À toi que je ne connais pas
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J’attends sur ce quai gris que le train, que l’orage
Cessent leur long voyage, achèvent leur devoir,
Et me rendent le temps de chercher ton visage.
Je te guette souvent, je crois t’apercevoir…
Silhouettes pressées qui roulent un bagage,
Dans la houle qui gronde et dessine un couloir...
Sur ce chemin de fer en gare d’échouage,
Me croisent des yeux vifs à l’éclat de l’espoir.
TERCETS DE CHARLES BAUDELAIRE :
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
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