Chapitre 237

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La jeune femme sent la main de son chéri tenir la sienne fermement tout en avançant d'un pas décidé.

'Invincibles ? Wouha ! Pourquoi ça résonne autant en moi ce simple mot ? In.vin.ci.bles !'

Anaïs n'a pas le temps de voir distinctement le visage de Sylvie qu'elle se jette dans les bras de son fils pour l'enlacer à la limite de l'étouffer !

- Mon pioupiou comme je suis heureuse de te revoir, ça faisait si longtemps ! Mon bébé !

'Hein j'ai du mal comprendre ! Piou...piou ? C'est comme ça qu'elle a appelé Clém ?'

- Mammmm ! S'te plaît ! (Clément tenant toujours fermement la main de sa chérie se défait avec difficulté de l'étreinte de sa mère). Je vous présente Anaïs c'est ma petite amie !

La jeune fille peut enfin distinguer la mère de famille un peu plus grande qu'elle genre 1, 65m, blonde avec des yeux verts avec de belles formes, elle voit que c'est une femme dynamique et qui s'entretient.

- Bonjour Madame, Monsieur. Dit-elle le plus audible possible.

Des rires se font entendre puis un homme d'environ 1,75 m, châtain clair, d'une corpulence moyenne assez musclé, s'avance vers elle. La jeune femme peut remarquer certaines similitudes dans le regard et la démarche entre le père et le fils.

- Anaïs enchanté, moi c'est Bruno, (venant lui taper la bise) donc tu nous appelles par nos prénoms et surtout c'est tu !

- Je suis déçu ma petite Anaïs, (cette dernière fronce les sourcils) mon bébé m'avait dit tu verras maman Anaïs est très jolie ! Ben je dois dire que c'est pas vraiment le cas ! (Anaïs affiche des gros yeux) ! Tu es magnifique oui ! Dit-elle en explosant de rire et à son tour de lui faire la bise tout en la serrant fort dans ses bras.

- Ah oui j'ai oublié de te dire que mes parents aiment mettre les gens mal à l'aise avec leur humour décapant ! S'empresse le jeune homme afin de clarifier les choses.

- hihihi pas grave. J'aime bien c'est rigolo ! Donc Sylvie, Bruno je suis ravie de faire votre connaissance.

'Et ben on peut dire que c'est une sacré entrée en matière ! Je ne m'y attendais pas ! Hihihihi elle est rigolote sa mère ! En plus j'ai cru remarquer qu'elle avait un truc dans la bouche ! Limite un piercing ? Non tu as dû rêver Naïs !'

- Bon allez les enfants restez pas là entrez ! Entrez ! Dit Bruno en leur pressant le pas.

La jeune femme n'a pas le temps de s'attarder pour se repérer qu'elle se retrouve dans le salon sans réellement comprendre par où ils sont passés pour en arriver là !

Un peu déboussolée, Anaïs tente de reprendre ses esprits en balayant du regard cette pièce aux couleurs chatoyantes dans les tons orangés la rendant très lumineuse, quelques meubles bas, mais rien de massif, très peu de décoration sur les murs mais décorée avec goût, des plantes égayent encore plus la pièce mais ce qui frappe le plus la jeune femme c'est qu'il n'y a que des photos de son chéri.

'Ah oui ! C'est très joli tout ça ! Mais mon chéri est tout seul sur ses photos ! Il n'y a jamais ses parents avec lui ! Oh ! Sur la plupart il est triste ! Oui il fait si triste !'

La blondinette sent des mains la saisir par la taille, elle se laisse tomber en arrière pour que son chéri l'enlace.

'Comme ça fait du bien d'être avec elle ! (il lui glisse un baiser dans le cou, lui arrachant un frisson, la faisant rire) Je suis heureux ! Elle me rend si heureux !'

- Mes parents sont repartis dans la boutique. Nous avons un peu de temps pour nous installer. Je te montre ma chambre, enfin notre chambre mon ange ?

La blondinette se laisse conduire par son copain, valise et sac dans les mains, directement face au salon un escalier dessert l'étage supérieur où sur le pallier plusieurs portes.

