Réponse à "Faites-moi pleurer !"

***PDV du Dr Mccoy, médecin-chef à bord de l’Enterprise.
J’étais en train de ranger les dernières chaises de la salle, aidé par un de nos petits pensionnaires, que nous avions maintenant à bord, suite à la description de l’ange maléfique Gorgan, qui avait pris possession de l’Enterprise en passant par l’esprit des enfants. J’en profitai pour lui demander ce qu’il avait appris de sa lecture. Il put me faire un résumé assez détaillé et j’étais satisfait de ce qu’il avait fait. Je m’apprêtais à le raccompagner vers ses quartiers quand je l’entendis m’appeler :
« Docteur Mccoy, je peux vous demander quelque chose ? »
« Bien sûr, fiston. Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Voilà, je sais que je suis toujours puni, mais vous croyez qu’il y aurait un moyen que j’aille sur la planète. C’est bientôt l’anniversaire de mes parents, et je voudrais aller sur la planète. »
Je trouvai sa demande très touchante et je lui promis que j’en toucherai deux mots au capitaine. Je ne pensais pas que Jim trouverait à y redire.
« S’il le faut, j’appuierai ta demande et je t’accompagnerai ! » Il s’apprêtait à sortir, quand il stoppa, se tourna vers moi et me demanda :
« Docteur, vous avez connu mes parents ? »
Je m’approchai de lui, posai ma main sur son épaule, je l’invitai à venir s’asseoir sur un des bancs.
« Tommy, tu sais, j’ai peu connu ton père, mais je sais qu’il était un grand scientifique reconnu de Starfleet. Par contre, j’ai bien connu ta maman, nous avons fait quelques gardes ensemble, elle était un très bon docteur, tu le sais ça ? J’aimais beaucoup discuter avec elle, elle était brillante, et très jolie aussi ! », ajoutai-je, un peu amusé par quelques souvenirs qui remontaient.
Il me remercia et rentra dans sa chambre, tout tranquillement.
***Nous étions arrivés sur la planète. Le soleil brillait d’une étrange lueur. Nous avions été téléportés tout près de la caverne, sans dire un mot, nous nous avançâmes. Tommy s’approcha de la tombe de ses parents et s’immobilisa un long moment, silencieux et perdu dans ses pensées. Je marchai jusque vers lui et posai ma main sur son épaule. Il se serra un peu plus contre moi. Soudain je le vis grimacer et porter sa main vers le bas de sa jambe, au niveau de sa cheville.
« Quelque chose ne va pas, Tommy ? Dis-moi ? » Je me baissai et relevai le bas de son pantalon, pour lui enlever sa botte et sa chaussette. La peau autour de la malléole était chaude et rouge. Je passai ma main dessus, avant de sortir mon tricordeur. Comme l’autre fois, il s’affola encore.
***Un truc insensé se produisit. Un souffle venu de je ne sais où fit trembler le sol et de la caverne sortirent deux créatures armées jusqu’aux dents, les yeux manifestement animés d’intentions maléfiques et totalement inamicales. Je dégainai mon phaser mais j’en fus dépossédé immédiatement par un tir prodigieux.
« Docteur Mccoy, allons, ne sortez pas ce genre d’outils. Vous et moi savons que vous maniez mieux le protoplaseur et le scalpel. »
Cette ordure connaissait mon nom. Je vis Tommy se baisser, il ramassa quelque chose, une pierre, et tenta de la lancer vers les pirates. Un laser vint heurter sa main et réduisit la pierre en sable.
« Gamin, écoute-moi, il y a des choses qu’il vaut mieux éviter de faire en notre présence, comme te foutre de nous, par exemple, tu pourrais le regretter. Ne reconnais-tu pas les héritiers de Gorgan, est-ce là tout le respect que tu nous témoignes ? »
« Vous n’êtes pas les héritiers de Gorgan, Gorgan ne m’a jamais parlé comme vous le faites ».
Je vis la main du type atterrir sans douceur sur la joue de Tommy.
« ESPÈCE DE SALOPARDS ! » hurlai-je, en fonçant sur le type, tête en avant. Je fus stoppé par un tir paralysant, cela me plia en deux et je tombai à genoux.
« Gorgan n’est plus, mais nous sommes prêts à continuer son œuvre. Gamin, ton père a cru pouvoir nous berner, mais nous savons que tu as la puce sur toi, c’est déjà cette puce qui nous a permis de nous matérialiser et c’est cette puce que nous allons récupérer. Docteur, vous allez l'opérer ! »
Je reprenais mes esprits.
« J’ai besoin de contacter le vaisseau."
