I'm bisexual
Je m'apelle Kim Mingi. J'ai 20 ans, et je suis en deuxième année d'études de lettres, dans une des plus prestigieuses universités de Séoul.
Je suis quelqu'un d'absolument banal, et ennuyant. Je suis fils unique, j'ai deux parents aimants, je n'ai pas de traumatisme, j'ai de bonnes notes sans être excellent non plus, je n'ai pas de coloration, pas de tatouages, pas de piercings, je ne fume pas, je ne me drogue pas, je ne bois pas. En bref, je me fond parfaitement dans la masse d'étudiants coréens, jeune homme parmi tant d'autres.
Si je devais dire que quelque chose me différencie des autres, c'est ma bisexualité, plus portée sur les hommes que sur les femmes.
Mais je n'aime pas penser qu'à cause de cela, je suis différent.
Je ne suis même pas refoulé. Mes parents et ma famille sont au courant, et malgré le fait qu'ils sont plus vieux que moi, et plus conservateurs, ils m'ont accepté. Je ne le crie pas sur tous les toits, mais lorsque quelqu'un me demande ma sexualité, je réponds franchement. Je suis bisexuel.
Donc, en relisant les faits ci-dessus, vous comprenez bien que je ne suis pas comme tous ces héros que l'on voit dans les livres. Je suis lambda.
Je soupire en secouant la tête, bien décidé à réussir mon semestre.
Je sors finalement de la salle deux heures plus tard, les lettres dansant encore devant mes yeux. Je me dirige vers la cours en envoyant un message à mon meilleur ami, qui me répond aussitôt qu 'il ne mangera pas avec moi ce midi, sa petite amie l'ayant kidnappé au motel le plus proche. Je pouffe et lève les yeux au ciel, mais au moment où je m'apprête à ranger mon téléphone dans ma poche, il vibre et un nouveau message s'affiche.
Mino :
Heyy salut, tu fais un truc cet aprèm ? On pourrait se voir ? Tu me manques.
13:17
Mingi :
Moi ou mon cul ?
13:17
Mino :
Les deux, quelle question.
Non, en vrai, j'ai quelqu'un à te présenter. Je suis sûr tu vas l'adorer.
13:18
Je soupire. J'avais encore plein de devoirs... mais en même temps, c'était la première fois depuis le début de l'année que je n'avais pas eu une après-midi pour moi. Décidant pour une fois de repousser mes révisions au lendemain, je confirmais ma présence à Mino, qui sembla plus que content au vu de l'avalanche d'émojis que je reçus. Je me demandais à quoi ressemblait ce "quelqu'un" qu'il avait à me présenter. Connaissant Mino, il voulait sûrement me caser.
J'hausse les épaules. Au mieux, le type me plaît, et au pire, je me fais baiser par Mino.
Au final, je suis gagnant dans tous les cas, décidé-je en me mettant en route vers l'appartement de Mino.
Une demi-heure plus tard, je toque à la porte. Celle-ci ne tarde pas à s'ouvrir, et j'ouvre de grands yeux devant le torse nu et légèrement musclé qui me fait face.
- Hmm, salut ? Tu es Mingi ?
Je relève les yeux et tombe sur un regard sombre, sur un visage fin.
- Ah, oui !
- Vous comptez baiser dans l'entrée ou quoi ?! hurla la voix de Mino, quelque part derrière.
Le jeune homme et moi rougissons en même temps, et il se décale pour me laisser rentrer. Je le remercie avec un sourire timide et défait mes lacets, ôtant mes chaussures, alors qu'il se dépêche de remettre un t-shirt.
- Mingi, je te présente Sungjun ! Sungjun, voici Mingi !
Sungjun et moi nous regardons en silence, noyé dans les yeux l'un de l'autre.
- Ouhou ? Sungjun, trop de muscu tue le cerveau, je te l'ai déjà dit. Mingi, tu étudies trop, ça te grille toutes les neurones. Réveillez-vous les gars !
Je finis par sortir de ma transe et adresse un doux "salut" à Sungjun, qui me le rend en souriant timidement.
