Chapitre 4 : La promesse - Partie 1

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Un pesant silence planait sur le conseil. Quelques regards abasourdis s’échangeaient, peinant à mesurer toute la portée de ce qui venait d’être dévoilé. L’estomac noué, Criss observait son camarade, toujours inconscient. Pour quelle raison le professeur leur avait-il caché une telle chose ? Était-ce vraiment aussi simple ? Son meilleur ami était l’héritier de l’un des plus grands royaumes humains de leur monde ? Tant de questions. Ses pensées se noyaient dans les brumes du Rôdeur. Toujours assis au milieu de la pièce, Armin le dévisageait, mais il ne put lui répondre.

— Par tous les saints… murmura le père Hamlin.

— Ce maraud ? Un héritier de Korye Han ? s’étrangla Toffer. Ah ! Quelle blague nous contez-vous là ?

— Peut-être devriez-vous peser vos mots Emory, lui rappela Ancreta en appuyant un rictus. S’il y a là la moindre chance de vérité, vous risquez de vous en mordre les doigts. Oh que le destin est capricieux.

La doyenne riva son attention sur le professeur mais celui-ci demeura silencieux. Il avait été naïf de penser qu’une telle chose aurait éternellement pu rester ainsi dissimulée aux yeux de tous.

— Est-ce vrai Tadeus ? Interrogea-t-elle avec une infinie douceur.

— Oui, avoua-t-il. J’ai accepté de recueillir Arch il y a quinze ans alors que j’ignorais encore qui il était. Lorsque l’œil d’Orion est apparu pour la première fois, il n’était qu’un gamin. Erathor et moi avons rapidement compris et convenu de taire ce secret pour le protéger, et protéger ce village.

— Quinze ans ? réalisa-t-elle. Pauvre enfant… Il a survécu à la Régence ?

— Protéger ce village ? tonna à nouveau Toffer. Vos actions auraient pu avoir des conséquences que vous ne semblez pas mesurer ! Et si ce secret était arrivé aux oreilles des Barnas ? Pensez-vous une seule seconde que le régent aurait permis à un héritier de vivre ? Et ce ne sont pas ces damnés Dormont qui auraient assuré notre protection. Je suis bien placé pour savoir que ces serpents n’ont d’intérêt que pour leur maudite citée !

— J’en suis conscient, rétorqua simplement Hockman.

— Et vous ne semblez pas montrer le moindre remord !

— Car je n’en ai aucun, Emory. Nous avons accepté de protéger la vie d’un enfant innocent.

— En risquant celle de bien d’autres, et ce sans compter le reste des habitants !

— Nous avions l’appui d’Erathor dans cette décision.

— L’inquisition ?

Toffer laissa échapper un rire gras. Le colosse garda le silence, son visage de marbre ne trahissant nulle émotion.

— Oh ne voyez dans ma réaction aucune offense, Sénéchal Gundoren. Tadeus semble simplement oublier que par intérêt, l’inquisition elle-même a appuyé la Régence. Qui plus est, son influence reste limitée dans les terres de l’Ouest. Pensiez-vous réellement les pousser à l’incident diplomatique pour la vie de ce parasite ?

Criss sentit chaque muscle se contracter un peu plus à chaque mot mais la main du professeur le dissuada de poursuivre. S’il n’avait pas arboré une patience à toute épreuve jusqu’ici, il y a longtemps que le jeune mage aurait écrasé son poing contre cette face bouffie. La simple pensée de faire disparaître ce rictus supérieur lui procurait une joie sans nom.

— Mettez-vous en doute la valeur de ma parole ?

Toffer s’étouffa, cessant immédiatement de rire tandis que se rivait sur lui le regard écrasant de l’homme en armure.

— Pourrions-nous recentrer cette discussion sur ce qui vient d’arriver ? Demanda calmement le père Hamlin. En quoi est-il bon de nous échauffer ainsi l’esprit ?

— Très juste, répondit Ancreta en sondant les autres membres du conseil. À la lumière de ce que nous venons d’apprendre, une décision s’impose. Que recommandez-vous ?

