Tu n'es pas réelle

Une minute de lecture

J'étais seul dans ma chambre, les yeux lourds et la vue brouillée par la fatigue. Mon corps s'écrasait sur mon lit, devenait chaque seconde plus lourd. Je me sentais vide, je me laissais aller, emporté par Morphée. Bientôt, je n'entendais plus que mon souffle continu, et je ne percevais plus la douce lumière du jour. 

Mon lit devenait alors un bateau qui me faisait flotter vers un autre monde. C'était si agréable. 

J'arrivais alors vers une petite plage au sable blanc, entourée de grands arbres verts. Descendu du bateau, mes pieds s'enfoncèrent dans le sable chaud, tandis que le soleil venait me caresser la peau. Je marchais droit devant, laissant des traces éphémères, et sentant le vent me rafraîchir légèrement. 

Or, je n'étais pas seul, sur cette plage. Une femme se confondait avec le sable par son éclatante blancheur. Je ne l'avais pas vue. Ses cheveux bruns, bouclés, s'étalaient autour de sa tête.

J'approchais lentement pour la voir de plus près. Elle dormait. Je pouvais voir ses paupières délicatement fermées, et ses lèvres roses me donnaient envie de l'embrasser. 

Ses jambes croisées, ses pieds légèrement enfoncés dans le sable argenté, elle dormait sous les rayons dorés d'un soleil ambré.

Elle était si parfaite, à moitié habillée, je la contemplais admiratif devant tant de beauté. 

Puis, sans prévenir, elle s'était réveillée, et s'étirait sensuellement après une nuit de longue durée.

-Bonjour mademoiselle, lui ai-je dis.

Elle m'avait souri, laissant ainsi apparaître ses dents blanches devant mon regard transporté.

Le plaisir était partagé, et sans aucun autre mot, nos regards s'étant juste croisé, elle s'était levée, avait déposé un léger baiser sur ma joue extasiée. 

À peine levée, elle s'en était allée, ne me laissant que ce souvenir délicieux. Sa silouhette devenait floue, peu à peu, ne laissant place qu'au vide et à la solitude. 

Je la revoyais, si parfaite, ses yeux bruns me fixant interminablement, avant de s'en aller éternellement. 

Tu n'étais qu'un rêve, tu n'étais qu'une illusion, tu n'étais pas réelle, et pourtant je crois t'avoir aimée le temps d'avoir reçu ce baiser.

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