'Encore des photos de mon chérie ! En plus c'est le même style qu'a fait maman, l'évolution en bas petit et en haut adulte ! J'adore la dernière avec sa tenue de pompier ! Tiens bizarre cette avant-dernière photo ? (Anaïs redescendant de deux marches) Clém en treillis ? (toujours dans ses pensées elle active le pas pour le rejoindre rapidement puisqu'il n'a pas remarqué son arrêt) Il a été militaire ? Wouha ! J'en savais rien ! Finalement je ne le connais pas ? 'fin pas totalement'.

Clément lui fait une visite assez rapide, entre la chambre des parents, une autre chambre mais qui sert de bureau, une salle de bain, des toilettes et tout au fond sur le mur une porte entrebâillée que le jeune homme pousse avec son pied.

La jeune femme découvre alors une immense pièce cloisonnée par des étagères en bois, avec des livres, des revues, des modèles réduits de camions et autres figurines.

- Ah petit cachotier en fait ta vrai collection est là ! Tu n'as qu'un petit échantillon dans l'appart ! Déclare Anaïs affichant un large sourire pour détendre l'atmosphère où elle sent que son chéri est totalement crispé. Il va falloir trouver une maison ou un plus grand appart pour que tu puisses tout mettre et pour que moi aussi je puisse profiter de ton univers car je dois avouer qu'il y a de très belles pièces ! (alors que le jeune homme est toujours refermé sur lui-même rangeant ses affaires dans le placard intégré) Ca serait dommage de pas les avoir avec nous !

'Clém ! Clém ! Va falloir que tu lui parles ! Que tu lui répondes ! Mon ange si tu savais comme je suis désolé, j'y arrive pas ! En plus c'est beau ce qu'elle vient de dire ! Allez Clém tu dois le faire ! Tu vas le faire !'

Anaïs respecte son silence, (elle entend une profonde inspiration de son chéri) tout en continuant sa visite des lieux, alors elle passe une main sur le dos de son homme pour tenter de le rassurer. Dans cette chambre il y a certes un grand lit, mais aussi un coin bureau, une salle de bain intégrée avec douche à l'italienne, un lavabo, des toilettes mais ce qui attire le regard de la jeune femme c'est cette grande fenêtre ouverte donnant une vue imprenable sur le lac.

'Wouha mais quelle vue ! C'est magnifique ! J'adore ! (Anaïs debout face à la vue, les mains sur le rebord de la fenêtre) J'espère que Clém ça va ? Il m'inquiète je ne l'ai jamais vu aussi fermé depuis qu'on se connaît !'.

A ce moment-là la blondinette sens des mains viriles lui prendre la taille, son chéri vient se coller à elle, pose sa tête sur son épaule et lui glisse au creux de l'oreille.

- Je suis désolé mon ange ! Tu dois avoir tellement de questions ! Je...

Un long silence s'installe alors Anaïs prend les devant en se calant encore plus contre son homme pour qu'il serre son étreinte autour d'elle.

- Bien sûr mon coeur que j'ai mille questions à te poser, mais je ne dirai rien, je respecte ton silence, ton jardin secret. Je sens qu'il y a beaucoup de choses difficiles pour toi qui se sont passées, dans cette maison, dans ta ville, dans TA vie ici ! Saches que dès que tu en éprouveras le besoin, où tu t'en sentiras capable je serai là pour t'écouter, pour comprendre pourquoi tu n'es plus le même depuis cet après-midi.

- Merci d'être là ! Oui c'est dur ! (voix éraillée) Merci d'essayer de me comprendre ! J'ai tellement envie de tout te dire, (sanglots) mais tout se mélange dans ma tête et au final aucun mot ne sort !

La jolie blonde se retourne pour faire face à son homme.

Elle lui caresse la joue avec beaucoup de tendresse, plongeant ses yeux dans les siens.

- Je t'aime mon amour !

- Moi aussi mon ange je t'aime !

Anaïs posent ses lèvres sur celles de son chéri pour l'embrasser tendrement, leurs bouches s'entrouvrent laissant leurs langues danser cette danse si sensuelle où se mélangent leur salive, ainsi que les quelques larmes du beau blond, donnant un goût plus salé, plus intense. Clément lâche un énorme soupire, enlace sa copine qui sent ses pectoraux écraser sa poitrine. Ils se laissent ainsi bercer par cet instant si fort qu'une vague de chaleur les envahit.

