Je m’éveille presque en sursaut, émergeant d’une vague chaude. Entre mes cuisses, mes chairs palpitent encore. C’était un rêve. Comment une pensée peut-elle faire jouir ? Étonnement fugace. La vibration me porte encore. Je tente de me réveiller totalement et de me couler contre toi. Gestes trop lourds, esprit englué. Je replonge. Mais la pulsation me repousse à l’orée de la conscience. Dormir ou jouir éveillée, il faut choisir. Je ne le peux pas. Alors je demeure suspendue, sur cette corde toujours tendue. Sans énergie. Pleine de désir. Toute la journée j’ai eu envie de toi.