Chapitre 4 - Accueil

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Je suis arraché à mes doux rêves lorsque j’entends mon portable vibrer, ce qui fait vibrer la table de chevet à son tour et provoque un bruit assourdissant. La tête encore dans les vapes, j’arrive à peine à déchiffrer le nom qui s’affiche sur mon écran. La… Lavro… Lavrono ? Ah bon… j’avais ça dans mon répertoire ?

Je me frotte les yeux pour voir si j’ai bien lu, et je reviens très vite à la réalité lorsque je vois apparaître le nom de Laurène. Je regarde instinctivement l’heure affichée en haut de mon écran, et je prends un énorme coup de speed. 10h49 ! Putain, j’ai oublié de mettre mon réveil ! J’essaie de garder mon calme, je ne dois rien laisser transparaître. Respire… Ok c’est bon je décroche !

N : Allô Laulau ?

C’est d’un naze ! Dire son surnom dans cette situation donne l’impression que j’ai bégayé ! Je l’entends même pouffer de rire. C’est déjà très mal parti…

L : Bizarre dit comme ça ! Dis donc tu viendrais pas de te réveiller toi ?

Pris la main dans le sac ! Mon subterfuge n’aura pas tenu bien longtemps. En fait, il n'a même pas eu le temps de commencer, j’aurais fait un bien mauvais révolutionnaire à l’époque.

N : Suis-je donc si transparent ?

L : Une vraie baie vitrée !

N : En vrai je suis désolé, j’ai complètement oublié de mettre mon réveil. Tu as occupé toutes mes pensées hier soir !

L : Ah oui, vraiment toutes ?

Heureusement qu’elle ne me voit pas rougir car à l’heure actuelle ma tête est en fusion. Elle peut se montrer de temps à autre vraiment malicieuse et entreprenante, et c’est pas vraiment pour me déplaire !

N : Touché ! Tu ne t’appellerais pas Madame Irma par hasard ?

L : Ouais dans une autre vie c’est possible !

N : C’est ce qui me semblait ! Du coup, pendant que tu prépares tes prochaines prédictions jusqu’à la fin de ton trajet, je vais en profiter pour me préparer.

L : Eh bien, il va falloir que tu sois rapide parce que je suis bientôt arrivée !

N : Nan, sérieux ? T’en es où là ?

L : Eh bien je suis… juste devant chez toi maintenant !

Misère de chez misère ! Ma chambre est complètement en vrac, la vaisselle d’hier soir n’est pas faite, je ne me suis pas toiletté et je suis encore en caleçon avec une gaule de compétition pour couronner le tout ! Mais ce n’est plus le moment de réfléchir, impensable de la laisser poireauter devant la maison pendant un quart d’heure, je vais devoir assumer devant elle.

N : Oh putain ! Laisse-moi juste une petite minute que je m’habille et j’arrive !

L : T’es pas obligé de t’habiller tu sais…

N : Si tu continues tu n’auras pas tes cadeaux pour Noël ma grande !

L : Non s’il-vous-plaît Père Noël, je serai sage promis !

Je rigole devant sa répartie et je raccroche pour ne pas perdre plus de temps. Ce qui m’a vraiment fait craquer chez cette fille en apprenant à la connaître, c’est son sens de l’humour. Elle arrive toujours à sortir la meilleure phrase au meilleur moment, c’est très difficile de rester sérieux plus de deux minutes quand on est ensemble.

J’enfile un jean et un t-shirt laissés par terre. Je passe en un éclair dans la salle de bain pour me brosser très sommairement les dents et me mettre un coup de peigne, puis j’accours au rez-de-chaussée pour l’accueillir. Heureusement pour moi, le colonel n’est plus au garde à vous.

J’ouvre la porte de manière très solennelle et je découvre ma belle, vêtue d’une fourrure blanche qui met en valeur sa crinière dorée et d’un slim noir qui fait ressortir ses formes parfaites, le tout accompagné de magnifiques bottines en cuir noir. Son sourire d’un blanc immaculé m’en éblouirait presque. Elle est parfaite !

L : Coucou mon beau !

