Chapitre 16 : L’odeur du désir

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Cette nuit-là, Ædrian fit encore un de ces rêves horribles et se réveilla en sursaut. Il s’était redressé, suait abondement et avait peut-être hurlé. Il regarda par la fenêtre : la lune s’absentait sous une couche de brume étrange.

— Que se passe-t-il ? As-tu encore rêvé ?

Il plongea ses yeux dans les siens :

— Je dois partir, dit-il.

Elle attrapa son bras :

— Non. Tu ne partiras point.

Ædrian laissa échapper un cri étonné. Elle serrait.

Elle lâcha sa prise et se détourna, s’allongeant en lui offrant son dos nu :

— Pardon, murmura-t-elle.

Elle serra la couverture. Elle ne pouvait l’empêcher de partir. Elle voulait le garder près d’elle. Il lui donnait ce dont elle avait manqué et qu’elle avait oublié depuis.

Lorsqu’elle l’avait pris comme amant, Ædrian était rempli de colère. Elle n’aurait jamais dû agir ainsi. On dirait que c’était mal. C’était un bon amant. Il la faisait se sentir belle et désirable. Elle rigola en elle-même, se demandant si elle savait ce qu’était « un bon amant ». Elle remua dans les draps. Hier soir ils avaient fait l’amour. Elle sentait sa main remonter le long de sa cuisse et elle frémit. Il était doux. Ensuite le chagrin avait remplacé la colère. Pourtant elle savait que cette relation l’apaisait. Il passait un doigt le long de sa hanche. Ædrian était peut-être l’avenir de Fortmage mais il était aussi inconstant. La perte de Renart l’avait frappé. Elle soupira et ramena sa jambe contre son torse. Il semblait grandir à ses côtés. Elle se rassurait ainsi.

Elle se redressa :

— Tu ne peux partir car nous avons besoin de toi ici, Fortmage a besoin de toi.

Elle devina qu’il souriait, car sa voix prenait une inflexion différente, caressante et plus docile :

— Fortmage, vraiment ?

— Ædrian, je suis sérieuse. Tu…il ne faut pas aller là-bas, c’est dangereux.

Il s’approcha. Elle sentait son souffle. Elle ferma ses paupières. Il avait l’odeur du désir. Elle entrouvrit les lèvres et elle sentit les siennes, humides. Alors qu’elle goûtait à lui, elle posa sa main sur la hanche de son amant.

Il se retira.

— Je ne veux pas…m’éloigner de toi.

— Alors ne le fais pas, susurra-t-elle.

Elle se pencha sur lui et embrassa son torse.

— Arrête…

Elle baladait sa langue autour de sa poitrine. Elle le sentit frissonner.

— Arrête.

Il la repoussa. Elle entendit qu’il se levait.

— Je voudrais rester toute ma vie ici, avec toi.

Elle tendit le bras et chercha sa main :

— Reviens, glissa-t-elle en le tirant dans le lit.

Il ne se laissait pas faire. Elle insistait et laissa échapper un couinement.

— Reste avec moi.

Il rit et céda. Elle le ramena contre elle en l’embrassant dans le cou. Elle s’approchait de sa bouche, tandis qu’elle faufilait sa main à l’intérieur de sa cuisse.

Il se déroba.

— Non… (sa voix tremblait). Je suis sérieux moi aussi…

Elle sentit le poids de son corps s’échapper du lit. Elle soupira en laissant retomber ses mains dans les draps.

— Je suis trop bien ici…avec toi mais…mais je dois partir, et…

Elle empoignait les draps. Elle se retourna pour pas qu’il ne la voie.

— Je ne me sentirais pas bien si je ne le faisais pas.

Sa voix s’éloignait.

— Le soleil se lève, je devrais y aller…

Elle l’imaginait regarder le ciel à travers le carreau. Elle voyait se dessiner son corps nu, sa nuque se rompre et ses yeux voler vers les nuages ; ses avant-bras se tendre, appuyés sur le rebord de la fenêtre et les muscles de ses jambes se contracter pour se hisser en équilibre, un peu plus haut pour apercevoir plus loin.

