Le chant du départ pour bientôt ?

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Ce soir, je vais préparer mon baluchon. Mais pas pour partir. Non, pour me claquemurer chez moi. Partir m'est interdit : vaccin ; test à la con qu'un mec en tenue spatiale voudrait me ficher au fond des cavités nasales, peut-être pour savoir ce que j'ai respiré la veille ; confinements divers et variés, sans parler des prochaines mesures vexatoires que ce président fascite prépare en loucédé avec ses ministres fervents.

J'ai beau ne plus regarder la télévision, fuire toutes les radios, éviter les conversations stériles avec toutes ces personnes qui voudraient me convaincre de survivre et de laisser vivre les autres, rien n'y fait. L'autarcie est interdite dans le monde entier. Les messages de plus en plus stupides de ceux qui ont voix au chapitre m'arrivent malgré tout dans les oreilles.

Le matraquage médiatique, sans précédent dans toute l'histoire humaine, fait assez de bruit pour venir m'importuner jusque dans ma tanière pourtant éloignée de tous les tapages habituels.

Alors, je prépare mon baluchon. C'est décidé. Pas par moi, bien entendu puisque, comme pour les milliards de pauvres locdus de mon genre, quelques autres s'en occupent activement, dans l'ombre ténébreuse de leur cénacle (salle où Jésus Christ avait coutume de se réunir avec ses apôtres pour la Cène, je rappelle à ceux qui l'ignoreraient).

La pression contre celles et ceux qui prétendent encore résister, comme les habitants d'un petit village gaulois perdu au beau milieu d'un empire surpuissant, monte encore d'un cran. Après les commentaires injurieux, mesquins, simplement ironiques ou plus souvent méprisant, voilà l'ère des menaces qui pointe à l'horizon.

La tapette, pardon, le porte-parole de notre président pédéraste (vous l'ignorez encore ?) déclare sans sourciller qu'ils vont prochainement envoyer leurs briseurs de résistance jusqu'aux portes des récalcitrants.

Je dois donc me préparer à recevoir la visite d'uniformes casqués et armés de matraque. Ce sera probablement au petit matin, six heures, heure légale et surtout heure discrète pour ne pas déranger la bien-pensance de mes voisins convaincus (et c'est pure gentillesse de ma part de l'écrire en un seul mot) et assurer sans tambour ni trompette la victoire d'un rhumatologue qui se prend pour César en personne, comprenez votre ministre de la santé.

Et les chiens de la république, ou plutôt de ce qu'il en reste, se feront un devoir, doigts sur la couture pour le gradé et doigt sur la gâchette pour ses sbires, de m'emmener manu militari dans un de leurs centres de vaccination ou, ce qui est bien plus envisageable, au commissariat pour y subir je ne sais pas, je n'imagine pas quelle prise de tête macronienne.

Foutaises, pensez-vous ? Comme j'aimerais que vous fussiez dans le vrai. Mais je commence réellement à craindre un retour aux jours les plus noirs de notre passé pas si éloigné que ça.

Par pure mauvaise foi, je prédis, ici et maintenant, que ce président édictera un train de mesures anti-résistants à son covid-phase-4 à la date du 15 septembre prochain.

Pourquoi cette date et pas une autre, me demandez-vous peut-être ?

Je me serais fait un plaisir, en temps normal, de vous éclairer avec force détails et arguments. Aujourd'hui, parce que je dégueule littéralement de tout ce que je vois de mon pays tombé entre les mains de ces malades mentaux, je me contenterai de vous inciter à faire quelques rapides recherches personnelles. L'Histoire, écrite et réécrite mille fois selon les volontés des pervers qui mènent le monde, conserve malgré tout quelques dates qui, quoi que pourront chanter les propagandes les plus élaborées pour expliquer qu'un meurtre n'est finalement qu'une suppression rendue nécessaire pour raison d'état, demeurent pour éclairer les esprits qui disposent encore un peu de neurones libertaires pour dégager la réalité des forfaits les plus atroces au milieu des paillettes trompeuses des menteurs constitutionnels... Et puis, ça m'évitera aussi de me faire traiter de complotiste. Après tout, le peuple, ce grand couillon manipulé de toute part, ne rêve que de se faire bercer d'illusions, même si les lendemains risquent fort de ressembler à des gueules de bois carabinées.