Je pris mon télécommunicateur et commençai à parler :
"Mccoy à Enterprise, Répondez, Jim.
« Bones, c’est vous ? », répondit l(officier dont je reconnus la voix.
« Capitaine, écoutez, j’ai peu de temps. Il me faut du matériel médical. J’ai besoin d’une série d’hyposprays, Gamme B, et il me faudrait de l’acide aTOMMYlisé, vous savez ; je dois procéder à une opération un peu spéciale sur une des créatures de la planète. Il me faut aussi un Kit d’urgence, armoire B de l’infirmerie. Faîtes-vite ! »
Le pirate m'arrcha le communicateur et il se mit à me hurler dessus.
« Vous nous prenez pour des amateurs, docteur Mccoy ! » rugit-il.
« Je déteste me faire enfumer. Je suis sûr que vous avez essayé d’envoyer un code à l’Enterprise. Vous allez payer cher cette tentative ».
Il se rua sur moi et une avalanche de coups me tomba dessus. J’opposai une farouche résistance, je n’allais pas me laisser tabasser sans rien faire. Et dire que j’avais hésité à prendre les cours de combats à mains nues pendant ma formation à Starfleet. J'avais dit, à l’époque, que j’étais docteur, pas gladiateur, mais je reconnaissais que ça m’était fort utile, ça allait peut-être me sortir de ce merdier, et peut-être, accessoirement, me sauver la vie. Bon, apparemment, s’ils avaient besoin de mes doigts de chirurgien, peut-être qu’ils n’allaient pas m’éliminer tout de suite. Quelques uppercuts arrivèrent encore sur mon visage, je sentis bien vite le goût du sang dans ma bouche, je me protégeai du mieux que je pouvais, essayant de parer les coups comme je le pouvais. Une douleur cuisante me déchira l’épaule, tandis qu’un violent coup de pied me plia en deux. Avant de sombrer, je cherchais à voir Tommy, j’ignorai ce qu’ils avaient fait de lui. Je vis une silhouette massive se pencher sur moi, je ressentis une ultime douleur dans la jambe, ma vue se brouilla et je perdis tout contact avec la réalité et ma tête heurta le sol, fort.
***POV de James Kirk, capitaine à bord de l’Enterprise.
La luminosité grésillante cessa et je me matérialisai sur le sol de la planète. Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce qui se passait. Au loin, des détonations retentissaient.
« Nooon, » J’actionnai mon phaser et je tirai coup sur coup en direction des deux créatures. Ni l’une ni l’autre n’eut le temps de réagir. La première s’écroula sur Mccoy, la seconde s’affaissa, mais elle avait eu le temps de tirer, après avoir mis Mccoy en joue et je vis que Tommy était passé dans la ligne de mire.
« Tommyyyyyyyyyyy, Booooooooones... »
Je parcourus les quelques mètres à fond de train, je les vis au sol, tout près de la caverne. Je m’approchai, repoussai du pied la créature qui était tombée sur lui. Le docteur gémit, essaya de se relever, de reprendre ses esprits. Il avait une large entaille sur le cuir chevelu et une traînée de sang glissait doucement sur sa tempe et sur sa joue. Il avait un œil tuméfié et une autre plaie ouverte à la cuisse, qui saignait beaucoup. Je déchirai un bout de ma tunique et appuyai fortement pour stopper l’hémorragie. Il grimaça et gémit de douleur ; une plainte brève mais intense. Je finissais de détailler l’ensemble de ses blessures : de multiples coupures sur les avant-bras, une autre plaie à l’épaule gauche. Il était bien mal en point, mon médecin chef. Je le vis encore essayer de se redresser, alors sans relâcher le pansement compressif que je maintenais de la main droite, je posai fermement ma main gauche sur sa poitrine pour le maintenir au sol.
« Bones, ne bougez pas. »
Il tenta de se redresser malgré tout, en appelant Tommy à plusieurs reprises.
« Il faut…. Il est…. Vite, il faut... » Il venait de perdre connaissance.
Je passai ma main gauche derrière mon dos pour récupérer mon communicateur :
« Kirk, à Enterprise. Répondez. Le premier qui a cet appel, vite, ça urge ».
L’appareil se mit à crépiter, une voix métallique répondit à mon appel. Je reconnus la voix de mon chef ingénieur :
« Scotty, vite, envoyez-moi une équipe de médecin, c’est grave. Il y a deux blessés. Mccoy et Tommy. Mccoy est auprès de moi, je suis en train de stopper une hémorragie. Quant à Tommy, je vais aller voir. Oui. C’est Mccoy, il est blessé. Et…. Envoyez-vite quelqu’un, que je puisse aller voir Tommy.
