Prologue : Ailes brisées 

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À la recherche du sommeil, je regarde mon réveil. Il affiche 3h20. Je sors de mon lit pour enfiler un legging et sweat noir. J'attrape ma paire de basket avec, au passage, mon sac à dos. J'y mets de quoi écrire avec une tenue de soirée. Puis je prends la direction de la porte d'entrée de ma maison, je sors en essayant de n'émettre aucun bruit.

Dans la rue, je suis accueillie par le vent frais de ce mois de mars. J'erre pendant une vingtaine de minutes, jusqu'à trouver un endroit au calme. À cette heure-ci, le jardin public est calme, je m'approche de mon arbre préferé. J'y grimpe et m'installe sur l'une de ses branches. Je sors mon carnet, prends un stylo et commence à écrire un poème.

Petit papillon bleu fuyant vers la lumière,

Un espoir de liberté, m'envoler vers la paix,

Pour ne plus penser, je ne veux plus tomber.

Cette fois, je vais me relever, j'allais y arriver.

Je m'arrête quelques secondes et repense à ces derniers mois, avant de reprendre.

J'ai été rattrapée par les ténèbres.

Enchainés dans mes pensées,

Liés à mes poignets,

M'empêchant d'avancer.

Petit papillon bleu volant vers la lumière,

Je ne veux plus avancer, je n'arrive plus à avancer.

Je veux juste m'envoler, je dois m'envoler.

Je continue de tomber, je commence à m'envoler.

Je laisse mon crayon en suspens, par peur de ce que je vais écrire. Je me demande comment j'ai pu en arriver là. Je me demande surtout ce que je vais faire, une fois ce poème fini.

Esprit aux pensées insensées,

Ayant cessé d'exister,

Esprit ayant trouvé la paix,

À tout jamais.

Je finis ce poème en pleurant et en connaissant la suite de l'histoire. Je descends de mon arbre et j'enfile ma tenue de soirée pour aller en boîte.

J'ai 15 ans, mais j'en fait 18, avec une fausse carte d'identité, j'entre très facilement dans les boîtes de nuit.

Je me dirige vers la plus proche et laisse mon sac derrière un buisson avant d'entrer.

Je prends la direction du bar et demande un cocktail à base de vodka. Je le bois rapidement et en redemande un, j'ai une grande résistance à l'alcool. J'ai du mal à comprendre tous ceux qui boivent pour oublier leurs problèmes, sur moi ça ne marche pas même après 3 verres.

Je regarde à nouveau l'heure. Cette fois sur mon téléphone, il est 5h35. Je trouve y avoir passer suffisamment de temps.

Je sors du bâtiment et retrouve la fraîcheur de la nuit qui laisse place au jour.

Je vais récupérer mon sac, reprends mon carnet et mon stylo pour griffonner un mot que je mets ensuite dans une enveloppe.

Je repasse chez moi dépose mon sac dans ma chambre et laisse l'enveloppe sur la table de cuisine. Mes parents la découvriront en se réveillant dans 20 minutes.

Puis, j'emprunte l'escalier qui mène au toit de l'immeuble, je n'ai pas beaucoup de marches à monter, j'habite au dernier étage.

Je respire un grand coup, m'approche du bord.

Et je saute.

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