Chapitre 7

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Au final, tout l’argent rassemblé faisait un million cinquante mille livres. Avec l’argent de nos précédentes expéditions, cela faisait un million quatre cents mille livres. De quoi mener une belle vie pendant au moins une centaine d’années.

Tous les autres demandèrent un jour de congé, avec un peu d’argent. Je leur accordai ce repos bien mérité. Je finis de recompter l’argent, avant de sortir prendre l’air tout en mangeant. Au bout d’une heure, j’entendis une voix qui criait :

  • Pourquoi est-ce que lorsque j’arrive il n’y a jamais personne ?

J’apparus brusquement dans la base, avant de répondre à Adam :

  • Parce que tu arrives à chaque fois au mauvais moment ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ?
  • Avouez que vous ne m’aimez pas, un point c’est tout ! ironisa Adam. Bon, résumez-moi ce qui c’est passé.
  • Tu ne l’as pas déjà entendu par toi-même ?
  • Je ne suis pas responsable de cette enquête. Mais ne t’inquiète pas, ça va le devenir, puisque je vais essayer faire le lien entre les deux enquêtes, pour pouvoir tout coordonner.
  • Malheureusement, ça ne sera pas possible. Nous avons fait cela pour qu’il n’y ait justement pas de liens entre ces deux séries d’attaques.
  • Ah... Ce n’est pas grave, racontez-moi quand même. Je vais voir ce que je peux faire.

Je lui racontai tout, les quatre opérations et mon passage au commissariat. Adam n’en crut pas ses oreilles :

  • Tu as fait croire que tu étais un témoin, alors que tu étais complice ?

Il éclata de rire. Son corps fut secoué de tremblements pendant cinq bonnes minutes avant que je ne pose une main sur son épaule en disant :

  • Calme-toi, calme-toi. Je ne pensai pas que tu ferais une telle crise après mon récit.
  • Non, non, c’est pour autre chose, hoqueta Adam. Ça explique pas mal de choses d’ailleurs.
  • Comme quoi ?
  • J’ai reçu un appel il y a une heure. J’ai décroché, et là je reçois un appel d’un autre policier. Je lui demande s’il y a quelque chose de nouveau sur mon affaire, et là il me dit : non non, je veux vous parler de votre neveu.
  • As-tu un neveu ? l’interrompis-je.
  • Oui, j’ai une sœur, qui a deux garçons. Donc ça m’a surpris, et j’ai eu peur que l’un d’eux ait fait une bêtise et se soit retrouvé en prison.
  • Ça aurait été une sacrée bêtise.
  • Oui ! Donc je demande : qu’est-ce qu’il a fait ? Il me répond : C’est un garçon merveilleux, très sympathique et qui est prêt à tout pour aider. Là, je devine qu’il ne parle sans doute pas de l’un de mes neveux. Je lui demande : D’où appelez-vous, exactement ?
  • Et il te dit le nom de la ville où s’est déroulée notre quatrième attaque, dis-je, car je comprenais à voir où il venait en venir.
  • C’est ça. Je me suis dit : Hmmm, ça, c’est un coup d’Edward. J’ai dit : oui, c’est vrai. On a un peu discuté du travail de policier, puis j’ai raccroché.
  • Le policier était très sympa. On en a juste profité pour confondre les pistes. Ça peut toujours servir.
  • Et bien, si vous voyez un autre policier assommé, ne manquez pas de l’aider.
  • Est-ce que tous nos vols ont été découverts ?
  • Je ne sais pas.
  • Bon, ce n’est pas grave, on le découvrira sans doute aux informations de ce soir.
  • C’est quoi nos prochaines cibles ? Je suis sûr que tu y as déjà pensé.
  • Justement, je voulais te demander... Est-ce qu’il y a des personnes riches, dans ta ville ? Mais très, très riche.

Adam se mit à réfléchir tout haut :

  • Dans ma ville, c’est sûr que non. Mais...

Il fronça les sourcils, tandis que j’attendais patiemment.

  • Il y a un ville, tout près, où il y a un homme riche qui est venu s’installer il y a dix ans. Je pense que ça devrait le faire.
  • Tu estimes sa fortune à combien ?
  • Au moins deux cents mille livres, peut-être plus.
  • Parfait, c’est ce qu’il nous faut. Je suis obligé d’attendre ce soir, car les autres ont pris un jour de congé. Tu pourras revenir demain soir ?
  • Oui, ça devrait le faire, dit Adam en réfléchissant. Par contre, tu n’as vraiment aucune idée de coupable ? Parce que là, je vais devoir trouver quelqu’un, sinon, je vais avoir des ennuis.
  • Essaie de relier cette affaire à une autre affaire de vol il y a quelques années. Ou alors, tu trouves un ancien voleur et tu l’accuses de vouloir recommencer ses affaires.
  • C’est une bonne idée ! Merci, Edward. Bon, je vais devoir y aller, sinon ils vont s’inquiéter. A demain !
  • Attends ! Tu peux me donner l’adresse de la personne riche ?
  • Je l’accroche sur un bout de papier sur l’Arbre de ma ville pour ce soir ! lança Adam par dessus son épaule. Salut !

N’ayant rien à faire, je me couchai sur mon sac de couchage tout en réfléchissant aux différentes possibilités qu’offrait notre nouvelle cible. Je dus m’endormir, car je me réveillai à 17h. Personne n’était rentré. Je pensai :

  • Eh bien, ils prennent du bon temps. Tant mieux.

J’attendis dix-neuf heures pour sortir de la base par l’entre-monde. Je croisai Thibault qui rentrait. Je lui demandai :

  • Où sont les autres ?
  • Je ne sais pas, je suis parti à part, répondit Thibault. Tu allais nous chercher ?
  • Non, j’ai vu Adam. Je dois récupérer l’adresse de notre prochaine cible, répondis-je.
  • Ok, je t’accompagne.

Nous allâmes jusqu’à l’Arbre d’Adam. Il n’y avait aucun message d’accroché, mais je repérai un trou dans l’Arbre où se trouvait un papier plié en quatre. Dessus était marqué une adresse écrite à la hâte.

  • C’est bon ? demanda Thibault.
  • Oui, c’est ce que je voulais. On peut retourner à la base.

Lorsque nous rentrâmes, il n’y avait toujours personne d’autre. Je m’inquiétai :

  • Tu ne sais vraiment pas où ils sont partis ?
  • Non, ils ont quitté l’entre-monde avant moi.
  • Les trois autres ?
  • Oui. Ne t’inquiète pas, ils sont assez grands pour se débrouiller seuls, dit Thibault, rassurant. Tu leur as donné un jour de congé, alors ils prennent un jour de congé.
  • Ah ! Je ne peux rien faire sans eux...
  • De toute façon, tu devras attendre demain matin, me dit Thibault.
  • Il ne nous reste plus qu’à patienter, alors, soupirai-je.
  • Nous n’avons pas trop le choix, souligna Thibault.

Nous dînâmes, regardâmes un peu le journal d’informations pour voir nos exploits, et, puisque les autres n’étaient toujours pas rentrés, nous nous couchâmes à 21 heures.

Je restai longtemps éveillé, à envisager les différentes possibilités de la raison du retard des trois autres. Étaient-ils encore allés dans un bar ? Dans ce cas, je risquai de les retrouver en prison. S’étaient-ils fait démasqués par la police ? Ou alors ils avaient pris une chambre et dormaient en ville bien sagement. Mais je ne comprenais pas l’intérêt de cette décision.

Je finis par m’endormir, assailli par des visions de Lionel et d’Alex en train de se faire tabasser en prison.

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