« A vos ordres, capitaine. Je m’en charge. Scotty, terminé ! »
***POV d’Uhura, lieutenant en charge des communications.
J’étais de quart auprès des enfants pour la nuit. J’avais fait un dernier tour une vingtaine de minutes plus tôt et tous les quatre dormaient profondément. Je sommeillais sur mon lit de camp, celui que nous utilisions à tour de rôle, quand nous étions de nuit auprès des enfants. Comme ils n’étaient pas rompus à l’utilisation des communicateurs, assurer une présence au plus près d’eux était ce qui semblait le plus logique à faire. Soudain il me sembla entendre quelqu’un pleurer. Je me levai, repoussai la couverture que j’avais tirée sur moi, j’attrapai un peignoir et glissai mes pieds dans mes pantoufles. J’utilisai la fonction éclairage de mon communicateur pour trouver mon chemin jusqu’au lit des enfants. C’était Marie qui sanglotait doucement sur son oreiller. Je m’approchai doucement d’elle et posai ma main sur son épaule. Je m’assis près d’elle et la serrai contre moi, avant de la soulever dans mes bras et de la ramener dans la petite cabine où avait été déplié le lit de camp. Je préférai m’installer dans le large fauteuil confortable et la gardai contre moi. Je caressai ses cheveux et je sentais qu’elle s’apaisait.
« Hey, ma chérie. Que t’arrive-t-il ? C’est quoi ce gros chagrin ? Un vilain rêve ?
« Tommy. Il est où ? » me demanda-t-elle de sa voix emplie de sommeil. Je lui expliquai que Tommy était toujours sur la planète.
« Tu sais, il est parti avec le docteur Mccoy. Ils vont bientôt revenir. Je suis sûre qu’ils sont en train de dormir, tous les deux, et tu devrais faire pareil ».
Elle fit signe que non avec sa petite tête blondinette et recommença à pleurer à chaudes larmes. Je la laissais pelotonnée dans le fauteuil et m’éloignai un peu dans le couloir, non sans lui murmurer doucement que j’allais revenir. Comme j’avais mon communicateur dans la poche de mon peignoir, je l’utilisai pour prévenir un des officiers de quart à la passerelle. C’est Scotty qui me répondit.
« Lieutenant, oui, c’est sur mon communicateur qu’ont été basculés les messages. Nous venons d’avoir un message du capitaine Kirk. Oui, il semble qu’il y ait du grabuge sur la planète. Le capitaine vient d’être téléporté sur place ». Je l’informai de l’état dans lequel Marie se trouvait et je demandai à Scotty s’il pouvait m’envoyer Spock.
Je coupai la communication et revins vers Marie. Ainsi elle avait senti que quelque chose n’allait pas.
***POV de Spock, premier officier à bord de l’Enterprise, le seul Vulcain à bord.
Je quittai la passerelle, après avoir demandé à Sulu de prendre le commandement. J’avais également donné des ordres à Scotty pour qu’il reste près du télé-porteur. Je remontai les coursives jusqu’aux quartiers des enfants.
Je vis une très légère lueur dans la cabine. Nyota avait posé son communicateur sur le petit guéridon à l’entrée. Elle s’approcha de moi, me désignant Marie, qui était endormie sur le lit de camp. Elle serrait contre elle un morceau de tissu.
« Je lui ai laissé mon peignoir ; elle s’est endormie avec, en pleurant toutes les larmes de son corps. Elle a senti qu’il se passait quelque chose, elle était très inquiète pour Tommy.
Uhura s’approcha de la petite fille et lui caressa doucement les cheveux, avant de remonter le drap sur la petite fille qui s’était un peu découverte. Je la regardai faire ; ses gestes étaient si tendres, si plein de douceur.
***POV de Uhura
Je repris le communicateur et le remis sur ma ceinture, après être passée dans la pièce d’à côté pour me changer. Vues les récentes nouvelles, je m’étais dit qu’il valait mieux être en tenue, nous ne savions pas de quoi allaient être faites les prochaines heures. Je finissais de nouer mes cheveux et mis mes mains autour du visage de Spock.
"Qu'est-ce qu'il y a ? ", demandai-je.
"Désolé." Il tourna la tête pour embrasser la paume de ma main.
"Nyota, je t’ai regardé caresser les cheveux de Marie. Je... j'imaginais, je pensais à tout ce que nous avons vécu, tout ce qui se passe autour de nous."
Je fronçai les sourcils en cherchant ses grands yeux noirs.
"Et qu’est-ce que ça provoque en toi ? Tu n’aimes pas ça ?
