19. B

Une minute de lecture

On m'attend, et je sais que je devrais être là-bas. Mais je ne peux pas, moi, voir son corps. Son corps enfermé dans des planches de bois. Son magnifique corps aux formes douces. Ses cheveux roux dansant sous les orages d'été, ses yeux d'une douceur infinie que j'aimais contempler tous les jours. Que j'aimerais contempler à l'infini. Je n'ai pas envie, moi, de poser des roses sur sa tombe. Je n'ai qu'une envie ; la rejoindre. J'avais besoin de raccrocher mon misérable wagon à une locomotive. Et cette locomotive, c'était elle. Et je me retrouve encore seul, confronté à moi-même.

Pourtant, les vibrations de mon téléphone me rappellent que je suis encore de ce monde, et que je dois vaincre mes peurs, que je dois y aller.

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