— Cela me semble évident, pesta immédiatement Toffer. Il doit quitter le village.

— Hein ? Mais vous n’avez pas le droit ! protesta Criss.

— Ce conseil a tous les droits. Ce gamin est un danger. Davantage encore maintenant que nous connaissons son secret. De toute façon, il n’a jamais eu sa place parmi nous. Vous n’avez jamais eu votre place, corrigea-t-il en toisant Criss d’un air de dégoût.

— Parce que cette place ne leur a jamais été ouverte, rectifia le professeur dont la patience s’effritait à vue d’œil. Vous et les vôtres y avez soigneusement veillé toutes ces années. Vous ne les avez toujours vu que comme des armes tournées contre vous.

— Car c’est ce qu’ils sont ! Non, attendez… Ce ne sont pas des armes. Ce sont des anomalies !

— Ces enfants sont comme les autres. La magie n’est pas un mal comme vous le laissez supposer. Elle n’est pas votre ennemi, Emory. C’est par ce genre de jugement et celui de tous ceux qui le partagent que les mages souffrent de leur condition. Vous faites le choix d’en faire des anomalies !

— Vous vous voilez la face Tadeus. Trop longtemps nous vous avons passé vos caprices et pour quels résultats ? Que votre bâtard attaque d’innocents villageois ?

— Arch n’aurait jamais attaqué qui que ce soit !

Les mots résonnèrent dans la pièce et imposèrent à nouveau le silence. Le professeur venait de perdre toute composition et les regards s’attardèrent sur lui.

— Allons bon, reprit Toffer en laissant échapper un gloussement satisfait, voilà que vous vous couvrez de ridicule. Nous avons plusieurs témoins, vous compris.

Hockman avait laissé la provocation l’atteindre oui, mais il pensait surtout depuis le début à ce qu’il avait senti plus tôt lors de l’agression. Il était trop tard pour reculer. Les mots qu’il allait prononcer devraient être soigneusement choisis.

— Arch n’a pas attaqué votre fils, j’en suis intimement convaincu. Cela irait à l’encontre de tout ce en quoi il a toujours cru.

Il chercha l’appui d’Erathor dont les traits se plissèrent sous la méfiance. La doyenne leva la main devant le visage rougis de Toffer pour l’empêcher de cracher à nouveau son fiel.

— Ce conseil vous a souvent appuyé par le passé Tadeus, vous avez également ma confiance. Mais cette-fois ci, je crains qu’Emory ne dise vrai et qu’il soit difficile de vous croire. Je suis prête à essayer. Je vous suggère toutefois de nous expliquer votre pensée avec la plus grande prudence.

— J’ai la certitude qu’il n’a pas agi volontairement, dit-il avec un sérieux sans faille. Qu’Erathor m’en soit témoin, Arch n’aurait jamais pu utiliser l’œil d’Orion, ni même la magie dont il a fait usage. Je ne l’ai jamais formé à cela.

— Alors c’est qu’il a appris de lui-même, répondit Toffer, voilà tout.

— Je dois me ranger à l’avis de Tadeus, l’interrompit le colosse. Jamais le gamin n’aurait pu apprendre seul, ni même maîtriser si vite une telle chose.

— Alors comment aurait-il fait ?

— Je n’ai pas de réponse, admit le professeur en perdant de son entrain.

Tandis que reprenaient les messes basses entre les membres du conseil, Criss repensa au regard qu’avait lancé Arch au fils aîné de Toffer. Il se rappela surtout de la sensation courant sur sa peau, de cette peur incontrôlée qui lui avait scié les jambes et l’avait empêché d’agir. Celle qu’il avait senti une première fois ce jour-là dans le vieux temple. Celle qui lui fit grimper à nouveau un frisson le long du dos. Tout lui semblait logique à présent. Il observa le visage de Toffer, toujours prêt à exploser sur Ancreta qui tâchait de le raisonner. Le père Hamlin échangeait toujours avec Gillroy et le cinquième membre les écoutait avec attention.

