Atsè
Je me tatouerai un masque d’Oni dans le dos.
J’allumerai une cigarette, j’enfourcherai la bécane, et je filerai droit vers les plaines désertes du Nord.
Je ferai l’amour à cent mille femmes et je gravirai dix mille et une montagnes.
J’ai le ton d’un vieux Bourgogne, et mon visage donne le vertige, comme si l’on flottait en haute mer, là où les vagues respirent les profondeurs perdues et incommensurables.
Tard dans la nuit, des envies me traversent : m’écorcher, laisser couler mon sang.
Il glissera peut-être sur le papier, vers les plantes du jardin, vers le rêve... ou vers l’anarchie.
Mon cœur ne bat pas : il percute le son à l’unisson.
J’écris comme Bukowski fume, comme Micheline s’en fout, comme Burroughs se pique au divin.
J’ai des plaies dans le foie de mon âme.
J’ai erré dans les forêts des plaines sacrées, sous des pluies de saké.
Je connais Pan.
Ouegbadja m’a déjà joué de la lyre.
Je lui ai fait l’amour jusqu’à l’aube.
En partant, elle m’a laissé de l’or… et du parfum.
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