Aime-moi, aime-moi.
Fais disparaître ces pensées.
Aime-moi avant que je ne me noie dans cette angoisse,
Dans ce souffle impossible, ces soupirs saccadés,
Dans la peur de l'avenir et la haine du passé.
Où est la joie ? Comment la trouver ?
Comment prendre mon envol sans m'écraser ?
Aime-moi, aime-moi,
Qui que tu sois,
Un inconnu dans un bar,
Quelqu'un d'aléatoire,
Quelqu'un qui va mal aussi,
Quelqu'un qui déteste la vie.
Tout est sombre autour de moi,
Même mes poèmes sont laids,
Pleins de clichés et de on-dits,
Une bouée de sauvetage impropre à la lecture
Et à la publication.
Mais au moins ils te disent de m'aimer,
Toi.
Aime-moi, aime-moi.

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Aime-moi, aime-moi.
Lorsque je prends des sons que j'aligne à la suite,
Expérience née de l'immédiateté,
Pensées un peu moins vaines que les autres,
Je batifole, je déteste moins
Mes cheveux qui se rabattent constamment sur mon visage,
Qui me rappelle que ma prison de chair
Me condamne à souffrir,
Que si je ne suis plus moi-même,
Je le serai quand même.

Aime-moi, aime-moi,
Surtout quand je te demande de me haïr,
Je ne suis pas si dure, pas si méchante,
Je ne fais de mal qu'à moi-même,
Avec des pensées atroces,
Un langage qui m'échappe,
La perspective du chaos,
À souffrir déjà bien avant
Ce qui peut-être attend devant.

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Aime-moi dans le beau, mon amant, mon ami,
Aime-moi dans le beau et dans le laid aussi.
Aime-moi si je suis en train de dériver,
Aime-moi si les choses semblent s'arranger.

Aime-moi, adore-moi, couvre mon corps de bijoux,
Tue-le et fais-le revivre,
Suis-moi dans la folie
Et dans la joie,
Prends ma main,
Prends-la.
Prends-la.
Je te montrerai des choses
Que je ne peux que murmurer.
Je te montrerai la beauté que je sais.