— S’il vous plaît…

Voyant que personne ne l’écoutait, il inspira et reprit bien plus fort.

— Je sais peut-être ce qui s’est passé !

Le silence se fit tandis que le professeur toisait son élève. La mémoire lui revint. Criss lui avait demandé à parler de quelque chose, mais n’en avait pas eu le temps. Les membres du conseil se redressèrent sur leur chaise.

— Je dois vous parler de ce qui nous est arrivé dans la vallée.

— Nous t’écoutons, glissa Ancreta avec une certaine méfiance.

— Nous sommes allés dans les Morteplaines.

— Peut-on savoir pourquoi ? Demanda Hamlin d’une voix tendue. Les Morteplaines sont dangereuses mon enfant. En tant que chasseur, tu devrais le savoir plus qui quiconque.

— J’en suis conscient. C’est juste que… Lors de notre première nuit, Arch m’a dit qu’il avait fait un rêve étrange. Qu’il avait vu…

— Un loup.

Criss se tut et ferma les yeux, soulagé. L’attention se porta sur le fond de la salle. Arch était à peine éveillé, appuyé contre le pilier. Il se tenait la tête d’une main, souffrant d’un sévère mal de crâne. Il observa les lieux où il se trouvait et comprit rapidement la situation lorsque les regards concernés s’abattirent sur lui. La mémoire lui revint par bribes mais il se refusait à les accepter.

— Reste assis tu en as besoin, lui murmura Hockman en approchant pour l’assoir.

— Professeur, supplia le jeune mage, je suis désolé je ne voulais pas…

— Je sais, répondit-il, je sais. Reprends des forces, je m’occupe du reste.

— Parfait ! S’écria Toffer d’un ton sarcastique, allons-nous enfin avoir le fin mot de cette histoire à présent que son altesse est réveillée ?

— Vous voyez bien qu’il n’est pas en état de parler pour le moment Emory.

— Tadeus a raison, intervint Gillroy, nous l’interrogerons après avoir écouté le neveu d’Armin. Parle-nous de la suite.

Criss acquiesça et reprit.

— Le lendemain, nous nous sommes fait surprendre par un ours, et le loup en question l’a chassé.

— Je pensais qu’il n’y avait plus de loup depuis des décennies dans la vallée d’Orlhone ? S’étonna Gillroy.

— C’est le cas, confirma Armin dont la présence avait été oubliée. Mais j’ai trouvé empruntes et fourrure, celles d’une bête que je ne connais pas. Quelque chose qui ne devrait pas être ici. Vous l’avez trouvé ?

— Il nous a trouvé, corrigea le garçon. Il n’avait rien d’ordinaire mon oncle. Si tu avais vu sa taille…

— Cela explique peut-être le comportement inhabituel que vos hommes ont observé chez les animaux, commenta Ancreta en tapotant son doigt sur ses lèvres fines. Que s’est-il passé ensuite ?

— Arch a insisté pour que nous le suivions et… C’est lui qui nous a mené aux Morteplaines. Nous y avons trouvé d’anciennes ruines.

— Des ruines ?

Le père Hamlin échangea un regard avec sa sœur et confirma ses pensées dans la surprise affichée par Armin.

— Les cartes de la région ne font pas mention de ruines.

— Est-il possible que cette partie de la montagne n’aient pas été suffisamment arpentées ? Les Morteplaines sont dangereuses, peu se risquent à les explorer après tout.

Criss poursuivit son récit, expliquant dans le détail leur découverte. Plus le temps passait, plus il avançait, et plus il avait l’impression de passer pour un fou aux yeux des anciens. Il commença à douter lui-même de ce qu’il racontait. Mais il poursuivit, jusqu’à la salle où lui et son camarade avaient trouvé la tablette de pierre noire.

— Simplement et pour être certains de bien avoir compris, coupa Gillroy en plissant les yeux. Son médaillon était une clé ?

