La journée commence

Avec des notes de pluie

Elles ruissellent en cadence

Cinglent les paniers de fruits

Sur leurs étals en quinconce

Les passants vexés sans leur parapluie

Le nez courbé sur leurs tongs incongrues

Et rythment les pas de danse

De la ville dans cet été fourbu

Via la fenêtre sur ma rue

Moult colère crée à bas bruit

Des tonalités amères acides et crues

sous les marronniers et les platanes parfois jusqu'à la nuit

Lors, la pluie musicale amène sous les tonnelles

cœurs vaillants et ritournelles

Chaleur humaine renouée

Un serrement de mains qui répare le maillon dessoudé

L'instant est précieux

Bienvenus sont les pleurs des cieux

Et les notes pianotent au-dessus des têtes

Une mélopée pour rappeler à l’esthète

Combien il est doux de respirer en ces lieux

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