Peter Pan
Extrait d'une interview donnée quelques jours avant le décès de Peter Pan qui comme vous le savez tous, vécu centenaire, et passa les dernières années de sa vie, pauvre, dans une favela près de Rio, après avoir dilapidé la fortune que lui avait rapporté les droits versés par Disney.
« Mr Peter Pan, on connaît votre enfance et votre vie à Neverland, puis votre vie d’écrivain sous le pseudonyme de J. M. Barrie qui vous a permis de vivre de vos droits d’auteur de longues années, mais on sait peu de chose de votre vie de jeune homme »
« Effectivement, j’ai peu parler de cette période qui va de mon départ définitif du pays enchanté a mes débuts d’homme de lettre, ça n’a que peu d’intérêts à vrai dire, si ce n’est que j’étais dans le même état d’esprit que celui qui m’a conduit à découvrir Neverland »
« Pourriez-vous expliquer cela pour nos lecteurs ? »
« Avant d’être le jeune pré-adolescent qui a découvert et vécu au pays enchanté avec Clochette et les autres, j’étais un enfant passionné par la guerre et les histoires de soldat, de héros mort au combat. »
« C’est assez étonnant, nous vous imaginions plutôt comme un enfant rêveur, un peu poète, un frère du petit prince en quelque sorte »
« Détrompez-vous, j’étais plutôt hyperactif et agressif en ce temps-là »
« Sauf votre respect, on a du mal à le croire »
« Je vais vous raconter une anecdote qui vous montrera combien j’étais diffèrent de ce que je suis devenu en rencontrant Clochette et ses amies.
Je devais avoir huit ans lorsqu’un voisin qui fréquentait alors la même école que moi décida de devenir le caïd de la cour de récréation. Etant déjà a l’époque un peu différent des autres élèves, j’étais souvent à l’écart des jeux et groupes qui se formaient. Le postulant petit chef décida que j’étais la victime idéale. Chaque jour pendant une bonne semaine, si mes souvenirs sont bons, il me lançait des piques, me provoquait, provoquait les rires de mes camarades avec ses moqueries.
N’en pouvant plus, je me suis battu avec lui, le combat fut bref mais intense. A l’image de mes héros d’alors, je ne lui laissais aucune chance. Il faut dire que je lisais des manuels de self défense que je mettais en pratique secrètement dans des combats imaginaires chaque jour. Je rêvais de combat, de guerre, il était un novice, un rigolo a mes yeux.
Si mes camarades ne nous avaient pas séparé, je crois que j’aurais pu le tuer.
Cet épisode m’a amené à réfléchir et après, je devins progressivement celui que vous connaissez tous »
« Merci de nous avoir confier cette histoire, Monsieur Pan »
L’interview continu, la teneur porte encore et toujours sur la période Neverland, que tous connaisse, nous ne l’avons pas retranscrit.
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