Je la prends dans mes bras et la serre très fort contre moi. Elle est à la fois surprise et ravie de cette initiative.

N : Excuse-moi de t’accueillir comme ça… tu t’es donnée tout ce mal pour te faire belle et moi je fais pitié à voir.

L : Mais non bébé, faut pas te prendre la tête ! T'es vraiment mignon comme ça, et puis ta plus grande beauté, elle est là.

Elle pointe son doigt en plein sur mon cœur. Je suis très ému de ce qu’elle vient de me révéler et pour l’en remercier, je lui offre le plus beau des baisers. Nous nous embrassons sur le palier de la porte pendant plusieurs minutes et c’est à contrecœur que je nous interromps.

N : J’aurais pu t’embrasser comme ça pendant des heures, mais je crois que je vais pas tarder à attraper froid.

L : Oups tu as raison, je rentre !

Nous refermons la porte et Laurène s’empresse d’enlever sa fourrure, pour me la mettre sur les épaules. Ça a pour effet de me réchauffer de suite, et encore plus en sachant qu’elle vient de ma chère et tendre. Sous sa fourrure se cachait un petit pull beige qui laisse son épaule droite dénudée. Elle est tellement sexy dans cette tenue !

N : Tu me trouves mignonne comme ça ?

L : On dirait le Jon Snow du pauvre !

Nous éclatons de rire. C’est vrai que l’idée est là, mais là on frôle la parodie !

N : En tout cas je suis avec la Daenerys de luxe !

L : T’es adorable !

Elle me dépose un doux baiser sur le front qui me fait légèrement rougir, ce qui ne manque pas de la faire craquer.

L : Et si tu me faisais une petite visite guidée ?

N : Bonne idée !

Et c’est parti pour faire le tour du propriétaire. Je lui présente une à une chaque pièce de la maison en passant par l’entrée ouverte sur la grande pièce de vie avec salon, cuisine et salle à manger, la salle de bain et ma chambre seulement, pour ne pas empiéter sur l’intimité de mes parents.

Notre foyer a été réalisé par un architecte plutôt réputé dans la région et tout est décoré avec goût. L’ensemble est très sobre, les sols sont soit en parquet très clair soit en carrelage effet marbre beige, les murs sont blancs mais recouverts de grands tableaux colorés et le mobilier est principalement dans des teintes sombres.

Ça peut paraître assez impersonnel décrit comme ça, mais avec les nombreuses baies vitrées et les jeux de lumières chaudes disséminés un peu partout dans la maison, on s’y sent vraiment super bien !

L : Wouah ! Elle est magnifique ta maison ! Je rêverais d’en avoir une comme ça un jour !

N : Avec moi ?

C’est sorti spontanément de ma bouche et je me rends compte que c’est vraiment prématuré de parler de ça et que ça pourrait l’apeurer. Heureusement il n’en est rien et elle m’adresse un grand sourire.

L : Avec toi, ça serait le paradis.

Nos lèvres se rejoignent pour un baiser langoureux, mais j’y coupe court histoire de la faire languir !

N : Attends ! Il me reste une dernière pièce à te montrer qui est peut-être bien la plus importante pour nous !

L : Ah bon ? C’est quoi ?

N : Tatata, c’est un secret et avant de te le dévoiler, je vais te bander les yeux.

L : Tu vas en profiter petit voyou !

N : J’en rêverais !

Je vais chercher une de mes écharpes et je lui enroule autour des yeux, puis je fais un nœud à l’arrière.

L : Elle sent bon ton écharpe !

N : Ça doit être mon parfum.

L : En tout cas, c’est vraiment agréable.

N : Ah bon ? Et ça aussi c’est agréable ?

Pour la guider vers notre destination, j’ai posé mes deux mains le long de ses hanches et je lui applique de douces caresses en remontant sur les côtés. J’entends à sa respiration que ça lui fait sûrement du bien. Dommage pour nous le trajet n’aura pas été bien long et nous nous retrouvons déjà devant la porte.

Je l’ouvre et défait le nœud pour qu’elle puisse admirer la surprise.

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