'Hummm ! Elle me fait un bien fou ! Elle est si douce ! Si compréhensive ! Je l'aime et pour rien au monde je ne veux la perdre ! Faut juste que je trouve ce putain de courage pour lui parler ! Elle a le droit de savoir ! Non elle doit savoir ! Et ça me fera un bien fou de me libérer de ce fardeau !'.

'Oh ! Mon coeur chavire ! Ouiii ! Il est chaud mon chérie ! Hihihihi ! Raide... dingue... de moi ! Hihihihi ! Qu'est ce que je l'aime quand il est comme ça ! Naïs calmes-toi ! T'es déjà bien mouillée ! Arrête d'y penser tu vas devenir liquide ! Hihihihi !'.

A ce moment-là quelqu'un frappe, les deux amoureux collés l'un à l'autre détachent leur lèvres humides, la porte s'entrouvre sans attendre de réponse, où seule la tête de Bruno dépasse.

- Les petits chéris il va bientôt être l'heure de manger ? Avec maman on vous attend en bas.

Clément se contente juste d'un signe de tête avant de replonger dans le regard de sa belle.

- J'espère que tu n'es pas déçue de mon comportement ou plutôt de ma non communication ?

- T'inquiètes pas (lui caressant la joue) d'une part je suis là et je ne suis pas prête de partir ! (Anaïs affiche un large sourire) Et d'autre part Clém arrête de te mettre la pression et de te prendre la tête ! Laisses-toi le temps, ça viendra ! D'accord mon chéri ?

Le jeune homme lâche un "merci" très étouffé, puis après un dernier baiser bien appuyé, ils descendent pour regagner le salon où sont disposées sur la table basse plusieurs assiettes avec des légumes coupés en bâtonnets, entre autre carottes, concombres, des olives vertes, des petits radis, des toasts avec de la tapenade tout ça en guise d'apéritif.

- Allez-y installés vous les jeunes, j'arrive avec les verres. Sangria pour tout le monde ça ira ?

- Oui oui c'est parfait p'pa !

Clément s'installe dans le canapé où vient de coller à lui Anaïs en lui prenant la main pour la poser sa cuisse.

'Qu'est ce qu'il est nerveux ! Sa main est toute moite ! Faut que j'arrive à le détendre, il est tout tendu !'

Sylvie fait son apparition dans une tenue plus décontractée, vient vers Clément et l'enlace puis lui dépose un baiser sur le front.

'Clém lui ressemble énormément sur certains traits du son visage ! Les mêmes yeux, la même texture de cheveux !'.

- Je suis si heureuse pour toi mon pioupiou.

Le jeune homme ne répond pas mais serre encore plus fort la main de sa chérie qui pose son autre main sur la sienne pour le rassurer, leurs doigts s'entremêlent.

'C'est bien ça ! Pioupiou ! Hihihi ! C'est mignon je trouve ! Je me souviens que moi mamie m'appelait bien ma poulette !'

Une fois tout le monde installé, Bruno fait le service et ils trinquent tous au bonheur et à l'amour.

La mère de famille regarde avec insistance la jeune femme qui lui fait fasse.

- Ma petite Anaïs, j'ai plusieurs questions tu t'en doutes car mon pioupiou a été des plus discret sur certains sujets. (la blondinette se contente de sourire).

'Bien sûr que tu dois en avoir des questions qui te brûlent les lèvres tout comme moi ! J'espère que je vais réussir à passer le test ! Lélé si tu savais comme là j'aurai bien besoin de toi ! Allez respire Naïs ! Comme Lélé t'a dit ! Voilà ! Doucement !'.

- Dis-moi comment s'est passée votre rencontre, car mon petit chéri nous a dit que c'était à la caserne mais sans trop rentré dans les détails.

'Mman ! Nonnn ! Pas cette question ! Merde ! Ca commence bien ! Mon ange ! Soit forte ! Putain mais qu'est-ce que je dis ! Si il y a bien quelqu'un de fort ici c'est surtout elle ! Moi je me sens minable à coté ! Elle est stressée par la rencontre et moi je me referme au lieu de la soutenir ! Merde ! Va falloir assumer mon petit Clém !'

