Le démesuré esprit de conquête

Aux confins des terres de glace

Acheva le rêve d’espace

D’un légendaire navire de tête

Un billet pour une traversée

Un orchestre pour une destinée

Quelles furent les pensées mêlées ?

De quels souvenirs furent-elles teintées ?

Le rai de soleil sur les paupières aimées

L’odeur du pain croustillant du dimanche matin

Le sourire du berger

Le premier baiser dans le verger

La folie de croire l’éternité

Le salut de l’éternel en croix

La brûlure de la cassure

Et le chant des violons

Pour emplir à l’unisson

Les coeurs tourmentés

De l’ineffable son de la beauté

On dit que les sirènes fredonnent

Les notes pleurées de l’homme qui s’abandonne

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