Une nuit ensemble

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Fin de la séquence précédente.

Le songe dans lequel j’étais, réveilla mon corps et ses attentes. De nouveau je me sentais troublée, perturbée. Allongée sur mon lit, j’avais l’esprit embué de pensées interdites.

A suivre…

********************


Je ne cessais de penser à ce que j’avais vécu durant la journée, aux sensations perçues. Je repensais à l’érection de mes petits tétons, à la cuisante chaleur entourant ma vulve, aux fourmillements dans mon ventre, à la douleur diffuse dans ma poitrine par manque d’intérêt, à mon clitoris aux aguets, à tous mes sens qui étaient en alerte, à ma respiration que je tentais de maîtriser, à mes soupirs que je cachais, à cette envie qui me taraudait, à ce désir qui me brûlait.


Je prenais conscience que notre relation si forte, évoluée. Je devais me rendre à l’évidence, je développais des sentiments bien plus fort, bien plus ambiguë. J’ignorais tout de l’avenir. L’orientation, le sens que je donnerais à ce syndrome qui me faisait perdre la tête.


Prise de nostalgie, je me suis levée et saisis une boite en carton qui renferme des trésors. Assise en tailleur sur mon lit, la boite calée entre mes cuisses, je lisais pour la énième fois nos petits mots de la Saint-Valentin, rédigés une décennie plus tôt, avec toute l’innocence de notre enfance, avec des mots qui aujourd’hui avaient une toute autre saveur.


Cette relecture attisa ma curiosité et ma réflexion.

Que pensait-il de cette journée ? Développait-il des sentiments d’un nouveau genre ?


La boite toujours ancrée entre mes cuisses, je me suis saisie de mon portable et j’ai rédigé un texto. Sa réponse ne se fit pas attendre, je lisais avec soulagement son émoi, son trouble concernant cette journée. Sans trop savoir comment j’allais m’y prendre, nous devions avoir une discussion et tout naturellement j’ai demandé à Arnaud de me rejoindre dans ma chambre.


A peine avais-je posé mon portable sur mon lit qu’il frappa à ma porte.


- Entre, tu n’as pas besoin de frapper.

- Viens t’assoir. Lui dis-je en tapotant sur mon lit.


Vêtu d’un simple caleçon, Arnaud prit place juste en face de moi et planta son regard de braise dans le mien.


- Tu faisais quoi ? me demanda t-il.

- Je relisais nos petits mots que nous nous échangions pour la Saint Valentin.


Tout naturellement, je lui tendis quelques cartes, quelques papiers, sur lesquels nous échangions nos secrets de gosses. Son visage s’illumina d’un magnifique sourire, affichant une dentition parfaite, donnant à ses lèvres l’ivresse d’une sensualité hors du commun, lui donnant un pouvoir d’attraction irrésistible.


- J’ai également gardé toutes tes cartes. Me dit-il en me redonnant notre correspondance.

- C’est vrai ? dis-je surprise par cet aveu.


- Comme toi Audrey, j’ai absolument tout gardé.

- Je suis touchée Arnaud, mais pourquoi tu as tout gardé ?


- Parce que c’est notre histoire, c’est nous, c’est nos souvenirs, notre relation.

- A propos de nous et d’aujourd’hui, faut que nous parlions Arnaud.


Je venais de trouver la brèche et m’y étais engouffrée. Nous étions face à face, le regard perdu dans celui de l’autre, face à l’instant que je voulais tant et que je redoutais au possible.


A suivre...

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