- Ah d'accord. (la jeune femme sent son coeur se serrer, un frisson lui parcours de long du dos, des gouttes de sueurs perles sur son front, c'est elle maintenant qui serre fort la main de son chéri) Bien pour être totalement honnête j'ai fait des conneries durant mon adolescence (Bruno fronce les sourcils, Anaïs croise son regard et le soutien) et grâce à Matt (Sylvie affiche un large sourire à l'énoncé de ce prénom), qui est également mon beau-frère, j'ai intégré la caserne pour faire du travail d'intérêt général et selon les corvées qu'il me donnait j'étais soit en binôme avec Matt au début puis après plus avec Clément et c'est comme ça que nous nous sommes rencontrés, nous passions beaucoup de temps ensemble et de fil en aiguille nous nous sommes rapprochés. Mais rassurez-vous maintenant je suis bien meilleure et ça Clém n'y est pas étranger. Je ne l'en remercierai jamais assez. Hein mon chéri (se retournant et déposant un doux baiser sur sa joue).

- Oh très belle histoire. J'espère que tu n'as rien fait de grave tout de même. S'inquiète le père de famille d'un ton grave.

- Non non rassures-toi Bruno juste que je me suis égarée, grâce à Matt et à Clém j'ai retrouvé le bon chemin et tout ça a été vite oublié.

- Oui comme s'il te fallait une mise à jour de ton GPS pour retrouver la bonne route ! Hihihihi. En conclut Sylvie sur une pointe d'humour.

La blondinette, souffle intérieurement 'Premier round passé avec succès a priori ! C'est bien ma chérie ! Faut que tu continues ! Vas-y Naïs ! Tu vas tout déchirer !'

Pour se détendre un peu elle mange un toast avec de la tapenade.

- Hummm... c'est délicieux ! Enchaîne-t-elle.

- Merci Anaïs, répond Bruno. C'est du travail collectif, ma belle Sylvie cuisine à merveille et donc la tapenade est faite maison et tu te doutes bien que le pain c'est moi.

- Ah oui le pain c'est toi ? S'étonne la jeune femme. Tu serais donc boulanger ?

Tous explosent de rire même Clément commence à se détendre, Anaïs l'a ressenti, dans la façon de lui tenir sa main, il est moins crispé, plus calme.

'Wouha ! Mais comment fait-elle ? Elle me surprendra toujours ! Je comprends mieux son mot INVINCIBLE !'

- Mon pioupiou ça va ? T'as les yeux bien brillants ! T'es pas malade au moins ? S'inquiète la mère de famille en se levant et lui touchant le front.

- Mais non mman ! Ca va ! C'est bon ! Juste que je suis heureux que vous aimiez Naïs !

- Pourquoi veux-tu que nous ne l'aimons pas ? Questionne sa mère en regagnant son fauteuil.

- Ben j'en sais rien finit par dire Clément en baissant les yeux.

- A vrai dire c'est vrai qu'on ne l'aime pas ! On l'adore ! Renchérit Bruno avec un large sourire.

'Ouf ! Je pense que j'ai passé mon épreuve du feu avec succès ! Yes ! En plus je les aime bien moi aussi ses parents, ils sont sympas, rigolos mais ça mère est très protectrice ! Allez maintenant faut que je m'occupe de mon chéri !'

- Donc Anaïs, notre fils nous a dit que tu es coiffeuse ? Continue le père de famille.

- Oui enfin pas encore, je ne suis qu'une apprentie j'ai mon examen du CAP à la fin du mois et je dois présenter deux styles de coiffures. Alors j'ai choisi mon chéri bien sûr et ma soeur Lélia. Et si tout se passe bien j'ai un emploi à la clé puisque ma patronne où je fais mon alternance m'a déjà promis un contrat.

- Ah d'accord ! C'est une excellente nouvelle ! Bravo ma petite Anaïs. On va trinquer à ta réussite ! Déclare Sylvie un large sourire aux lèvres.

- Donc si j'ai bien compris Matt est ton beau-frère ? demande Bruno. La jeune fille hoche la tête affirmativement. Quelle merveilleuse personne ! Je me souviens encore lorsque notre petit chéri a intégré la caserne, le capitaine, Patrick il me semble (Affirmatif ppa !) a de suite pris sous son aile Clément qui était si timide et renfermé et l'a confié à Matt pour former leur binôme.