- Bon, je vais chercher de quoi boire... Un coca, Ming ?
- Oui, s'il te plaît, fais-je en allant m'asseoir sur le canapé.
Sungjun s'assit aussitôt près de moi, se tordant légèrement les doigts. Il était visiblement aussi nerveux que moi.
- Alors, d'après ce qu'a dit Mino... tu fais de la muscu ? demandé-je doucement.
- Oui... pas énormément non plus, mais j'aime bien le sport. Et toi ?
- Pas vraiment, avoué-je. Je préfère la compagnie des livres à celle d'une salle de sport...
Les yeux de Sungjun se mettent à pétiller.
- J'adore la littérature ! Surtout les auteurs occidentaux ! J'ai lu toutes les versions anglophones de Jules Vernes.
- J'adore Jules Vernes ! Je l'ai lu en français. Mon préféré, c'est Ving mille lieues sous les mers !
- Moi aussi ! Victor Hugo ?
- Les Misérables, évidemment. Jane Austen ?
- Raison et Sentiments, bien sûr, fait-il en levant les yeux au ciel, comme une évidence.
Je souris et nous nous mettons à nous interroger avec passion sur la littérature occidentale. Nous sommes en train de débattre pour savoir qui, de Cyrano de Bergerac ou d'Aramis, était le meilleur bretteur.
- Cyrano, de loin ! En plus de se battre avec dextérité, il maîtrise l'art de la parole à la perfection !
- Mais Aramis protège les faibles ! Cyrano a un côté bien plus égoïste...
- Cyrano, égoïste ?!
- Heu, vous parlez de quoi ? demanda Mino, perdu, en nous tendant nos boissons.
- De bretteurs, de mousquetaires et de poèmes, résume Sungjun en prenant sa bière.
- Je savais que vous vous entendriez bien, sourit triomphalement Mino.
Sungjun et moi rougissons avant de nous jeter un regard et d'échanger un sourire timide. Les rendez-vous arrangés étaient courants dans notre pays, et Mino m'en avait déjà arranger plusieurs. Mais Sungjun était de loin celui qui me plaisait le plius.
Mino tape soudain dans ses mains, et nous commençons à parler de tout et de rien.
Je ne vois pas le temps passer, aimant un peu trop entendre Sungjun parler de son projet de partir à l'étranger l'an prochain. Mais quand je vois la nuit par la fenêtre, je me redresse rapidement.
- Je dois y aller ! Il fait déjà nuit, et j'ai cours demain !
Je suis légèrement inquiet, je déteste marcher seul dans la rue, le soir. Non pas que je sois en danger, je vis dans un des pays les plus sûr du monde, mais j'ai toujours un stress. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Mino voit mon inquiétude, il me connaît par coeur.
- Tu veux qu'on te raccompagne Ming ? demande-t-il en se redressant, posant sa bouteille de bière sur la table basse.
- C'est gentil, mais tu es déjà à moitié bourré. Tu risques plus de soucis que moi, souris-je en me levant.
- Il a raison, tu reste ici. Mais moi, je t'accompagne, fait Sungjun en se levant après moi.
Je rougis timidement, ne m'y attendant pas.
- O-ok, merci, soufflé-je.
Mino se laisse retomber dans le canapé avec un sourire en coin.
- Ming, je sais que tu vis seul, mais en profitez pas pour baiser dès que vous êtes arrivés, hein ?
Je rougis et lui lance ma cannette de coca vide.
- A demain Mino, marmonné-je en enfilant mes chaussures, imité de Sungjun.
Nous nous retrouvons rapidement dans la rue, marchant en silence l'un à côté de l'autre. Ce n'est pas gênant, juste agréable.
- Mino peut être vraiment gênant, pas vrai ? sourit-il.
- Ouais, carrément. Mais je l'adore quand même, fais-je en souriant doucement.
- Oui, moi aussi. Parfois, je me dis qu'il est vraiment con, mais parfois, il a de bonnes idées...
- Alors là, je veux bien un exemple, fais-je en riant.
