La Bohème 2/3

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- À quoi penses-tu mon amour ?

- Je regarde les flammes du poêle.

- Tu veux une tisane ?

- Oui, mais qui êtes-vous Monsieur ?

- C'est Henry, Hélène.

- Vous vous appelez comme mon fiancé.

Oui, je sais, c'est moi, mon amour, pensai-je.

- Regardez, c'est lui qui m'a offert ce collier et j'y tiens beaucoup.

- Il est très beau.

- Il y a mis toutes ses économies et la recette de la petite expo qu'il a faite dans notre brasserie préférée.

- C'est qu'il vous aime beaucoup.

- Oui, nous sommes faits l'un pour l'autre.

Je me rappelle encore de la bijouterie où nous passions chaque matin et des étoiles dans son regard quand elle avait vu ce sautoir. Mais nous n'avions pas les moyens. C'était l'hiver cinquante-quatre, il faisait froid cette année-là et nous devions acheter plus de bois pour nous chauffer.

Jean, le patron de la brasserie où nous venions parfois avec mes amis, boire un café, avait accepté d'exposer mes toiles dans son établissement. Après un mois, j'avais vendu plusieurs toiles. J'avais déduit, le prix des toiles, des huiles, du bois de chauffage et le loyer et il me restait tout juste le montant du collier. Pour son anniversaire, sa patronne lui avait autorisé de prendre un peu plus d'invendu qu'à l'accoutumée et nous nous étions rejoints chez Jean.

Une soirée simple, avec nos amis, la chaleur d'une bouteille de vin, des rires et son sourire merveilleux quand elle avait découvert son cadeau.

- Tu es fou. C'est trop.

- Rien n'est trop beau pour toi, ma reine.

- Alors à mon tour de te faire une surprise.

Elle alla voir Jacques, notre meilleur ami, et lui demanda quelque chose l'oreille. Il y avait dans un coin un piano, où Jacques s'assit et commença à jouer. Hélène l'y rejoint et commença à poser sa voie.

- Parlez-moi d'amour, redites-moi des choses tendres...

C'était la première fois que je l'entendais chanter. C'était la première fois que je ressentais une telle émotion. Pourquoi m'avait-elle caché un tel talent.

- Ça t'a plu ? me demanda-t-elle, en revenant s'asseoir.

- Comment ne pourrai-je pas aimer. Regarde l'effet que tu me fais, dis-je en lui montrant la chair de poule sur mes bras.

- Tout à l'heure, je te ferais encore plus d'effet, mon amour.

- Je suis impatient.

- On peut partir tout de suite, me dit-elle en m'embrassant passionnément.

- Et nos amis ?

- Je m'en charge. Chers amis, je vous remercie, pour cette soirée merveilleuse, mais... j'ai une urgence. Je dois inaugurer mon cadeau immédiatement, avec l'homme de ma vie, dit-elle un ton solennel.

Tout le monde rit de bon cœur. Elle prit son manteau et me tendit le mien. En sortant, un homme élégant glissa une carte dans la main d'Hélène et tenta de lui parler, mais elle était pressée et le snoba, tout simplement.

Nous courions dans la rue, comme deux enfants, zigzagants entre les réverbères, jusqu'à l'entrée de mon atelier. Elle entra la première et retira tous ses vêtements, gardant uniquement son sautoir.

Il faisait noir dans la pièce et la lumière, qui filtrait entre les rideaux, jouait sur sa peau pale et soyeuse.

- Viens, il fait froid. J'ai besoin de ton corps brulant.

Elle était une offrande, faite à mon désir, auquel aucun homme n'aurait pu résister. Je m'agenouillai à ses pieds, que je baisais tendrement. Remontant le long de sa jambe droite elle posa son pied gauche sur mon épaule, dominatrice et érotique.

- Mon amour, viens embrasser mes lèvres, viens jouer avec ta langue.

Obéissant, je déposais un premier baiser sur sa toison rousse et enivrante. J'allais à la découverte de son intimité, découvrant chacune de ses zones érogènes, donnant du plaisir et en prenant en retour. Elle mit sa main sur ma tête et l'enfouie plus profondément alors que ma langue la pénétrait. Je sentais sur mon visage ses hanches qui ondulaient, aux rythmes des vagues de plaisir qui la submergeaient.

La force commençait à quitter ses jambes et je me redressais pour la prendre par la taille et mettre ses cuisses autour de mes hanches. Je l'accompagnai sur le lit, la déposai dans les draps, retirai mes vêtements et la rejoignis.

Sa peau sur mes lèvres avait le goût du bonheur, ses mamelons fermes le goût du feu ardent, son ventre le goût d'une tarte aux pommes un dimanche après-midi. Je m'enivrais de son corps et la pénétrais sans retenues, alors que ses ongles griffaient mon dos. Elle reprit les rênes et me chevaucha. Je me noyais dans sa chevelure de feu, alors que ses fesses massaient mon sexe dur et brûlant. J'accompagnai ses mouvements avec mes mains alors que nos peaux claquaient l'une contre l'autre.

Sentant l'énergie qui venait de chaque recoin de mon corps et se concentrerait dans mon ventre, mon amour explosa par mon membre. Hélène le reçu et l'accueilli par un cri de plaisir intense.

- Je veux ce bonheur pour toujours, mon amour, dis-je encore essoufflé.

- Est-ce une demande en mariage, Henry.

- Je crois que oui, ma tendre aimée.

- Alors, je réponds positivement à cette douce proposition.

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