- Oh oui ! Je me souviens de ce jour où mon bébé est parti ! J'en ai pleuré. Enfin ça été son choix et nous l'avons respecté et toujours soutenu dans ses démarches depuis le début ! Faut dire que mon pioupiou revient de loin ! Tu sais Anaïs nous avons eu tellement de difficulté pour avoir un enfant, j'ai fait plusieurs fausses-couches, ça été dur pour nous, puis au moment où il n'y avait plus d'espoir, à quasiment 30 ans... ('Hein ! Elle a eu Clém à 30 ans ? Heu... plus 22... quoi ? Sylvie a 52 ans ! Ah ben merde ! Moi qui pensai qu'elle avait à peut près le même âge que ma mère ! En tout cas elle ne les fait pas !')... puis finalement il est arrivé avec beaucoup beaucoup d'avance car prématuré à 7 mois ! L'hôpital était sa première maison ! Ca été dur de voir mon pioupiou derrière une vitre ! Il était si petit, si chétif ! Ne pas pouvoir le prendre dans mes bras ! Ne pas l'avoir pour moi ! Ca été si dur (les larmes lui viennent à l'énoncé de ses souvenir) Alors je peux te dire qu'après je me suis bien rattrapée pour ne l'avoir rien qu'à moi ! Le serrer dans mes bras, le cajoler, tout lui donner, lui apporter, le couver mon pioupiou.

'Mmannnn !!!! Non arrête ! Naïs n'a pas besoin de tout savoir ! Ca aurait dû être moi à lui dire ! Pitié ! Noonnn !'

- Oui mon chéri m'en a un peu parlé ! ('Hein ! Mais qu'est-ce que... Quoi ? Mais je rêve ! Elle fait quoi là ?') je me doute que c'est pas simple surtout que tous les deux vous vouliez une grande famille ?

- Ah oui ? Bruno d'un air étonné. Notre bébé t'a un peu parlé de tout ça ? ('Naïs déconne pas ! Merde ! T'en sais rien de tout ça ! Mais elle me fait quoi là ? Oh putain ! C'est la cata ! Je le sens pas ton truc là ! Stop ! Naïs ! Mon ange ! Mon amour ! Noooonnn !')

La jeune femme sent la main de son chéri se crisper, se liquéfier sous la sienne, elle continue de jouer avec ses doigts pour le calmer.

'Souviens-toi la chambre/bureau est rose et violette, c'est pas anodin ! C'est bon mon coeur ! Calmes-toi et laisses-moi gérer tu vas voir !'

- Oui il m'a vaguement parlé que vous aviez malheureusement tant espéré une fille soit avant soit après Clém.

- Ah c'est très bien ça mon chéri, tu as réussi à te livrer à ta petite copine ! Je suis si fier de toi ! Déclare Bruno alors que Sylvie la bouche ouverte se retient encore une fois de pleurer ! Car Anaïs il faut faire fort pour que Clément livre ses sentiments !

'Oh oui ! Hihihihi Je te le confirme Bruno ! Moi qui croyais qu'il était de Nancy ! T'imagines pas ma surprise ! Je vais en découverte en découverte ! Mon chéri est l'homme mystère ! Hihihi ! Et je l'aime tel qu'il est ! Alors j'ai tout à y gagner finalement !'

- Oui en effet j'ai pu découvrir qu'il était plein de surprise mais en grattant bien il est si merveilleux ! Et puis il ne tari pas d'éloges sur ses parents ! (Ah bon ? Demande la maman surprise) Oh oui Sylvie, il m'a dit que tu étais toujours présente pour lui, qu'il était ton pioupiou, bien sûr je ne t'oublie pas Bruno toi aussi ('Putain ! Mais j'en reviens pas ! Comment fait-elle ? Comment peut-elle viser si juste ? Invincible ! C'est donc ça ! Wouha ! Ben la mon petit Clém tu peux la remercier ! Prends-en de la graine ! Maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire dès ce soir !') et au travers ses mots j'ai pu découvrir un peu son univers et votre ville que je ne connaissais pas du tout. Moi aussi je suis fière de lui et surtout fière de faire parti de sa vie. (La jeune femme se tourne pour déposer un doux baiser sur sa joue) Mais je suis désolée car je vais m'arrêter-là, le reste je le garde pour moi. Conclut la jeune femme sûre d'elle, un large sourire sur les lèvres.