Et ses fesses fermes, qu’elle caressait quand il entrait en elle.

Elle frémit :

— Reviens, vite. Faisons l’amour encore une dernière fois.

Il rit. Elle sentit le vent qu’il déplaçait en s’approchant. Elle sentit le lit chavirer, tandis qu’il posait ses poings sur le matelas et avançait sa bouche. Elle se sentait chavirer. Elle l’entendait respirer et avalait son souffle. Il ne pouvait pas partir.

Il l’embrassa sur le bout des lèvres, s’éloigna et déposa un second baiser. Elle glissa sa main sous son épaule et il se pencha sur elle, caressa sa hanche. Elle sentit le poids de son corps, son torse brûler ses seins. Maintenant il baisait son cou. Il avait vite appris. Fortmage avait besoin de lui.

Soudain il cessa ses baisers. Elle couina. Il remuait et elle renforça son étreinte. Mais il s’en détacha, reposant sa main à elle sur sa cuisse, la couvrant de la sienne. Il était assis en tailleur et elle sentait ses genoux remuer.

— Pourquoi ne pas le dire ? demanda-t-il (sa voix traduisait l’excitation). On ne devrait pas se cacher.

Elle souffla et retira sa main.

— Je… ce n’est pas possible.

— Pourquoi ? supplia-t-il.

— Ædrian… nous en avons déjà discuté…

— Nous nous aimons ! C’est le plus important. Je ne serais plus forcé de partir aux aurores et nous pourrions… être toujours ensemble.

Il se tut. « Tais-toi pensa-t-elle, s’il te plaît tais-toi et embrasse-moi. »

— On pourrait se marier !

— Ædrian…

— Quoi ?! s’énerva-t-il. C’est ce que font les amoureux, non ?!

Elle le sentit s’approcher d’elle, il passa sa main dans ses cheveux, s’amusait avec une boucle. Son souffle sur sa nuque la chatouilla. Elle se trémoussa et l’écarta. Il posa son menton sur son épaule. Elle l’entendait respirer, c’était presque comme s’il haletait…

Elle le repoussa violemment et il se laissa faire.

Elle s’assit sur le rebord du lit et s’occupa de lisser ses mèches. Il ne bougeait plus et sa respiration se saccadait. Un courant d’air la frôla et elle frissonna mais quelque chaleur se posa sur son épaule. Le soleil avait passé la fenêtre.

— Tous ne comprendraient pas… énonça-t-elle. Adam ne comprendrait pas, par exemple et…

« … ce n’est pas possible. »

— Oh ! Je m’en fiche d’Adam ! On s’en fi…

Il s’interrompit.

— Pardon, bredouilla-t-il.

Il dut remarquer le jour car aussitôt il ajouta :

— Je vais partir. Sinon…

« Non reste » pensa-t-elle.

Elle l’entendit remuer dans le lit et se lever. Chercher ses affaires pour commencer à s’habiller. Le coq n’avait pas chanté. Les gens ne se réveilleraient pas déjà. Ils avaient encore le temps de…

— Ædrian.

Il suspendit son action. Seul demeura le silence.

— Oui ?

— Embrasse-moi.

Il rit. L’instant d’après il posait ses mains sur ses hanches. Sa bouche effleurait sa nuque et elle attrapa ses mains pour les amener sur ses seins. Elle lui tournait le dos et frotta son derrière. Elle le sentait durcir contre ses fesses et glapit.

Lorsque le coq chanta, Mirabelle était déjà dehors. Elle s’était glissée hors du château et devait se presser. Les gardes ne seraient pas aussi cléments après que tous furent levés. Le factionnaire la laissa filer en détournant le regard. Des semaines qu’il la voyait faire. Par chance, c’était toujours le même. Il s’appelait Jeannot et elle savait qu’il était l’ami d’Ædrian. Elle se demandait parfois s’il lui parlait d’elle.
Jeannot devait avoir vingt ans. Il ne manquait jamais l’occasion de lui adresser la parole mais bégayait lorsqu’elle y répondait. Alors elle ne pouvait s’empêcher de pouffer.

