Voisin 3/5

4 minutes de lecture

Il est l'heure d'éteindre la lumière. Maman me rappelle, comme chaque soir, qu'il ne faut pas que je perde le rythme et que je me couche à des heures raisonnables. Mais ce soir, j'ai du mal à m'endormir. Je repense à mon voisin, quand je l'ai vu avec sa femme. Je repense à lui dans le bois derrière chez moi. Je pense à notre discussion. Je pense à ses yeux, son regard intense. Il me trouble et je ne sais pas pourquoi. J'ai envie de m'endormir et pourtant, je tourne et me retourne sans cesse. Des images me traversent l'esprit. Ses mains sur ma poitrine. Sa bouche qui m'embrasse. Mais aussi son corps contre le mien. Son sexe dans le mien.

Je m'imagine m'approcher de lui, alors qu'il est assis devant son chevalet. Je prends son visage et le serre contre ma poitrine. Elle est petite, mais a la fermeté de la jeunesse. Ses mains m'enlacent et me caressent. Il m'embrasse dans le cou et l'une de ses mains vient faire glisser mon tee-shirt sous mon sein, puis sous ma brassière. Mon sein dénudé est doux, il l'embrasse et le caresse.

Je me suis enfin endormie. Et le lendemain, je tiens une forme olympique.

À dix heures je reçois un message de Yoann, qui me demande à quel heure je vais me promener. Je souris.

« A 11h »

« Alors je serais là »

Je souris de plus belle. Les minutes semblent durer des heures et à dix heures trente, je remballe mes affaires. Je vais chercher une autorisation que je remplis, je me maquille un peu et je sors. Il n'est pas encore onze heures quand j'arrive près de la clairière et Yoann n'est pas encore arrivé. Je suis déçu, mais je sens deux mains sur mes épaules et quand je me retourne, je le vois.

- Il ne faut pas être trop près, lui dis-je.

- Trop tard, dit-il d'un air espiègle.

- Tu as apporté ton chevalet ?

- Oui. J'espérais te peindre.

- Heu, c'est un peu bizarre.

- Peut-être. Et ? me demande-t-il.

- Et quoi ?

- Tu aimerais que je te peigne ?

Je rougis encore une fois, comme à chaque fois que ses yeux me pénètrent.

- Alors, reprit-il.

- Je crois que oui.

- Comme ça nous pourrions rester ensemble et éloigné à la fois. Mais tu devras m'obéir.

- Vous obéir ?

- Oui pour prendre la pause.

- Oh d'accord.

- À quoi pensais-tu ?

- Heu, à rien, dis-je en rougissant de nouveau.

- Alors, va t'installer au milieu des fleurs.

Les feuilles crissent sous mes pieds, alors que je me dirige vers la clairière fleurie. Je ressens une intense excitation. Je revois les images de mes rêves nocturnes et je veux qu'il me trouve désirable. Je ne devrais pas il est marié, mais c'est plus fort que moi.

Je me mets à genoux au milieu des fleurs.

- Je peux prendre quelques photos, pour travailler aussi quand tu seras parti.

- Oui, dis-je d'une toute petite voix.

Il a dû lire sur mes lèvres, car il commence à me prendre en photo.

- Peux-tu ouvrir ton gilet.

Je m'exécute et chacune de ses demandes raisonne dans tout mon corps et provoque des frissons délicieux. Je fais glisser le gilet pour dégager une de mes épaules et j'aimerais qu'il réclame mon sein, mais il ne le fait pas. Il continue ses clichés, puis va s'installer et s'assoit devant son chevalet.

- Regarde-moi, dit-il d'une voix sensuelle.

Je peux le dévorer des yeux sans discontinuer, pendant qu'il me peint, et qu'il me regarde à son tour. C'est tellement érotique que je ne vois pas les minutes passer.

- Oh mon dieu, je suis désolé Lilly, je crois qu'il est 12h30.

- Oh, merde, ma mère va être furax.

Je cours jusqu'à la maison et arrive essoufflée devant elle.

- Peux-tu me dire où tu étais, Mademoiselle.

Ma mère est effectivement fâchée, elle à son regard noir. Je vais passer un sale quart d'heure.

- Je suis allée me promener comme tu me l'as conseillé.

- Et je peux savoir à quelle heure tu es partie ?

- Onze heure.

- Et il est quelle heure maintenant, Mademoiselle.

Je n'aime pas quand elle m'appelle ainsi, car c'est qu'elle m'en veut.

- Midi quarante-cinq.

- Primo, il est autorisé de ne sortir qu'une heure et deuzio, tu sais très bien qu'on mange à peu près vers midi.

- Je suis désolée Maman, je suis allée un peu trop loin. Je ne me suis pas rendu compte.

- Bon ça va pour cette fois, mais choisis mieux tes horaires la prochaine fois.

- Oui Maman.

Il vaut mieux que je la joue profile bas, si je veux revoir Yoann discrètement. Il est vraiment adorable en fin de compte et sa manière de me parler de me demander de faire ses choses pour lui. J'adore ça.

Les jours suivant, je retourne me promener et Yoann me peint. Ses tableaux sont magnifiques, je me sens si belle. Et chaque soir dans mon lit, je me caresse en pensant à lui.

Mais depuis quelques jours, je laisse mes rideaux ouverts, en espérant qu'il me regarde et ça m'excite encore plus.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire toutendouceur ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0