Un café froid

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Il arrive dans ce café, se demandant pourquoi on lui y a donné rendez-vous. Et surtout qui l'a invité... C'est un bar comme on en trouve un peu partout, tout de verre et de bois. On s'y sent comme chez soi ; c'est un de ses repères habituels. Il s'installe près de la vitrine qui donne sur la rue, ne voyant personne qui ne lui fasse de signe.

Cette place est sa préférée : la table est assez grande, la lumière entre à flots, et les chaises à haut dossier lui sont plus confortables que de classiques tabourets de bar. Il commande un café corsé, nerveux, et sort son ordinateur de sa sacoche pour pouvoir travailler un peu.

Il est peu à peu absorbé par tout ce qu'il a à faire ; il n'entend pas la clochette sonner. Il remarque à peine la jeune femme qui vient s'installer en face de lui, et tressaille en entendant un "Bonjour !" enjoué près de ses oreilles. Il lui répond alors, relevant la tête. Elle a tout l'air d'une étudiante. Mais ce qui le frappe, ce sont ses yeux bleus, qui lui semblent encore plus beaux, plus limpides et plus éclatants que le ciel qu'il aime à contempler partout où il va.

"-Euh... je m'appelle Leda, et je voulais vous remettre ceci, bredouilla t-elle en sortant quelque chose de son sac en bandoulière bleu jean. Vous l'aviez oublié à la bibliothèque universitaire, l'autre jour...

Elle posa l'objet incriminé sur la table, et son sang ne fit qu'un tour. C'était le cadre qui contenait ses papillons naturalisés les plus précieux !

-Comment l'avez-vous trouvé ? s'enquit-il, essayant tant bien que mal de ne pas s'insurger. Vous n'étiez pas à la conférence privée que j'ai donné à la bibliothèque universitaire, je vous aurais reconnue...

-En fait, j'y étais, mais personne ne m'a vue... plaida t-elle, la moue mi-coupable, mi malicieuse.

-Vous mentez !

-Croyez-vous que je vous mente ? lui rétorqua t-elle en lui dévoilant d'un coup son poignet, orné du même symbole noir et couleur d'opale, et la vue de ce symbole le mit à terre, les questions jaillissaient dans sa tête comme les fusées des feux d'artifice.

Comment était-ce possible...? Se pouvait-il qu'il ait failli, ce jour-là ?

-Croyez-vous que je vous mente, répéta t-elle, le transperçant des yeux, alors que vous êtes des nôtres ?

-Non. Je m'en excuse. Mais dissimulez ça, s'il vous plaît, dit-il en désignant l'espèce de tatouage en forme de papillon qui resplendissait sur la peau blême de la jeune femme, qui s'exécuta. Reprenant son cadre, rassuré, il posa alors à Leda la question qui trahissait ses inquiétudes.

-Comment se fait-il que je ne vous aie pas repérée plus tôt ?

-Ça, c'est un secret... lui répondit-elle, les yeux pleins de malice. Ou plutôt, un de mes tours de passe-passe préférés."

Décidément, cette fille allait le tuer, avec tous ses mystères. Il reprit une gorgée de son café, refroidi d'avoir été autant négligé.

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