Elle n’ignorait pas ses regards insistants lorsqu’il la voyait. Elle devinait son désir et s’en amusait presque. Cela la touchait, mais rien de plus. Non pas qu’il fut vilain, il était plutôt bien fait, pour un garçon.

Elle se faufila dans les rues de Chateaubourg, évitant les échoppes déjà ouvertes. Elle venait depuis plusieurs semaines. Dès que son travail auprès de la reine la laissait libre. Cela durait depuis peu après leur retour. La reine était au plus mal et il fallait s’occuper de ses soins. Son état empirait et pourtant, elle semblait plus radieuse que jamais, même devant Mirabelle qui la voyait mourir. Cassadre ne se confiait pas. Mirabelle avait essayé mais la reine demeurait un mystère. Celle-ci se murait dans le silence et éludait les échanges qui dérivaient des banalités. Mirabelle regrettait ce mutisme. Elle admirait la reine et aurait aimé l’entendre se confier à elle. En tant que Graine, elle avait une place privilégiée à ses côtés, pourtant elle semblait n’être rien pour elle.

À l’inverse, Adam recherchait plus que jamais la compagnie de Mirabelle. Depuis qu’elle s’en rendait compte celui-ci l’étouffait. Il souhaitait sa présence et se confiait. Lui qui était si taciturne de nature ! Elle craignait son regard et ce qu’il voulait dire, bien qu’elle n’en soit pas assurée. Elle avait peur de le blesser. Elle aimait profondément Adam.

Elle fila hors de Chateaubourg et lorsqu’elle se jugea assez loin, s’accroupit. Elle caressa les pétales d’une fleur et se pencha pour la sentir. La nature revenait près des murs. Elle se releva et se secoua : des capitules de bardane s’accrochaient au bas de sa robe.

D’abord, elle venait voir les malades. On les parquait dans un quartier dont les gardes interdisaient l’accès. Parfois, l’on entendait hurler les mourants et à la nuit tombée, les gémissements ne se tuaient jamais vraiment. Elle avait observé de loin et avait vu des corps. Cela l’avait effrayé. La peau des morts devenait noire et nombreux étaient en morceaux. Elle avait vomi et n’était plus revenue pendant plusieurs jours.

Finalement, la maladie refluait quand elle s’était ravisée et avait osé ressortir. Alors elle avait soigné des malades, que l’épidémie avait abandonné depuis longtemps en les laissant parfois – souvent – infirmes. Elle aidait à sa manière, en essayant d’oublier sa peur.

Les derniers avaient guéri. Elle n’avait pas revu ses parents. Son soutien n’était plus si nécessaire mais Mirabelle s’ennuyait. Elle avait décidé d’explorer les alentours de Fortmage et de Chateaubourg.

Elle s’aventurait peu loin, craintive. Elle remarquait qu’elle avait peu vécu en-dehors des murs de Fortmage. Puis elle poussa. Elle se risqua jusqu’à Vertefeuille. La forêt suppliait qu’on l’achève et cela la rendit morose. Mais très vite, elle découvrit de nouveaux bourgeons. Il suffisait de s’éloigner de Fortmage pour découvrir une faune renaissante. L’herbe verdissait, certains arbres – il fallait aller loin – se redressaient et Mirabelle aperçut même quelques nids.

C’est ainsi qu’elle formula l’idée d’aller voir le désert. Si on l’apercevait de la tour, elle ne s’en était jamais approché. Les livres n’en parlaient pas. Puis elle pourrait raconter ce qu’elle y verrait à Ædrian.