- Il nous a présenté.
Mon rire meurt dans ma gorge et je me tourne vers lui, croisant son regard. Puis je souris doucement.
- Ouais...ouais, c'était une très bonne idée, murmuré-je.
Je regarde devant moi pendant que je marche, et sursaute à peine lorsque je sens Sungjun glisser ma main dans la sienne avec douceur. Je souris et lie mes doigts aux siens, apaisé. Je me sens vraiment bien avec lui...
Malheureusement, on arrive bientôt devant chez moi et je soupire doucement. J'aurais aimé que notre ballade dure plus de temps que ça.
- Dis, je peux avoir ton numéro ? me demande-t-il doucement. Je t'apprécie beaucoup et j'adorerais te revoir...
- Moi aussi, souris-je en lui donnnat mon numéro.
Puis nous restons un long moment debout sur mon perron, les yeux dans les yeux.
- Je... Tu veux rentrer ? proposé-je alors timidement.
- Non, je vais rentrer, souffle-t-il.
Le silence revient, et au moment où j'allais dire quelque chose, il se penche vers moi et effleure ses lèvres des miennes avant de se redresser, les joues rouges.
- Bon... A bientôt alors, fait-il avant de reculer et de s'éloigner.
- Attends !
Il se retourne vers moi et je me mors la lèvre.
- Tu fais un truc demain ?
****
- Heyy Mingi, comment tu vas ?
Je souris lorsque Sungjun dépose un baiser tendre sur mon front, s'asseyant à côté de moi sur la banquette du café.
- Je vais bien, et toi ? Je suis heureux de finir mes partiels, fais-je en lui tendant un américano glacé.
Il le prend en me remerciant et en boit une une gorgée. Aujourd'hui marque notre dixième "date" ensemble. Depuis cette soirée chez Mino, Sungjun et moi parlons énormément par message et nous retrouvons souvent en ville. Je mentirais si je disais que je n'espérais pas plus, avec lui. Mais visiblement, c'est réciproque donc on se laisse du temps. Ca fait maintenant un peu plus de deux semaines que nous nous sommes rencontrés, et l'alchimie c'est maintenue, presque intensifiée.
Nous discutons tranquillement en souriant, sirotant nos boissons. Mais je vois bien que aujourd'hui, Sungjun est ailleurs, participant moins activement que d'habitude à nos débats.
- Sungjun ?
- Excuses-moi, tu disais quoi ? fait-il en papillonnant des paupières.
Je soupire doucement.
- Sungjun, tout va bien ?
- Désolé, je réfléchis, avoue-t-il.
Je vois qu'il replonge dans ses pensées et je le regarde simplement, attendant qu'il développe. Puis il revient sur terre et soupire doucement. Il lâche son verre et vint prendre mes mains dans les siennes. Curieux, je le laisse faire : ce n'est pas la première fois qu'il me prend la main, ni que nous avons des contacts physiques, mais il y a quelque chose de différent cette fois.
- Mingi... Je peux t'embrasser ? demande-t-il soudain.
J'écarquille les yeux, surpris. Depuis le soir où il m'a raccompagné, il ne m'a pas embrassé. (si on peut apeller la première fois un baiser, vu la microseconde que ça a duré), et pourtant j'en rêve.
- Oui, soufflé-je.
Il ne se fait pas plus prier et approche son visage du mien. Je ferme les yeux, et au même moment je sens ses lèvres douces contre les miennes. Aussitôt, j'entrouvre les miennes et réponds à son baiser. Nous nous embrassons ainsi un long moment, ignorant le regard des gens sur nous, puis il finit par reculer son visage du mien et de poser son front contre le mien, haletant. Je suis dans le même état, le souffle court et les joues rouges.
- Mingi... tu veux sortir avec moi ?
Si la demande du baiser m'avait surpris, ce n'est rien à côté de ça. Mais bien sûr, j'hoche vivement la tête et il pousse un soupir de soulagement. Puis il lâche mes mains, pose les siennes sur mes joues et replonge sur mes lèvres, plus franchement que quelques secondes plus tôt. Et je ne me fais pas prier pour lui rendre son baiser avec la même ardeur.
