La haine pave les chemins vers l’enfer,

Pourtant il parait normal de détester les épaves qui polluent notre air.

Alors pourquoi vouloir à tout prix atteindre le paradis

Si c’est pour vivre à genoux en pleine tragédie ?

Si l’amour est le plus beau des nectars

Et la haine le plus infect des poisons

Pourquoi se trimballe-t-on sans costard

Effrayés par ce que cache l’horizon ?

Nous sommes sur un port où les bateaux ne mouillent plus

A nous de naviguer le cœur ouvert

A nous de faire plus en plus de chahut

Pour sonner la fin des calvaires.

Il ne faut pas raturer la haine

Mais la cadenasser, l’écrire et l’éprouver quand il faut

Faisons en sorte que l’amour reste notre ADN

Tout en gardant un œil sur l’échafaud.

Un monde sans « N » serait une belle mode

Mais un alphabet sans « N » serait incomplet