Elle ne remarqua pas qu’en marchant, elle s’était mise à sourire. Elle approchait de la limite de Vertefeuille-la-morte et discernait quelques touffes de branches, plus loin. Le vent sifflait et amenait les nuages sur le jour naissant. Autour, les souches calcinées jonchant le tapis cendreux donnaient à la forêt une allure lugubre. Lorsqu’elle reçue la première goutte, Mirabelle y trouva un côté comique. Jusqu’à ce que le ciel se drape et déploie un rideau de pluie.

L’humidité gonflait désormais Vertefeuille-la-morte d’un voile de brume que semblait expirer le sol mort. Mirabelle regarda derrière elle : l’ombre de Fortmage émergeait à peine. Elle décida de continuer. Elle trouverait un abri sous les arbres, plus au sud. Elle les voyait, juste avant que le brouillard ne l’enferme.

Pourtant, elle avançait et ne voyait rien. La pluie la trempait et elle commençait à avoir froid. Elle se frictionna les mains et buta dans quelque chose et tomba. Désormais, elle gelait. Elle se dévissa la tête mais rien. La silhouette de Fortmage s’était évaporée. Elle observa ses pieds : elle ne voyait plus ses bottes.

« De quel côté était-ce… »

Elle avisa une direction qui lui paraissait la bonne. Elle courut pour se réchauffer. Si elle avançait, elle n’apercevait toujours pas les troncs majestueux qu’elle devinait avant. Elle entendit coasser. Un frisson la parcourut : c’était décidé, elle détestait les corbeaux !

Elle s’essoufflait. Il lui semblât qu’elle avait couru des heures. Elle tourna la tête, son pied se coinça ; elle plana et se ramassa dans la boue.

— Zut !

Elle entendit l’écho de son cri et porta sa main à sa bouche.

Au même moment, une douleur lui déchira la cheville.

— Oh non, non, non !

Elle sentait son souffle s’accélérer. Elle tâta son pouls et ferma les yeux :

« Calme-toi Mirabelle, calme-toi. »

Elle passa son autre main sur sa jambe douloureuse.

— Aie !

Elle se laissa tomber sur le dos. Une goutte s’écrasa et ruissela sur son visage, coulant le long de sa joue.

Elle était trempée. Elle frissonnait.

Elle se redressa. Elle tenta de se calmer. Elle inspira en comptant et enferma sa cheville entre ses mains.

Elle soupira. Aucune concentration. La douleur l’obsédait.

« Qu’aurait fait Renart dans ce cas ? »

Renart était un débrouillard. Bien qu’incapable de se soigner lui-même, il aurait trouvé une autre solution. Renart l’aurait réconforté. Mais Renart était…non.

Elle sanglota.

« Merde ! » jura-t-elle.

La pluie avait cessé. La brume se dissipait et elle remarqua qu’elle se trouvait dans une clairière. Autour d’elles, de longs troncs garnis de branches et de feuilles se lançaient vers le ciel.

Elle retint son souffle et expira. Elle ramena ses mains vers le point de douleur. Elle serrait les dents.

Une phrase d’Ædrian lui revint en mémoire et l’amusa :

— C’est quoi, un Graine ?

Elle avait ri et lui avait souri. Ils étaient encore gamins.

— Imagine les Graines comme semant ce que tu récoltes !

Il l’avait alors regardé, avec un air idiot. C’était la première fois qu’il s’était directement adressé à elle. Elle s’en souvenait surtout parce que Jolimar le lui avait expliqué avant et qu’Ædrian n’avait rien compris.

« C’est ça Mirabelle, plante cette foutue graine ! Tu l’as fait mille fois ! »

Elle tremblait. Elle sentait ses forces s’échapper, fuir dans le sol et alimenter la terre…

Elle s’évanouit.

Lorsqu’elle se réveilla, elle sentait la morsure du soleil sur sa peau.