Après tout, je fais partie de cette minorité de gens qui persistent à refuser de faire partie du troupeau de moutons bêlants. Effectivement, je refuse encore de me soumettre à la logorrhée fallacieuse de tous ces journalistes armés d'inébranlables convictions, renforcées par les verdicts de sondages qui, depuis plus de dix-huit mois, ne montrent que la volonté acharnée d'une population à se faire dépouiller de tous ses droits, de toutes ses libertés et, très bientôt, de toute sa dignité.

Le secret médical saute comme le bouchon d'un magnum de champagne, le droit du travail recule soudain de cinquante années, le droit parental s'efface devant la nécessité vitale de faire piquer des enfants maintenant accusés de transmettre la mort à tous leurs aînés.

Et ce n'est que le sommet de l'iceberg, peut-être.

A présent que les employeurs sont en droit de virer les indélicats non-vaccinés sans leur devoir la moindre indemnité, que restera-t-il bientôt à ceux qui, comme moi, persistent à dire que ce vaccin, utile pour les vulnérables, ne passera pas dans mes tuyaux ensanglantés ?

Ma liberté se meurt aux pieds puants d'un président qui s'apprête à mettre au ban de la société plusieurs millions de personnes qui sont en parfaite santé malgré une année et demie de pandémie.

J'entends déjà les ploucs me chanter que pour protéger les autres, mon sens civique devrait me pousser à prendre mes deux doses sans discuter, voire même une troisième, juste au cas où...

Quelques doses pour protéger les autres, en somme ? Sachant que la vaccination ne me protègera pas d'une éventuelle contamination mortelle, que les millions de vaccinés continueront, eux, de se promener au risque de me croiser et de me contaminer, à quoi bon tout ce barnum ? Je revendique le droit de mourir d'une maladie aussi bénigne qu'une influenza. Comme des milliards de gens avant moi, j'ai le droit de faire l'usage que je veux de mon corps. Je veux préserver, jusqu'au sang, ce droit que voudraient s'arroger les médecins, les laboratoires, les politiciens de tout poil.

Je ne me tords plus les mains de voir tous ces gens persuadés de bien penser quand ils ne font guère plus que répéter comme des petits singes savants les gestes que leurs maîtres leur ont appris à grands coups de bâtons dans les reins. Je me résigne à accepter que les gens ne veulent pas penser par eux-mêmes, que les arguments qui servent à alimenter leurs conversations sont ceux que les médias leur font apprendre sans qu'ils s'en rendent compte. Si le sujet philosophique du libre-arbitre devait tomber aux prochaines épreuves du bac, je ne serais pas surpris de lire que "le travail rend libre".
Ces petis derniers mots devraient retenir votre attention, une fois encore.
Allez, un petit effort. Cherchez... Cette devise maudite est issue, une fois encore, des préceptes antiques d'un certain Aristote. Son exploitation en fut la pire qu'on pût en faire à ce jour.

Alors, je fais mon baluchon. Quelques livres, bien sûr, avant qu'un fou, et le monde n'en manque vraiment pas, ne déclare un autodafé général et l'achat obligatoire (en passant par amazon !) d'un nouveau combat ou d'un autre petit livre rouge.

Le président de ce pays, qui rêve de voir Pétain retrouver tout le prestige d'une carrière qu'il estime au-dessus de toute critique, à prévenu sa population que la guerre frappait à nos portes. Il avait simplement oublié de préciser que cette guerre serait faite par les politiciens français contre la population française. Et il se garda bien de dire, mais était-ce dans ses attributions, qu'il en serait de même dans tous les pays du monde, en même temps et avec les mêmes arguments de merde.
Il a raison, ce con. Nous sommes bien entrés dans la troisième guerre mondiale. Comment vont-ils s'y prendre pour nous massacrer, sachant que toute nouvelle guerre fait toujours plus de victimes que la précédente ?

Franchement ?
J'en arrive à espérer crever de ce covid.
Pour moi, ça m'épargnerait de voir le monde d'après.
Quant à eux, ils pourraient encore se servir de ma dépouille pour chanter aux oreilles des crédules qu'ils avaient bien raison.
Et vous, vous pourriez vous dire que j'avais tort et que vous avez eu raison de vous faire piquer.
Pour ceux qui nourriraient les mêmes pensées que moi, il leur resterait encore les mêmes choix cornéliens.

Allez, je vais quand même ajouter un slip à mon baluchon. J'ai les burnes qui n'aiment pas les courants d'air. Et puis, je ne voudrais pas qu'elles prennent froid.

Un covid est si vite arrivé, de nos jours.


"Ce n'est pas le doute qui rend fou. C'est la certitude."
Nietzsche.

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