Mardi 30 juillet 2019

2 minutes de lecture

Je déteste le bruit, être entourée de façon permanente, ne pas pouvoir profiter d'une bulle de calme... et c'est précisément ce qu'il se passe depuis plus de deux semaines en raison des travaux du salon et de la salle de musique.

Je râle mais je sais qu'il faut bien les faire, et qu'une fois terminés, je me dirais que j'ai eu tord de réagir ainsi... Je sais que je suis trop compliquée, impatiente, geignarde... bref, que je suis trop chiante ! Je sais aussi que je peux sortir et aller marcher sur les bords de route... sauf que, niveau paysages, on a vite fait le tour... Ce qui me plaît, ce sont les décors de forêts, mais aucune n'est proche de chez moi. Autrement dit : si je veux m'y rendre, je devrais être accompagnée, donc ne pas être seule et perdre la possibilité d'atteindre toute sérénité... Alors pendant ce temps, je reste dans ma chambre avec ma musique dans les oreilles pour passer le temps et tenter d'étouffer ce sentiment de ne pas être à ma place...

Bordel, je ne demande pas grand-chose ! Juste de pouvoir être véritablement seule dans un décor plein de verdure, loin des villes et de leur civilisation pour avoir le droit de crier, de chanter ou simplement parler à voix haute sans craindre d'être entendue et de recevoir des remarques (quelque soit leur nature).

Pour moi, il existe plusieurs solitudes, et celle que je ressens appartient aux mauvaises car faisant souffrir en silence ; celui de la honte due à l'impression d'être simultanément de trop et pas assez... Je continue d'espérer que je pourrais en sortir si je parviens à passer et obtenir mon permis, puisqu'il me suffirait alors de prendre le volant pour rejoindre les arbres et me sentir enfin libre d'exister... Mais encore faudra-t-il que j'accède au sésame, et cela risque d'être compliqué vu comment une simple évocation de celui-ci m'angoisse...

Donc en attendant, je vis avec un foutu masque en intériorisant tout de façon permanente. Je suis solitaire, mais la solitude que je vis actuellement m'apparaît comme le calme inquiétant d'une grotte sombre dont je ne trouve pas la sortie...

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