce qu'il y a aujourd'hui, demande-t-il dès qu'il est réveillé.

-Quoi ? Tu ne te souviens plus ? C'est la fête de Billy aujourd'hui.

Une fois tout à fait réveillé, il rétorque :

-Maman, tu plaisantes, pas vrai ? Ne compte pas sur moi pour aller à la fête de ce gamin...

Il y eut un long moment de silence.

-Jeff, nous en avons déjà parlé. Et puis, je pense que cette fête pourrait illuminer un peu ces tristes jours. Maintenant, va t'habiller.

La mère de Jeff sort de la chambre et descend pour se préparer elle-même. Il peine à se lever mais finit par attraper une chemise au hasard, un jean et descend les escaliers. Ses parents sont déjà prêts, sa mère en robe et son père en costume. Pourquoi n'avait-il jamais le droit de porter des déguisements pour aller à une fête ?

-Jeff, c'est tout ce que tu vas mettre, lui demande sa mère.

-C'est toujours mieux que d'en porter trop, dit-il.

Sa mère veut crier mais il se cache derrière un sourire.

-Ça suffit Jeff, on peut être trop habillé, mais le principal est de faire bonne impression, lui dit son père.

Jeffrey grogne et retourne dans sa chambre.

-Je n'ai pas de déguisement, crie-t-il en bas des escaliers.

-Il suffit de choisir quelque chose, a appelé sa mère.

Il regarde donc autour de lui, dans sa garde-robe pour trouver ce qu'il pourrait appeler un déguisement. Il y trouve un pantalon noir qu'il portait pour les occasions spéciales et un maillot de corps. Il ne peut pas trouver une chemise pour aller avec le vêtement cependant. Il regarde autour de lui et ne trouve que des chemises rayées et à motifs. Aucune ne va avec le pantalon. Il finit tout de même par trouver un sweat à capuche blanc.

-Tu portes ça, demandent-ils.

Sa mère regarde sa montre.

-Oh, pas le temps de changer. Rentrons.

Ils traversent la rue jusqu'à la maison de Barbara. Ils frappent à la porte et Jeff remarque que Barbara, tout comme ses parents, est trop habillée. Alors qu'ils entrent à l'intérieur Jeff peut voir qu'il n'y a que des adultes, pas d'enfants.

-Les enfants sont dans la cour. Jeffrey, que dirais-tu d'aller les voir, demande Barbara.

Jeffrey se dirige vers la cour pleine d'enfants. Ils courent partout en costumes de cow-boy et se tirent les uns sur les autres avec des fusils en plastique. On se serait cru dans un Toys R Us. Soudain, un gamin s'approche de lui et lui offre un chapeau et un pistolet.

-Hé, tu veux jouer, lui demande-t-il.

-Ah non, je suis trop vieux pour ce genre de choses.

L'enfant le regarde avec un visage assez étonné.

-S'il te paît ?

-Bien, finit par dire Jeff.

Il met son chapeau et commence à faire semblant de tirer sur les enfants. Au début, il pense que c'est totalement ridicule mais finit par réellement s'amuser. C'et la première fois qu'il réussit à se sortir Liu de l'esprit. Ainsi, il joue avec les enfants pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'il entende un bruit. Un bruit bizarre puis plus rien. Il est frappé à la tête. Randy, Troy et Keith ont sauté par-dessus la clôture sur leurs planches à roulettes. Jeffrey lâche son pistolet et perd son chapeau. Randy regarde Jeff avec une haine brûlante. 

-Salut Jeff, lui dit-il. Il me semble que cette histoire n'est pas terminée.

Jeff voit son nez meurtri.

-Je pense que nous sommes quittes. Je vous ai frappés et vous avez envoyé mon frère au CPD. 

Randy a de la colère dans ses yeux.

-Oh non, ce n'est pas encore terminé. Tu nous as eu la dernière fois mais pas aujourd'hui.

Randy se précipite sur Jeffrey. Tous deux chutent au sol. Randy frappe de nouveau Jeff au nez et Jeffrey lui attrape la tête. Jeff pousse le garçon qui est au-dessus de lui et les deux se relèvent. Les enfants crient et courent partout. Troy et Keith sortent leurs armes hors de leurs poches.

-Personne ne nous interrompra, disent-ils.

Randy sort un couteau et poignarde Jeff à l'épaule.

Jeff crie et tombe à genoux. Randy lui donne des coups de pieds dans le visage mais celui-ci réussit à attraper son pied et il le tord, faisant tomber son adversaire. Jeff se lève et se dirige vers la porte arrière de la maison. Troy l'attrape.

-Besoin d'aide ?