***
- Mingi, ça te dit de passer chez moi ce soir ?
Je me retourne vers Mino avec un sourire désolé.
- Une prochaine fois, avec grand plaisir. Mais on fête nos deux mois avec Sungjun, alors on passe la soirée tous les deux...
Mon meilleur ami me fait un grand sourire et me donne une tape sur l'épaule.
- Je suis tellement heureux d'avoir organisé votre rencontre ! Je me sens comme cupidon, crâne-t-il fièrement. Vous allez conclure ce soir ?
Je rougis timidement et baisse la tête.
- Et, pas de ça avec moi ! Je t'ai baisé une dizaine de fois, je sais que t'es pas si innocent que ça en matière de sexe, ricane-t-il.
- Oui, bon, ok, j'aimerais bien, voilà t'es content ?
- Très. Ton petit cul me manque, mais au moins, il profite à quelqu'un d'autre...
Je lève les yeux au ciel et, à mon plus grand bonheur, mon bus arrive et me permet de m'échapper. Insuportable, comme meilleur ami, mais je l'aime comme ça. Mon téléphone vibre dans ma poche et je m'en empare.
Sungjun
Heyy Mingi, je suis un peu en avance, je suis devant chez toi là. Tu es bientôt là ? J'ai l'air d'un clochard mdrr
17:11
Mingi
Mais tu finissais par les cours qu'à 18 h ?! je suis là dans un quart d'heure seulement...
17:12
Sungjun
Ma prof est malade... c'est pas grave, j'ai un truc à acheter je vais en profiter ! a tout de suite
17:12
Mingi
A tout de suite
17:13
Comme je l'avais dit, j'étais chez moi un quart d'heure plus tard. J'envoie un message à Sungjun pour le lui dire, et entre chez moi. Quelque part, je suis soulagé qu'il ne soit pas encore là : je me rue dans ma chambre et sors de mon sac une bouteille de lubrifiant et des préservatifs, que j'avais acheté ce matin. Oui, j'avais vraiment, vraiment envie de faire l'amour avec Sungjun... Cela faisait deux mois que nous étions ensemble, mais nous n'avions toujours rien fait de sexuel. Même si ça me convenait parfaitement aussi, je commençais à être impatient...
Je sors de la chambre au moment où Sungjun toque à la porte, et je me dépêche de lui ouvrir.
- Coucou Mingi, sourit-il en embrassant aussitôt mes lèvres.
Je souris et répond rapidement à son baiser, avant qu'il ne se détache et ne me tende un beau bouquet de pivoines.
- Sungjun ! Elles sont magnifiques... merci, souris-je en filant les mettre dans un vase, que je pose sur le rebord de ma fenêtre.
- Des fleurs pour ma fleur, murmure-t-il en m'enlaçant par derrière.
Je lève les yeux au ciel, amusé.
- Pitié, Sungjun. C'est d'un niais !
- Ouais, rigole-t-il. Mais je voulais essayer quand même.
Je rigole avec lui et nous nous laissons tomber ensemble sur le canapé, dans les bras l'un de l'autre. Il posa une main sur ma joue et pose tendrement ses lèvres sur les miennes. Je souris et répond aussitôt à son baiser, les yeux clos. Je me sens toujours aussi bien dans ses bras, malgré nos deux mois ensemble.
- J'ai ramené du poulet au caramel, je sais à quel point tu aimes ça, me souffle-t-il contre mes lèvres.
- Oh, merci... tu me chouchoutes ce soir...
- Comme d'habitude, rigole-t-il en embrassant mon front.
Je souris comme un débile, mais je n'y fais pas attention. Il a un don pour me faire sourire ainsi, je ne comprendrai jamais comment il fait.
Il se lève finalement du canapé, et part faire réchauffer le plat au micro-ondes. Très vite, l'odeur sucrée titille mes narines et je salive d'avance.
- Tu as si faim que ça ? pouffe mon petit-ami en me voyant.
