Mon coeur vide
C’est donc toi…
Cette tristesse que tu me laisses vivre, c’est quoi ?
Quelle est cette souffrance, ce vide qui pèse comme un poids mort dans l’âme ?
Tu brûles sans laisser de trace…
Et moi, je suis là, à ramasser les éclats de toi que je n’ai pas brisé,
à recoller des morceaux qui coupent encore mes mains.
Je ressens chaque silence comme un cri
Chaque absence comme une gifle lente
Pourtant, je reste debout, je recouds l’invisible
j’espère l’impossible.
J’ai honte de toi… même si tu ne cherches pas à me rendre fière
Que dire quand les mots ne sortent pas ?
Le pire, c’est ta présence à chaque désespoir, à chaque défaite
à chaque faux rire, à chaque faux pas…
Tu me tues à chaque battement.
Personne n’aime ce que je suis devenue
une jeune ou vieille femme sans envie, sans allure, sans destin
T’étais où ?
Tu me regardais, immobile
battant juste pour maintenir en vie une personne qui ne vit pas.
Je n’arrive pas à te pardonner, ni à tourner la page
Sage comme ma conscience, le soir est amer
Si mon cœur me laisse faire du n’importe quoi, c’est que le cerveau est amoureux…
Oui, j’ai peur, Trop peur.
J’ai cette envie de tout laisser tomber
de banaliser mon existence
Et il y a ce moment où tu cesses de battre…
Alors la pression disparaît
Je souris comme une idiote…
Parce que toi aussi, t’as peur
Même si je te changeais, tu resterais à moi, même dans l’ombre.
Sans blague… quel genre de reproche est-ce ?
Je pourrais tout péter, tout balancer, tout écraser…
Ma rage devient douceur, ma colère devient froide.
J’ai baissé les armes, j’ai baissé mon âme
Je ne veux plus gagner contre toi…
Même les victoires faisaient mal
Pas un cri, pas un mot, juste ce silence lourd qui s’installe quand on comprend.
Continuer à tirer, c’est te viser toi
Je suis blessée… mes mots, mes battements trop aiguisés
Tu as tiré à bout portant, et il ne me reste que des ruines
là où nous avions vu des promesses.
Alors lâche-moi…
Permets-moi de vivre sans toi
Tu te nourris de moi pour faire du n’importe quoi
Lâche cette rancune, cet orgueil…
Moi, je lâche cette rage qui n’a donné que des nuits sans sommeil.
Je veux la paix…
Pas comme ta paix qui fait semblant
mais celle qui guérit… celle qui nous libère tous les deux
Je veux être humaine, dans un monde de cœurs impuissants et en feu.

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