Il fit un petit signe de tête et je posai mes mains sur les siennes. "Non, c'est pas ça, Nyota, c'est..."
Je le vis prendre une profonde inspiration, avant de continuer :
« Nous n’avons jamais poursuivi cette conversation, tu sais, concernant mes devoirs envers la nouvelle colonie de Vulcain. Je ne sais si tu consentirais à ce grand sacrifice, je voudrais avoir des enfants. Mais quand je vois ce qui se passe, ce qui est arrivé aux parents de Marie et des autres, je me demande... qu'arriverait-il si nos enfants... tu sais... devaient grandir sans moi ou sans toi."
" Sans toi ? Sans moi ? " murmurai-je, en répétant le mot qu'il venait de prononcer.
La déclaration de Spock me prit par surprise. Il ne m’ avait jamais parlé de ses craintes. Ce n'était pas une peur idiote, j’effleurai ses lèvres d'un baiser. Puis je m'installai à côté de lui, ma main enfoncée sous sa veste et Spock glissa son bras autour de mes épaules.
Il prit une grande inspiration et hocha la tête.
" Je ne peux te promettre… Tout peut arriver. Même à un Vulcain !"
" Je sais ! " répondis-je doucement.
Spock resta silencieux un long moment et je poursuivis.
" Tu feras ce que tu pourras... et ça devrait suffire. Et je ferai pareil. Rien n’est jamais acquis, la vie est fragile. Tout peut basculer tellement vite. "
" Nyota. "
Je pressai mes doigts sur sa bouche pour le faire taire.
"Oh, Spock..." soupirai-je.
Je sentis qu’il se détendait contre moi. Il se pencha pour m'embrasser, sa bouche s'attardant sur la mienne puis traînant le long de ma gorge. Je fis courir mon doigt sur le devant de sa chemise. Puis je rejetai la tête en arrière avec un triste sourire avant de refermer mes bras autour de son cou.
***POV de Kirk.
Je ne vis pas la cristallisation lumineuse qui s’opéra derrière moi, mais je sentis une main se poser sur mon épaule :
« Dr Sanchez, allez voir le jeune garçon. Capitaine, je prends le relai. »
Maintenant que Bones était entre les mains du praticien, je pouvais aller voir Tommy. Il était allongé sur le côté, inconscient. Le docteur Sanchez avait son tricordeur à la main, le passant et le repassant au-dessus du corps du jeune garçon. Je m’approchai doucement, m’agenouillai et touchai son visage, en un geste tendre.
« Tiens bon, fiston, tiens bon. Ça va aller. »
Le docteur Sanchez toucha mon épaule :
« Capitaine, vous pouvez le tenir contre vous, il a besoin de vous. Il me l’a dit. »
Je le pris délicatement dans mes bras, le soulevai avec précaution et ; m’asseyant sur le sol, contre le tronc d’un arbre, je l’appuyai contre ma poitrine. Je caressai doucement le sommet de sa tête, je compris, au regard que le Dr Sanchez me lançait, que je ne pouvais rien faire. Je le maintenais contre moi, essayant désespérément d’insuffler la vie en lui. Mon cœur cognait dans ma poitrine et je le sentais prendre des pauses respiratoires. Il était en train de partir.
« Capitaine, vous êtes là. Et le docteur ?
« Il va s’en sortir. Tu lui as sauvé la vie. »
« Je n’ai…. Pas pu sauver….. mes parents…. Le docteur…. Il était…. Comme mon père… Papa, mam… Ils sont là, je les vois. Ils sourient ».
« Va vers eux, Tommy, ils t’attendent. »
Je sentis son corps se relâcher contre moi. Je sus qu’il était parti. La vie n’avait pas gagné. Je craquai, mes yeux se remplirent de larmes, je m’effondrai sur lui. Je me sentais vide, j’avais le cœur tellement lourd. Rien ne nous préparait jamais à ces épreuves ; à cette douleur si vive. Je n’avais aucun souvenir du jour où mon père était mort, en revanche, je me rappelai très bien le jour où ce salaud de Klingon avait assassiné mon fils, et j’avais perdu mon mentor, l’amiral Pike, également supprimé, presque sous mes yeux. Et maintenant cet enfant, fauché sans aucun scrupule par un de ces monstres pirates, adorateurs de Gorgan. Un enfant qui avait décelé le danger, un enfant qui s’était jeté contre eux, pour protéger le docteur Mccoy, salement amoché dans un combat au corps à corps.
