Miraculée
de
Nonotte

Parfois, j’aurais voulu être insensible,
Ne rien ressentir.
Regarder le malheur des autres,
Sans jamais souffrir.
Ne pas imaginer que cette balafre,
Tu l’as héritée de ton père.
Ce taré,
Qui te fait porter,
la couronne d’une miraculée.
Cette nuit,
Je sais que je ne dormirai pas.
Je revois encore cet immeuble cramée,
Comme une erreur de la nature,
Plantée là,
Au milieu du quartier.
Je repense
À cette détresse banalisée,
À la famille
Partie trop tôt,
Aux larmes d’une femme
Qui perd son nouveau-né.
Ma colère monte.
Elle hurle face au déni du monde entier.
Pourquoi ils nous ont permis d’rêver ?
Quand la vérité,
C’est qu’on respire tous en apnée.
Je me promets
De ne pas me perdre,
De trouver ma place, mes repères.
Je me laisse porter.
J'accueille les turbulences,
Bercée par le poids de l’allégresse.
Déterminée,
À ne pas perdre foi en l’humanité
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