Les Peuples :

Et où étiez-vous donc, les jours d'intempéries ?

Entendez-vous les pleurs, qui inondent nos nuits ?

Des enfants qui ont peur, des parents dans l'ennui

Noyés sous l'acédie, aucun rat ne sourit

Est-ce que tout est dit, plus d'espoir, d'avenir.

L'ONU :

Mais, ou vous cachiez-vous ? Cela nous fait frémir

Absents à tous les coups, au jour de l'élection

De quoi vous plaignez-vous, paré de l'abstention

Vous n'avez qu'un pouvoir, c'est votre bulletin

Préférez-vous échoir, à vos libres destins

Et si vous ne savez choisir représentant

Dans l'urne vous glissez, un bulletin tout blanc.

Les Peuples :

Ne sont-ils pas perdus, dans l'offre d'une voie

A courir éperdus, pour la place de roi.

L'ONU :

Voilà qui est parlé, la triste vérité

Mais qu'importe la plaie, ce qu'il faut c'est voter.

Les Peuples :

Mais pour qui et pour quoi, j'irai à l'isoloir

Les voir après, narquois, nous laisser dans le noir.

L'ONU :

C'est votre liberté, d'afficher votre foi

Avoir droit de cité, implique bien un choix.

Les Peuples :

Toujours l'item piège, ignorer et nier

Dès qu'ils ont leur siège, nous sommes oubliés

Ils servent leur ego, nous restons dans la boue

Tel un jeu de Lego®, qui ne tient pas debout.

L'ONU :

Je le dis tout de go, pour sortir de la fange

Et être tous égaux, elle vient et vous venge

Démocratiquement; c'est l'urne le sauveur.

Les Peuples :

C'est un tableau charmant, vous êtes bon vendeur.