Minuit tombe… et moi, je dors
Sous une pierre, loin des corps.
Le vent récite ce que j’étais,
Un nom gravé… que l’on oubliait.

Les roses fanent sur le marbre froid,
Les pas s’effacent, personne ne voit.
Je parle aux ombres, je parle aux vers,
À ceux qui rampent dans la terre.

Minuit… et la lune m’éclaire à peine,
Comme un regard perdu, sans haine.
J’entends les vivants rire là-haut,
Mais leur joie me semble si faux.

J’étais quelqu’un, jadis, peut-être…
Maintenant, je suis juste un être
Que la nuit berce sans retour…
Minuit sur ma tombe… sans amour.