Avenues Peintes
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"À mille pas du brasier,
Endormi sous la roche.
Dans les rues pavées
Sur le port où s'accrochent,
Les navires amarrés
Laissent les vagues
D'ombres s'échapper.
Des ventres qui narguent
Les cloués à la terre
Aux sourires disgracieux
Rêvant de prendre la mer.
De faire briller les yeux
Des gamins noctambules,
À raison ou à tort
Quand ils dévalent incrédules
L'avenue des sorts.
D'où les aînés guettent
L'arrivée des nuages
Des pluies, des tempêtes,
Qui tournent à l'orage.
Quand le calme revient,
Quand le silence est de mise,
Les enfants qui n'ont rien
Se dessinent sur la frise.
Des murs protecteurs,
Des briques ensorcelées
Où même les chauffeurs
Pensent à s'arrêter."
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