Comment presser un nuage pour en faire du jus
Niveau de difficulté : Cirrus +
Durée estimée : Jusqu’à ce que le ciel te dise "non"
Matériel nécessaire :
Une échelle en spaghetti (solide mais incertaine)
Un presse-agrumes philosophe
Une bouteille vide de Capri-Sun (lourde de sens)
Beaucoup de foi, très peu de logique
Étape 1 : Choisis ton nuage
Ne prends pas le premier venu. Les gros cumulonimbus sont agressifs. Les petits stratus sont snobs.
Toi, tu veux un altocumulus bien dodu, élevé au ciel ouvert, nourri à la lumière dorée du 17h37.
Fais-lui un clin d’œil. Si le nuage se met à pleuvoir, c’est qu’il est ému.
Étape 2 : Grimpe
Utilise ton échelle en spaghetti. Attention : elle fond si tu stresses.
Chante une chanson de Céline Dion en montée pour maintenir la cohésion moléculaire (testé scientifiquement par personne).
Étape 3 : Entame la discussion
Tu ne peux pas presser un nuage sans son consentement.
Dis-lui des choses douces. Des secrets. Demande-lui s’il rêve d’être océan.
S’il frissonne un peu, c’est qu’il est prêt.
Étape 4 : Presse-le
Avec délicatesse. L’art de presser un nuage, c’est comme écrire une lettre d’excuses à ton futur toi.
Le jus qui en sort sera flou, un peu triste, légèrement citronné.
Tu peux le verser dans ta bouteille vide de Capri-Sun pour qu’il ait du style.
Étape 5 : Goûte... ou pas
Le jus de nuage n’a pas de goût, mais il te fait ressentir des souvenirs que t’as jamais vécus.
Premier chagrin d’amour d’une mouette. Anniversaire oublié d’un ballon perdu.
Effets secondaires : légèreté.
Et peut-être une légère envie de danser avec les trottoirs.
Résultat attendu :
Tu n’as rien gagné.
Mais tu sais maintenant que même un nuage peut être pressé… si tu le traites comme un poème.

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