— Oui, les portes se sont ouvertes grâce à lui et nous avons pu rentrer dans la pièce où se trouvait la stèle. Arch l’a touché, poursuivit Criss, des voix incompréhensibles sont sorties de nulle part, comme dans la forêt.

Seul un raclement de gorge vint perturber la quiétude des lieux. Les membres du conseil étaient bien silencieux depuis un moment et s’échangeaient toujours plus de regards sans savoir quoi penser d’une telle histoire. Comme à son habitude, Toffer fut le premier à reprendre la parole, et son regard furieux logé sur ses joues boursoufflées en disait long.

— Ça suffit, trancha-t-il en haussant le ton, je ne supporterai pas davantage de chimères ! Qu’allez-vous encore inventer pour nous embrouiller l’esprit ?

— Peut-être pourrions-nous envoyer quelques éclaireurs vérifier leurs dires ?

— Et qu’ils perdent leur temps à brasser le brouillard pendant que ces deux vermines s’en sortent ? Hors de question !

— Je ne vous ai dit que la stricte vérité, tenta de se justifier Criss.

Mais l’homme bourru ne lui laissa nul répit.

— Un loup blanc rencontré dans un rêve, des ruines qui n’existent sur aucune carte, un temple dont personne n’a jamais entendu parler et un médaillon qui en serait la clé ? S’il y a bien une chose que je supporte encore moins que votre présence dans ce village, c’est bien d’être pris pour un idiot !

Criss remercia le ciel d’être assez loin pour éviter les postillons qui jaillissaient de la bouche difforme de Toffer, mais sa patience n’était pas à l’abri. Il s’apprêta à lui répondre lorsque la mémoire lui revint. La stèle, pensa-t-il. La stèle était encore dans son sac. Il s’empressa d’attraper celui-ci et s’approcha de la table d’un pas décidé. Toffer eut un mouvement de recul lorsqu’il abattit la tablette noire sur le bois massif. Une fine poussière se rependit aux alentours tandis que reluisaient les lettres d’or à la lueur des luminaires. Une étrange sensation s’en dégagea et tous dans cette salle sentirent une douce vague remonter le long de leur peau.

— Et ça alors ? S’écria Criss, je l’ai inventé aussi ?

— Quel est ce maléfice, mage ? Sussura Toffer en se gonflant de toute sa petite taille.

— La vérité, rétorqua le garçon sans se laisse intimider.

— Tu dis que vous avez entendu des voix quand vous l’avez touché. Que disaient-elles ?

— Je vous l’ai déjà dit, lui répondit Criss avec agacement, je n’en sais strictement rien mais… Mais cette chose s’en est prise à Arch.

Hockman écarquilla brusquement les yeux.

— Que veux-tu dire ? bafouilla-t-il.

— Une fumée en est sortie et s’est jetée sur lui. Il m’est arrivé la même chose. Et ce matin avec Kahya… C’était différent, je…

Le vieil homme le dévisagea en silence. Jamais Criss ne l’avait vu aussi inquiet. Il commença lui-même à prendre peur.

— Je ne sais pas ce qui nous est arrivé professeur, avoua-t-il d’une voix tremblante.

La chaise du cinquième membre racla soudainement le sol lorsqu’il la dégagea pour accéder à la bibliothèque derrière eux. Il arpenta inlassablement les étagères, une curieuse impatience sur le visage.

— Amalven ? S’étonna Ancreta, est-ce que tout va bien ?

Ses doigts s’arrêtèrent enfin sur un vieux linge ficelé. Il le prit et s’empressa de l’ouvrir au creux de sa main. Il marqua un temps de réflexion.

— Et si...

Il revint vers la table où il dévoila à la vue de tous plusieurs morceaux de métal usés. La surface satinée avait été la proie des âges, mais quelques rares runes restaient visibles, des runes semblables à celles qui parcouraient la tablette de pierre noire. Il les inspecta une à une.

— Qu’est-ce donc ? Demanda le père Hamlin en l’observant comparer les symboles.