Il prend Jeff par le col et le jette contre la porte qui s'ouvre. Randy recommence à plusieurs reprises à lui donner des coups de pied, jusqu'à ce qu'il commence à cracher du sang.

-Allez Jeff, bats-toi !

Il prend Jeff et le jette dans la cuisine. Randy voit une bouteille de vodka sur le comptoir et brise le verre sur la tête de Jeffrey.

-Bats-toi !

Il jette Jeff dans le salon.

-Allez Jeffrey, regarde-moi !

Le garçon à terre lève péniblement les yeux, le visage plein de sang.

-Je suis celui qui a envoyé ton frère en CPD. Et tu restes là à pourrir sans rien faire ! Tu devrais avoir honte !

Jeffrey commence à se lever.

-Oh, enfin ! Tu te lèves pour te battre !

Jeff est maintenant à ses pieds, le sang et la vodka coulent sur son visage. Encore une fois, ce sentiment étrange lui enserre la poitrine. Il ne l'a plus senti depuis un certain temps.

-Enfin. C'est toi, dit Randy.

C'est alors que Jeff comprend. Quelque chose à l'intérieur de lui vient de s'enclencher. Son psychisme est détruit, toute pensée rationnelle s'est effacée, tout ce qu'il peut faire, c'est tuer. Il attrape Randy et le pousse sur le sol. Puis prend les brides de verre brisé pour perforer le cœur du garçon.

Troy et Keith cherchent Jeff, lorsqu'ils finissent par le trouver, ils pointent leurs armes sur lui. Jeff voit les canons des armes pointés vers lui, il prend la fuite dans les escaliers. Mais Troy et Keith sont à ses trousses et tirent sur lui. Jeff monte les escaliers, il se cache dans la salle de bain. Il saisit le porte-serviettes et le décroche du mur.

Lorsqu'il les voit entrer dans la salle de bain, il frappe Troy au visage avec le porte-serviettes. Cependant, Keith est plus agile que Troy et réussit à éviter le coup. Il attrape Jeff par le cou et le plaque au mur. Le choc fait tomber l'eau de javel qui se trouve sur l'étagère au-dessus d'eux. Le liquide toxique leur tombe dessus et brûle leurs visages. Ils hurlent, Jeff s'essuie les yeux du mieux qu'il peut. Il peut ainsi attraper le porte-serviettes et le balance tout droit dans la tête de Keith. Son adversaire gît là, dans une mare de sang, Jeff laisse échapper un sourire sinistre.

Keith se met à rire à son tour.

-Qu'est-ce qui est si drôle, demande Jeff.

Keith sort un briquet et l'allume.

-Ce qui est drôle, dit-il, c'est que tu es couvert d'eau de javel et d'alcool.

Les yeux de Jeff s'agrandissent lorsque Keith jette le briquet sur lui. Les flammes dévorent le pauvre visage de Jeff, sa peau fond, blanchit. Il pousse un cri terrible, il prend feu. Il se jette au sol pour rouler et tenter d'éteindre les flammes mais c'est inutile. Il court dans le couloir et tombe dans les escaliers. Les enfants et les parents qui sont revenus dans la maison se mettent à hurler en voyant le garçon en feu, tomber au sol, aux portes de la mort. La dernière chose que Jeff voit est sa mère et les autres parents essayant d'éteindre les flammes. C'est à ce moment qu'il s'évanouit. 

Quand Jeff se réveille, il voit que tout est blanc, des bandes de tissu lui entoure le visage. Il ne peut rien voir mais il sent un plâtre sur son épaule et sur l'ensemble de son corps. Il tnte de se lever mais une horrible douleur le parcourt. Une infirmière se précipite vers lui.

-Je ne pense pas que tu puisses sortir du lit tout de suite, dit-elle en le remettant dans son lit.

Jeff est assis là, sans rien voir, n'ayant aucune idée d'où il est. Enfin, après quelques heures, il entend sa mère. 

-Mon chéri, comment te sens-tu, lui demande-t-elle.

Jeff ne peut pas répondre cependant, son visage est couvert, il est incapable de parler.

-Oh chéri, j'ai d'excellentes nouvelles. Des témoins ont raconté à la police qu'ils ont vu Randy essayer de vous attaquer. Ils ont finalement décidé de laisser Liu s'en aller. Il sortira d'ici demain et puis vous deux... Vous serez à nouveau ensemble.

Durant les semaines qui suivent, Jeff reçoit régulièrement la visite de sa famille. Puis, vint le jour où ses bandages doivent être enlevés. Sa famille est là pour le voir, voir à quoi il allait pouvoir ressembler après ce terrible incident. Le médecin commence à défaire les bandages, tous sont rivés à leur siège, attendant que la dernière bande soit enlevée.

