J’habite
J’habite mon corps, quelques doigts me portent
Un pas à cloche-pied parfois les deux pieds au milieu d’une gerbe d’eau, c’est mieux
J’habite mon corps, mes mains touchent les matins
Les nuages glissent dans leur voyage de la pulpe des doigts aux sommets de neige
Le cycle est ainsi fait, je respire l’espace, je respire le soleil
Je respire les paysages, les verts pâturages
J’habite mon corps, il abrite mes pensées plus nombreuses que les nébuleuses
À l’heure des feuilles dorées qui s’en vont rouler leur finitude
À l’heure des bourgeons naïfs nés dans la rosée loin des turpitudes
À l’heure des flocons, microscopique plancton de l’altitude
À l’heure d’aimer mon véhicule de chair, réseau de sang, réseau né pour s’émerveiller
*
Belle journée d’émerveillement vous qui passez ici
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