***Je venais de déposer le corps de Tommy sur un des fauteuils de la navette qu’on nous avait envoyée. Je fis signe au pilote d’attendre quelques instants. Je ressortis de l’engin, et marchai vers la caverne. Je levai les bras vers le ciel et de toutes mes forces, je hurlai ma colère et ma peine :
« SALOPARDS, ce petit bout d’homme avait 12 ans, 12 ans, vous entendez ? Et vous l’avez tué ! »
Je me tournai vers ma droite et marchai vers les arbres. Je levai les poings et me mis à frapper le tronc.
Je revins vers la navette, baissai la tête et entrai. Je repris Tommy dans mes bras, m’asseyais et le gardai serré contre moi. Je ne sentais pas la douleur, je ne voyais pas les égratignures sur mes mains, je ne réagis pas quand le docteur Sanchez se mit à désinfecter la plus importante des plaies et mettre un bandage dessus.
***POV de Spock.
J’attendais près du télé-porteur, mais Mr Scott nous fit dire que nous étions attendus près de la gare d’accueil, sur la plate-forme du hangar. La navette s’approcha, se figea en vol stationnaire, se tourna et se posa doucement sur la zone circulaire d’atterrissage. Les moteurs furent coupés et la navette s’immobilisa. Les deux portes métalliques glissèrent sur le côté. Deux enseignes s’engouffrèrent à bord de l’engin, ils débarquèrent le brancard sur lequel reposait le médecin chef officier, inconscient, entouré par le docteur M’Bega et par le docteur Sanchez, que nous avions fait immédiatement téléporter à bord de l’Enterprise, sitôt connue la nouvelle de la tragédie qui s’était passée. Je m’approchai de la civière, touchai l’épaule de notre compagnon et fis signe aux enseignes de vite le transporter à l’infirmerie. C’était grave, le docteur Mccoy était très mal en point, et Gem, l’éblouissante guérisseuse de la planète Minara II n’était pas là, et nous n’avions plus le super sérum fait à partir du sang de Khan.
Les docteurs Sanchez et M’Bega allaient devoir opérer un miracle. Puis je vis le capitaine Kirk sortir de la navette, il portait dans ses bras le corps de Tommy. Je me rapprochai de lui et m’inclinai devant ce petit garçon, figé dans le froid de la mort. Je vis toute l’ampleur du désarroi sur le visage du capitaine, je vis ses yeux rougis par les larmes, je vis le désespoir dans ses yeux, et toute la peine qu’il portait, bien plus lourde que le poids de cet enfant. Mais je vis aussi, quelques secondes après, son regard changer. Il se précipita vers l’interphone et lança un message aux équipes en poste au département technique.
***Une énorme chape de plomb venait d’envelopper le hangar et tout l’Enterprise. Une froideur indescriptible nous traversa tout le corps. Nyota venait juste de nous rejoindre, elle s’arrêta net en voyant le corps du petit garçon dans les bras du capitaine. Il fit un signe de tête, indiquant par là qu’il n’y avait plus d’espoir. Je vis Nyota chanceler, prise de vertiges, je crus qu’elle allait perdre connaissance, mais elle parvient à se contenir. Je la recueillis contre moi, elle se lova contre moi et je l’enlaçai. Je la serrai fort, la berçai doucement et l’embrassai sur le front. Elle sanglotait doucement, ses larmes s’écoulaient sur moi.
« Je suis là, Nyota »
***POV d’Uhura
C’est moi qui, la première, accompagnée de Spock, partis au chevet des enfants pour tenter de leur expliquer ce qui s’était passé et leur apporter réconfort. Mes premières paroles furent pour Marie, Marie, la douce sensitive, qui avait, la première, ressenti qu’il était arrivé quelque chose. Il fallut leur annoncer que le docteur était gravement blessé et que Tommy était mort. Je n’étais pas seule pour délivrer d’aussi terribles nouvelles, Christine était là, avec des hypo prêts à dispenser des calmants, si nécessaire. Scotty, Tchekov et Sulu entrèrent dans la chambre des enfants. Spock et moi avions Marie dans nos bras, et les autres adultes s’approchèrent. Ray, Don et Steven se jetèrent dans les bras des officiers. Keenser était là, tout penaud, tout triste, ne sachant quoi faire.
Table des matières
En réponse au défi
Faites-moi pleurer !
Montrez-moi comment vous écrivez une scène de mort tragique à nous en tirer les larmes, sans tomber dans le mélodrame.
Pas de genre imposé.
Texte de 2500 mots maximum.
A vos stylos (je m'en vais préparer mes mouchoirs) !
Commentaires & Discussions
Les larmes d'un capitaine. | Chapitre | 6 messages | 2 ans |
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