« Combien de temps ai-je dormi… »

Elle prit son pouls : ça irait. Elle cligna des yeux. Ce qu’elle avait pris pour une clairière n’était rien qu’un tas d’arbustes desséchés. Elle se redressa et se leva, comprimant ses poumons pour ne pas crier : elle bougeait la cheville mais celle-ci lui faisait encore mal. À côté de la trace de son corps, un bourgeon s’enfermait sur sa tige. Combien de temps s’était-elle évanouie ? Elle essaya de marcher. Elle clopinait.

Soudain, elle entendit des bruits. Un roulement lointain. Comme elle ne savait où elle se trouvait, elle voulut s’en approcher. Elle déboucha dans la plaine. À l’horizon, il n’y avait rien mais un nuage de fumée et derrière, seulement la forêt morte.

« Ce doit être le sud » pensa-t-elle.

Le bruit se rapprochait. Le nuage de fumée était en fait un nuage de poussière et elle devina des cavaliers. Instinctivement, elle voulut se cacher, mais l’orée n’offrait que peu d’abri. Son instinct l’envoya derrière elle. Elle trottina comme elle le pouvait, avec sa jambe qui lui faisait mal. Ce devait bien être des cavaliers car elle entendait le marteau des sabots courir jusqu’à elle. Puis ils devinrent indistincts et disparurent.

Elle s’allongea et souffla. Son repos fut de courte durée : maintenant il fallait rentrer à Fortmage. La nuit tomberait bientôt.

Le retour fut éprouvant mais elle arriva sans encombre à Fortmage mais transie de froid et de fatigue. Elle ne rêvait plus que de son lit. On la laissa entrer au château : elle connaissait le factionnaire.

Pourtant, quand elle se glissa enfin dans sa chambre, elle sentit aussitôt un problème. Une bougie flambait. On l’attendait.

Adam était là, assis sur son lit.

— Mirabelle, il faut que je te parle.

*

Ce fut le lendemain qu’Adam vint trouver Ædrian. Ædrian mangeait seul en haut de la tour est – il avait emporté son plat pour être seul – Adam débarqua.

— J’étais certain de te trouver ici, dit-il. Peut-on parler ?

— Tu le fais déjà très bien tout seul.

— Écoute, c’est nul ce qu’il se passe entre nous.

« C’est toi qu’est nul » pensa Ædrian.

— Je n’ai pas oublié. Tu sais, même si je sais ce que j’ai vu, je veux bien t’accompagner. Quand toute cette affaire sera terminée, je viendrais avec toi à La Franche. Si ça peut t’aider…

Il hésita, mais avait capté l’attention d’Ædrian :

— Mirabelle aussi…elle voudrait venir. Mais elle n’ose pas venir te voir ni te parler.

— Ah.

Bien sûr, Ædrian n’avait jamais abandonné son projet de rechercher Renart ; simplement, il le murissait calmement. Il avait bien voulu en parler à Adam, mais les choses avaient changé, entre eux. Quelque chose s’était brisé. Pourtant, voici que celui-ci faisait un pas vers lui, remettait en doute sa propre parole.

— D’accord, Adam, dit Ædrian après un long silence. Tu viendras si tu veux. Mais tu avoues que tu t’es trompé, alors ?

Adam paru embêté.

— Je n’avoue rien, grogna-t-il, je dis simplement que je veux bien t’accompagner. Je sais à quel point tu es têtu, je sais que tu iras quand même, avec ou sans nous. Mira…nous ne voulons pas que tu te sentes isolé dans cette épreuve. Elle nous a tous affecté, quoi que tu en dises.

Ædrian s’était levé, s’appuyait sur le renfort des remparts et admirait les montagnes. Il venait souvent ici, surtout avant. Personne ne montait jamais dans cette tour, inutile pour la garde. Personne ne venait jamais de l’est, seul trônait les pics majestueux d’une barrière naturelle infranchissable.

— Merci Adam, c’est gentil…ça me…ça me touche, articula-t-il.

Il se retourna. Adam s’était rapproché, articulait étrangement un bras puis l’autre, comme s’il allait l’enlacer ; Ædrian le devança.

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