J-42

Alors... J'ai eu un échange avec M. Dolanen en fin de cours... J'ai eu tort de m'inquiéter : il s'est montré ultra compréhensif !

Durant cette discussion (ayant duré toute la récréation), il m'a expliqué avoir compris ma difficulté à me confesser et mon sentiment de malaise vis-à-vis de ma "famille", en m'expliquant notamment que j'avais toujours la possibilité de me détacher d'eux plus tard (ou même maintenant via une demande d'émancipation) si rien ne s'arrangeait. J'ouvre une parenthèse là-dessus, mais je trouve ça fou à quel point lui et M. Corneau parlent de quitter sa famille avec détachement, comme si ce n'était pas si grave ou... bref, je reprends.

L'enseignant a aussi compris mon problème avec les psys en disant, je cite : [...] Y'a des psys qui sont merdiques". Je vais être mesquine, mais ça m'a fait du bien d'entendre cela.

Enfin, il m'a demandé ce que je voulais qu'il fasse pour m'aider, en m'assurant qu'il ne ferait rien dans mon dos... Peut-il exister une personne plus sage que cela ? Je lui ai alors répondu que je ne me sentais prête à parler qu'à M. Corneau, et il a conclu en disant qu'il lui en parlerait.

Je vais pouvoir me confier pour de bon... Ce moment que j'attendais va avoir lieu... J'ai envie de pleurer...

La question est maintenant de savoir comment va se passer la suite... Arriverai-je bel et bien à parler à M. Corneau de ces choses coincées en moi depuis tout ce temps ? Je sens que je vais craquer devant lui, comment réagira-t-il ?

En fait, ce dont j'ai vraiment peur, c'est que mes mauvais rêves s'avéraient finalement prémonitoires pour ce moment... Et si c'était lui, le coup fatal porté à ma vie ? Non, je ne veux pas ! Je refuse d'y croire ! Pas M. Corneau, s'il vous plaît...