- Ma petite Anaïs je dois te dire que je suis très touchée par ce que tu viens de dire. Enchaîne Sylvie. Tu ne le sais peut-être pas mais nous n'avons mon mari et moi plus aucune famille nous n'avions jusqu'à présent que notre bébé, mon pioupiou, mais à partir de maintenant il est évident que toi aussi tu fais partie de NOTRE vie, de NOTRE famille pour notre plus grand bonheur ! La mère de famille se lève, les yeux embrumés, pour venir enlacer les deux amoureux.

Bruno tout autant ému et touché par les dernières déclarations des deux femmes, ne dit mot, se contentant d'observer la scène.

- Bon je vais finir de préparer le repas. Reprends Sylvie se détachant de son étreinte embrassant au passage son fil et sa belle-fille. J'avoue que je ne me suis pas cassé la tête en entrée une salade de melon, concombre, lardons grillés, en plat ratatouille maison avec saucisses et merguez au barbecue et en dessert une salade de fruits. Mon pioupiou m'a dit que tu mangeais de tout ma petite Anaïs ? (oui Sylvie, tu as été bien renseignée, t'inquiètes pas je ne suis pas difficile !) Donc ça vous convient ? (Oui mman ! C'est parfait !) Mon chéri (en regardant Bruno) tu m'aides à débarrasser ?

- Vous ne voulez pas d'aide ? Demande Anaïs.

- Tu rigoles j'espère ! Tu es notre invité. Restez tranquille on gère. On vous appelle dès que c'est prêt. Affirme le père de famille.

Clément enlace sa chéri, pose sa tête sur son épaule.

- Merci mon ange pour tout ce que tu as dit. Ca me fait tellement du bien d'avoir entendu tout ça. Tu m'as reboosté ! Je suis si heureux de t'avoir rencontrée et que tu partages ma vie. Tu m'as faire comprendre tellement de chose que je te dois toute la vérité. Je t'aime ! Comme si tu savais comme je t'aime ! Déclare le jeune homme la voix pleines de larmes.

- Je sais mon amour ! On en discutera ce soir tranquillement, lovés l'un contre l'autre, ça te va ? (Oui - étouffé) Moi aussi je t'aime fort ! A peine a-t-elle eu fini sa déclaration que le beau blond vient écraser ses lèvres sur celle de sa belle.

Il est temps pour eux de regagner la salle à manger où les entrées les attendent. Clément affiche un large sourire, heureux main dans la main de sa chérie.

'Comme je me sens bien ! J'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie ! Ses mots ont été d'une telle intensité qu'ils ont résonnés dans mon coeur ! Je sais que je vais pouvoir lui parler librement, sans être jugé, ni avoir de remarque ou de brimades.'

'Qu'est ce qu'il est touchant quand il est comme ça ! Ca me fait plaisir de voir cette banane qu'il affiche ! Il est tellement plus mignon avec ce sourire ravageur ! Bon par contre mon coeur je vais devoir te surveiller ! Tu vas en faire tourner des têtes ! Hihihihi ! Je sais bien que derrière cette carapace et ses gestes maladroits il y avait un homme sensible qui s'y cachait ! Je vais enfin le découvrir ?'

Le repas se passe excellemment bien dans la joie, la convivialité, Clément se sent plus détendu et participe davantage aux discussions en se montrant très tendre et démonstratif avec Anaïs à ses cotés.

La soirée touche à sa fin et après une dernière coupe de Champagne tous les quatre regagnent l'étage pour se coucher.

- Bonne nuit les pioupous !

- P'pa ! C'est bon !

- Et sortez couverts les amoureux !

- M'man non ! Tu vas pas t'y mettre toi non plus !

Anaïs affiche un large sourire la faisant bien rigoler intérieurement, tout le contraire de Clément la mine décomposée qui franchit le seuil de la chambre sans un regard, la tête rouge de honte.

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