— Je crois que ce n’est pas la première fois que je vois ça. Cette tablette doit être ancienne, très ancienne. Ces objets, ils ont été récupérés dans les Morteplaines. Ils datent de la grande guerre. J’ai étudié chaque morceau, chaque rune, mais j’avais trop peu de matière pour comprendre. Jusqu’à maintenant…

Il fit défiler son index sur les runes et s’arrêta sur l’une d’elle.

— Celles-ci, dit-il finalement, elles se ressemblent. Bon sang c’est pas vrai. Elles se ressemblent ! Je pourrais peut-être…

Son visage était plus concentré que jamais et le reste du conseil était à présent pendu à ses lèvres.

— Pensez-vous parvenir à le déchiffrer ?

— Pas aujourd’hui, à mon grand regret. Mais d’ici plusieurs jours je devrais pouvoir en tirer quelque chose.

— Cinq âmes seront choisies…

L’attention se porta silencieusement sur Arch qui avait murmuré du bout des lèvres ce qu’il se rappelait avoir lu. Amalven ne tarda pas à comprendre en fixant le garçon dans les yeux. Son visage s’illumina et il trouva Hockman d’un regard lourd de sens. Suspicieux, le professeur se tourna vers le jeune mage.

— Tu peux le lire ? Demanda-t-il à voix basse.

— Pas exactement, expliqua-t-il. J’en comprend le sens c’est tout.

— Et tu saurais nous le lire ?

Arch acquiesça fébrilement puis s’exécuta et tous l’écoutèrent avec attention. Tous, à l’exception d’Amalven. Ce dernier n’écouta que d’une oreille, continuant d’essayer de déchiffrer l’obscur langage, aidé par la traduction du jeune mage. Son intérêt pour la tablette était évident. Mais cet engouement fut dévoré dans l’instant par le doute lorsque ses yeux se posèrent sur l’une des runes.

— Quel est ce charabia ? balbutia Toffer.

— Il semble s’agir d’une sorte… D’énigme ? demanda la doyenne en se tournant vers son petit frère.

— Une idée de ce que tout cela pourrait dire ? demanda Gillroy.

— Pas la moindre, répondit le professeur. Tu as dit que vous aviez été attaqué par cette chose Criss, vous seriez les âmes dont parlent ces runes ?

— Je n’en ai aucune idée, murmura le jeune mage.

— Ce n’est pas une énigme…

Amalven redressa la tête, le teint livide.

— C’est une prophétie.

— Grand Dieu, est-ce que vous allez bien ? S’étonna Ancreta.

— À vous regarder, vous avez vu la mort elle-même, lui dit le père Hamlin, ressaisissez-vous, ce n’est que de la pierre.

— C’est une mise en garde, poursuivit Amalven avec le souffle court.

— Mais enfin, les prophéties de ce genre emplissent les chants qui terrifient le cœur des hommes tout autant que les auberges où coulent à flot les mauvaises boissons. Des récits d’illuminés et des énigmes... Une montagne de superstitions, rien de plus.

— A ceci près, mon père, que les ivrognes sont rarement ainsi entourés de magie, corrigea le professeur. Cette stèle n’a rien d’ordinaire.

— Ordinaire ou non, pourquoi nous inquiéter d’un message vieux de plusieurs siècles ?

— Vous ne comprenez pas, reprit Amalven avec toujours plus d’inquiétude dans la voix. Vous ne comprenez pas !

— Vous commencez sérieusement à me faire peur, balbutia Ancreta en se portant à ses côtés. Que se passe-t-il ?

— Cette rune, l’absolu… C’est la sienne. Par les dieux… Et si tout était vrai ?

Hockman comprit à son tour et riva des yeux ronds sur les lettres d’or. Plus encore que la neige au dehors, un frissonnement glacial lui remonta l’échine. Il n’y avait aucune chance, pas vrai ? Ça ne pouvait pas être ça. La rune de l’absolu. Il la connaissait oui, évidemment. Tous la connaissaient en vérité, car elle était celle dont parlaient les livres. Celle qui avait orné ses bannières. La marque du déchu.

— Vaal Drake…

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