Ne jamais oublier
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La guinguette envoyait ses flux d’accordéon.
Le temps était idoine pour un bal populaire.
M’apprendrais-tu à danser le rigodon
Et remonter le temps dans un salto arrière.
Le lac paressait sous la lune diaphane.
Son étendue moirée frémissait doucement.
Allongée sur le sable comme une courtisane
J’attendais de la nuit un émerveillement.
Un laps infime après, peut-être une seconde,
L’enseigne lumineuse dans un clignotement,
Prevint tout un chacun de disloquer la ronde
Et de se retrouver devant le monument.
L’horaire prévoyait qu’à la pile du pont
Nous serions rassemblés au devant de la stèle,
Là où tombèrent un jour devant le peloton,
Les cent civils choisis pour assouvir les haines.
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