Lettre 4
Ma chère Anneh,
non, je vous en prie, ne brisez pas ce cœur que je devine beau, tendre et fragile !
Pour ma part, tout va bien, sauf que mon cœur a tendance à battre un peu trop fort quand je songe à vous.
C'est étrange, car nous nous connaissons si peu, la Poésie me souffle une réponse, mais je refuse de l'entendre.
J'ai tant souffert : je ne veux ni souffrir, ni faire souffrir !
Mais pourquoi tant vous inquiéter d'une éventuelle madame P, qui n'est pour vous qu'un être de fiction ?
Et si la pensée avait bien plus d'importance que la matière ?
En relisant le poème que je vous ai envoyé, je crains , rétrospectivement, d'avoir failli vous causer quelques soucis avec votre tante.
Je vous envoie un poème plus sage :
Trouée de lumière
Nimbée de mystère
Appel quasi divin
A l'Amour sans fin
A la sérénité
Oui il faut s'éveiller
Le meilleur de soi partager
Votre dévoué
P
ps : Je suis surpris : vous ne me posez aucune question sur Julien et Madame de Montreuil ?
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