Miettes de vie
Ce sont des miettes, mais c'est moi
Ce sont les choses que je vois
Ça s'éteint, ne s'allume pas
Ce n'est jamais, c'est toujours là
Mon oeil est la lumière divine qui juge le monde et le cercle troué d'ombre par lequel un enfant regarde le dehors
Et la brume tombe
Et je me demande si le globe que je retrouverai pointera le nord ou le sud s'il sera vert ou noir ou gris
Je clignote et ça se voit
Je pleure sans savoir pourquoi
Je ne suis plus, je ne suis pas
Puis je renais de mes abats
Il y a une insécurité constante dans cette nature changeante
Incapable de s'accrocher aux lianes d'un immeuble ni aux fenêtres d'un arbre
Perpétuellement en rotation autour d'un monticule d'ombres
J'oublie absolument tout et mes mille vies n'en sont pas une
Mes mille vies n'en sont pas une
Je voudrais revenir à moi et oublier ce que ça fait
Que d'être massacrée comme ça et laissée sur le bord du quai
Le train ne cesse de passer et transporte des passagers
Dont j'aurais fait partie sans doute si j'avais su le rattraper
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