-Ce n'était pas facile, nous avons fait de notre mieux, déclare le médecin.

Il tira rapidement sur le tissu, dévoilant enfin le visage de Jeff.

Sa mère hurle, les yeux de son père et de son frère affichent une expression d'étonnement.

-Quoi ? Qu'est-ce qui est arrivé à mon visage, demande Jeff.

Il se précipite hors de son lit et court vers la salle de bain. Il se regarde dans le miroir et voit la cause de leur détresse. Son visage était... Horrible. Ses lèvres ont été brûlées, remplacées par une épaisse ombre rouge, une chair à vif. Sa peau a blanchi et ses cheveux ont pris une teinte noire des plus sombres. Lentement, il porte la main à son visage. Sa peau a maintenant un toucher dur comme du cuir. Il se retourne vers sa famille puis de nouveau vers le miroir.

-Jeff, hésita Liu, ce n'est pas... si mal que ça.

-Pas si mal que ça ? C'est parfait !

Sa famille est surprise et Jeff se met à rire, un rire incontrôlable. Ses parents se regardent l'air inquiet.

-Euh... Jeff, tu vas bien ?

-Bien ? Je n'ai jamais été aussi heureux ! Ha ha ha ha ha Haaaaaa, regardez-moi ! Je suis magnifique !

Il ne peut pas s'arrêter de rire. Il caresse de nouveau son visage en se regardant dans le miroir. Quelque chose en Jeff est né, il n'est plus le même.

-Docteur, interpella la mère de Jeffrey, Margaret. Mon fils va... bien ? Vous savez... dans sa tête ?

-Oh oui, ne vous inquiétez pas, ce comportement est typique pour les patient qui ont eu de très grandes quantités d'analgésiques. Si rien ne change dans quelques semaines, ramenez-le ici, et nous lui ferons passer un test psychologique.

-Oh merci docteur.

La mère de Jeff va voir son fils.

-Jeff, mon trésor. Il est temps d'y aller.

Jeff détourne le regard du miroir, le visage toujours déformé d'un sourire fou. Sa mère le prend par l'épaule et l'aide à s'habiller.

-C'est comme ça qu'il est arrivé, a déclaré la dame de la réception. 

La mère de Jeff baisse les yeux pour voir le pantalon noir et le sweat à capuche blanc que son fils porte. Ils sont maintenant propres du sang qui les a maculé.

Plus tard cette nuit-là, Margaret est réveillée par un bruit venant de la salle de bain. On aurait dit que quelqu'un pleurait. Lentement, elle s'approche pour voir de quoi il s'agit. Lorsqu'elle regarde dans la pièce elle voit un spectacle des plus traumatisants. Son petit Jeff a pris un couteau dans la cuisine et s'est entaillé les joues pour se dessiner un sourire.

-Jeff, qu'est-ce que tu fais, demande sa mère sous le choc.

Le garçon se retourne pour la regarder.

-Je n'arrivais plus à sourire maman, je ne le pouvais plus, ça faisait mal. Mais maintenant, je peux sourire pour toujours !

Elle remarque alors les yeux de son fils, cernés de noir.

-Jeff, tes yeux !

-Je ne pouvais pas voir mon visage, je n'arrivais pas à le voir. J'étais fatigué, mes yeux ont commencé à se fermer... J'ai brûlé mes paupières pour que je puisse le voir maman... Mon nouveau visage !

La mère de Jeff doucement commence à reculer, voyant que son fils a perdu la raison.

-Qu'est-ce qu'il y a maman ? Ne suis-je pas beau ?

-Si mon fils... Tu l'es ! Laisse-moi aller chercher papa, pour qu'il puisse voir ton visage.

Elle court dans sa chambre et secoue son mari pour le réveiller.

-Chéri, prend le fusil, nous...

Elle s'arrête en voyant Jeff à la porte, tenant un couteau.

-Maman, tu as menti.

C'est la dernière chose qu'ils entendent avant que Jeff ne se précipite sur eux avec le couteau.

Liu est également réveillé par un cri. N'ayant rien entendu d'autre, il décide de fermer les yeux et essaie de se rendormir. Mais juste avant de replonger dans le sommeil, il a le sentiment étrange que quelqu'un l'observe. Il lève les yeux, avant qu'une main ne lui couvre la bouche. Jeff lève lentement le couteau au-dessus de la tête de son frère. Liu se débat pour essayer d'échapper à la prise de son aîné.

-Shhhhhhh, lui dit Jeff, endors-toi !

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