Chapitre 262

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´´ Je n’oublierai jamais tous ces gens qui se sont mis à hurler lorsque l’alarme incendie a retentit. Ce mouvement de foule dans lequel ces personnes se sont précipitées, écrasées, bousculées, assommées. Je ne sais pas ce qui est le plus con en vrai : bousculer tout le monde pour pouvoir écouter son instinct de survie ou bien d’être retournée dans le salon de coiffure pour éviter cette cohue et être maintenant prisonnière des flammes. Avec les différents alcools des parfums de la parfumerie d’en face et ceux des boutiques de vente de bouteilles, l’incendie a pris de l’ampleur. Je sais que les pompiers sont là car leurs sirènes lugubres retentissent régulièrement mais pour le moment aucun signe de leur part. Et la chaleur et le manque d’oxygène commence à devenir vraiment étouffants. J’ai si peur, peur de ne pas retrouver Clément, Lélia, mes parents, Matt et les autres ! Peur de mourir carbonisée là où j’exerce mon futur emploi. J’ai le choix entre sauter par la fenêtre ou d’attendre au risque de brûler. Autant choisir entre mourir et mourir. ‘´

Anaïs a terminé de faire des petits boudins sous les portes avec des serviettes trempées.

- Venez avec moi ! Lance t-elle à sa cliente qui est pétrifiée sur place en pleurs.

Anaïs tire le bras de la jeune femme, elle referme toutes les portes derrière elles. Les deux femmes se trouvent dans une pièce où il y a un grand évier et une grande fenêtre. Anaïs est toute tremblante, paniquée elle se saisit des produits inflammables et chimiques pour le nettoyage des sols et des plans de travail. Avec difficulté pour les traîner jusqu’à la fenêtre. Anaïs plie ses cuisses, elle prend de chaque côté les flacons et un à un les balance le plus loin par la fenêtre en espérant que personne passe en dessous. De manière active, elle vide le placard juste en face d’elle qui est rempli de produits tout aussi dangereux.

La jolie blonde courre retourner chercher des serviettes éponges et des torchons de cuisine dans la pièce à proximité qui commence petit à petit à s’embraser. Elle aurait bien besoin d’un coup de main mais sa cliente est terrorisée et clouée sur place.

Anaïs referme la porte et exécute les mêmes gestes que dans les autres pièces. Son front est en sueur et sa région utérine la tiraille. Elle cale le boudin sous la porte et improvise des masques en torchons de cuisine avec des ciseaux qu’elle humidifie pour plaquer contre leur visage. La jolie blonde hurle pour être entendue par les pompiers en ouvrant la fenêtre. Elle traîne l’extincteur à proximité du grand évier puis elle le remplit à ras bord. Cela ressemble plus à un grand bac qu’à un évier.

- Montez dans le bac ! Crie Anaïs. J’arrive ! On va se mouiller entièrement ! C’est là où nous sommes le plus en sécurité ! S’écrie la petite blonde en arrosant d’eau froide la femme qui se trouve à ses côtés. Puis s’arrose elle même.

Anaïs frissonne au contact de l’eau froide, son débardeur fleuris à volants lui colle à la peau, son décolleté descend un peu plus que la moitié de ses seins et visible. Son short lui plaque les fesses.

- Je vais te tutoyer, comment t’appelles-tu ?! Demande Anaïs encore toute essoufflée.

- Candice ! Répond elle la voix tremblante.

- Moi c’est Anaïs ! T’inquiètes pas on va sortir de là ! Dit elle en ne croyant pas ses propres paroles. Tu sais pourquoi ?! Parce que mon homme et mon beau-frère sont pompiers ! Ils vont nous aider d’une minute à l’autre. Quel âge as-tu ?

- Vingt-trois ans... murmure Candice. Et toi?

- Dix-huit et demi continue Anaïs pour détendre l’atmosphère. Tu bosses dans quoi ?

- Secrétaire médicale ! Et toi tu es apprentie ?

- Oui ! Et l’année prochaine j’espère être embauchée dans le salon. Mais j’aimerai être également pompier volontaire !

- Wahou c’est super ça !

- Pour l’instant personne ne le sait, je leur ferai la surprise sûrement pour le mariage de ma sœur ! Si Patrick accepte bien sûre. Patrick c’est le capitaine, un homme de valeurs. Répond Anaïs.

Candice lui adresse un grand sourire. Cette fille est très jolie et c’est le même genre de femme qu’Anaïs. Blonde, les cheveux arrivant aux épaules. Une silhouette d’un mètre soixante-cinq, mince mais avec une grosse poitrine. De jolis yeux gris et un maquillage léger.

- S’IL Y A QUELQU’UN MANIFESTEZ VOUS ! Hurle Clément en arrivant avec ses trois autres collègues au premier étage.

Matt s’appuie sur ses genoux pour respirer un bon coup complètement essoufflé d’avoir monté un étage, sa vision se floute et sa tête se met à tourner. Le lieutenant supporte de moins en moins son équipement.

- Héeeeee !!! Héeeee ! Doucement s’écrie Betty-Lou en passant le bras de Matt par dessus son épaule au moment où il manque de tanguer. Tu te sens bien ?!

- C’est ces putains de douleurs... ça ne me lâche pas.... s’exclame le lieutenant en appuyant sur une de ses côtes. Le visage de Matt dégouline sous son casque, sa cagoule est trempée et un goût salé se glisse par côté de ses lèvres.

- Ce n’est pas prudent ! Est-ce que tu veux que je fasse demi tour avec toi et te sortir de là ? Ou appeler quelqu’un qui puisse venir te récupérer ? Je n’ai qu’à appuyer sur mon talkie-walkie ! Déclare la jolie blonde.

- Non, ça va aller grogne Matt en se redressant.

Sa colonne vertébrale est parcourue d’une puissante décharge électrique le faisant gémir de manière pitoyable.

- Tu n’es pas raisonnable Matt..... murmure Betty.

Le beau pompier lui fait face d’une vingtaine de centimètres de plus qu’elle.

- Je sais que tu as raison Betty-Lou, Clément a remarqué aussi et je n’en pense pas moins mais... ça serait trop jouissif pour Romaric de me voir dans cet état ! Je ne veux pas lui donner ce plaisir !

Betty-Lou le regarde passer devant elle, elle secoue la tête devant autant d’entêtement et de fierté.

Les soldats du feu se dirigent à présent vers le salon de coiffure. Tous les quatre appellent, la voix de Betty - Lou est étouffée par les voix graves des trois hommes. Aucune réponse ne retentit à travers la porte.

- On ne peut pas ouvrir la porte cela risque de provoquer un appel d’air. S’exclame Clément inquiet.

´´ Rez de chaussée gérable les flammes faiblissent ´´ crépite la radio.

- C’est tendu au premier étage ! Déclare Betty-Lou en enclenchant le bouton de son boîtier. C’est tout feu tout flammes !

- Betty-Lou, il faudrait que ce soit toi qui te glisse dans l’embrasure de la porte ! Tu es la plus mince et la moins carrée du groupe ! S’exclame Alexandre. Tu te sens d’entrer ?

Betty-Lou inspire profondément pour évacuer le stresse puis elle secoue la tête pour approuver fébrilement.

- Fais attention à toi ma puce... murmure Matt.

Alexandre écarte un minimum l’entrée de la porte, la jolie blonde passe la tête la première puis galère à passer son buste et ses jambes. Clément lui pousse les fesses pour terminer de la faire passer.

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