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Je n’ai peut-être pas tout ce qu’il faut.

Mais chaque matin, je me lève avec la force de ceux qui n’ont pas le choix —

ceux pour qui tomber n’est pas une option,

ceux pour qui la vie est une question de survie digne.

Je porte un ventre à nourrir,

un rêve trop longtemps étouffé,

et une vie qu’il faut reconstruire, pièce par pièce.

Je ne viens pas de la facilité.

Je viens de l’attente, de l’invisible, du silence.

Mais je ne suis pas resté là-bas.

Je vais plus loin.

Je vais là où l’on ne m’attendait pas.

Je ne suis pas en train de fuir.

Je suis en train de bâtir.

Un avenir.

Une paix.

Une liberté.

Et même si parfois on se moque,

même si mes efforts sont ignorés,

je sais que chaque document rempli,

chaque signature arrachée,

chaque nuit blanche passée à réviser ou à pleurer

me rapproche de ma délivrance.

Je me bats parce que tout est devenu luxe :

un ticket de bus, un appel, un plat chaud.

Parce qu’il faut choisir entre acheter un manteau

ou renouveler ses papiers.

Je me bats parce qu’il y a des jours où je souris en public,

mais où je pleure dans l’ombre.

Je me bats contre l’absence de ceux que j’aime.

Contre la peur de l’échec.

Contre le vide de l’incertitude.

Et parfois… contre moi-même.

Mais je tiens.

Pas parce que je suis fort.

Parce que je n’ai pas le droit de tomber.

Je suis né pour plus que survivre.

Je suis né pour vivre.

Vivre sans avoir à me justifier,

sans devoir m’excuser d’exister.

Cette année, ce combat, cette douleur…

ce sont les douleurs d’un accouchement.

Je suis en train de naître à moi-même.

Même quand ma langue sent l’amertume,

même quand mes mains tremblent,

même quand mon cœur doute —

je garde la tête haute.

Je regarde devant.

Parce que derrière moi, il y a des regards qui comptent sur moi.

Parce qu’au fond de moi, une voix me dit :

« Continue. Ce n’est pas la fin.

Ce n’est même pas le milieu.

C’est le début de ta vraie vie. »

Je me bats pour rendre fiers ceux qui ont cru en moi.

Pour écrire une autre fin.

Pour que demain, un enfant me dise :

« Tu as souffert pour que je puisse sourire. »

Je suis en route.

Et rien ne m’arrêtera.

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