Visages derrière les barreaux
Dans cette courte nouvelle, les hommes représentaient les animaux. Les prisonniers Ageláda, Lagos et Kota, dépouillés de leur identité, réduits à des numéros, symbolisent la vulnérabilité et la détresse des créatures que nous exploitons sans vergogne.
Les gardes, froids, méthodiques, implacables, représentent l'humanité dans ce qu'elle a de plus abject. Ils sont les bras armés d'un système cruel, indifférents à la souffrance qu'ils infligent.
Effectivement, chacun des faits relatés est en fait un fait réel. Il n'y a rien d'inventé, rien d'exagéré. Chaque coup, chaque humiliation, chaque mort atroce trouve son écho dans les pratiques barbares qui ont cours dans les abattoirs du monde entier.
Voici ce que vivent réellement les animaux dans les abattoirs. Entassés, terrorisés, privés de leur liberté, ils sont conduits à la mort dans des conditions effroyables. Ils sentent l'odeur du sang, entendent les cris de leurs congénères, voient la mort en face.
Vous trouvez ça normal ? Vous trouvez normal de faire souffrir des êtres sensibles pour satisfaire vos besoins, vos envies, vos habitudes ? Vous trouvez normal de cautionner un système qui génère autant de violence et de cruauté ?
À présent, vous savez ce qui se trouve réellement dans votre assiette. Pas seulement de la viande, du poisson, des œufs ou du lait. Mais aussi de la torture, de la peur, de la souffrance. Vous mangez la mort. Vous vous nourrissez de la détresse.
Alors, que ferez-vous de cette connaissance ? Continuerez-vous à fermer les yeux ? Continuerez-vous à soutenir ce système abject ? Ou choisirez-vous de changer vos habitudes, de faire preuve de compassion, de devenir un acteur du changement ?
Le choix vous appartient. Mais n'oubliez jamais que chaque bouchée est une prise de position. Chaque repas est un vote. Et chaque animal mérite le respect et la dignité.

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