- J'ai toujours faim pour du poulet au caramel, je réponds en souriant.
Il soupire, amusé, et sort le plat du micro-ondes avant de le servir dans deux bols et de prendre deux paires de baguettes. Il me tend ma part, que je dévore aussitôt.
- J'ai l'impression que tu aimes plus ton poulet que moi...
- Non. Le match est serré, mais tu gardes la première place, souris-je en finissant mon plat.
Je me blottis contre lui le temps qu'il finisse son repas, lui piquant quelques morceaux de temps en temps. Puis, il pose son bol et me pousse doucement sur le canapé et je me laisse faire, curieux. Je le retrouve allongé sur les coussins, et il pose ses mains de chaque côté de mon visage afin de me surplomber sans risquer de m'écraser. Je déglutis, mes battements de coeur accélérant doucement. Son regard plonge dans le mien, et je reste immobile sous lui alors qu'il se penche vers moi. Je me mords la lèvre quand je le sens embrasser ma mâchoire, puis ma gorge et sa peau fine, ce qui me fait frémir.
L'ambiance à changer du tout au tout en quelques secondes, et je suis loin de m'en plaindre. Je reprends légèrement mes esprits et glisse mes mains dans ses cheveux, les tirant doucement. Il relève la tête vers moi, et je me sens fondre devant ce regard brûlant.
- Mingi... je veux te faire l'amour, tellement fort, souffla-t-il en venant presser ses lèvres contre les miennes.
Je laisse échapper un gémissement à ses mots et réponds aussitôt à son baiser, mes mains toujours logées dans ses cheveux.
- M-moi aussi, murmuré-je contre ses lèvres.
On se regarde un instant yeux dans les yeux, et il saisit soudainement mes cuisses avant de me soulever du canapé en me gardant dans ses bras. Rapidement, il se met en route vers ma chambre, alors que j'attaque son cou de ma langue, le léchant et le marquant. Je l'entends grogner contre mon oreille, avant qu'il ne me plaque contre le matelas de mon lit.
Il ne perd pas de temps et vient nicher sa tête dans mon cou, me faisant gémir sous ses coups de langues brûlants. Je frémis en sentant ses mains chaudes glisser sous ma chemise et caresser ma peau, et ne peux retenir un couinement lorsqu'il pince soudainement mes tétons, qui durcissent sous ses doigts.
Très vite, il se débarasse de ma chemise, et ses lèvres et sa langue remplacent ses doigts sur mes boutons de chair sensibles. Je tremble légèrement, et tire sur son t-shirt pour le lui ôter à mon tour. Et comme ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas senti ses lèvres contre les miennes, je le tire à moi pour lui offrir un baiser passionné. Nos peaux entre en contact et pendant notre baiser, nos mains s'activent, touchant et déshabillant l'autre. Lorsque nous nous séparons, à bout de souffle, nous sommes nus et déjà transpirants.
On se regarde un long moment sans rien dire, le souffle court et le coeur battant à mille à l'heure. Finalement, je romps ce silence avec ma petite voix :
- J-je... j'ai des capotes et du lubrifiant dans la table de chevet...
Il hoche la tête et embrasse mon front, avant de tendre le bras et de saisir ce dont nous aurons besoin. Soucieux de bien vouloir faire, il vérifie la date sur les préservatifs. Puis, visiblement satisfait, il saisit la bouteille de lubrifiants et vient se mettre à genoux entre mes cuisses. Je rougis et les écarte un peu plus pour lui, lui offrant ainsi une vue parfaite sur mon membre tendu contre mon bas-ventre.
- T'es tellement beau putain, souffle-t-il en venant caresser mon sexe du bout des doigts.
Je gémis doucement à ce contact et lève le bassin, lui demandant silencieusement plus. Il comprend, puisqu'il empoigne mon membre et me branle lentement, passant son pouce sur mon gland et me faisant ainsi gémir.
- S-sungjun, s'il te plaît...
- Ouais, bébé, attends... il faut que je te prépare, souffle-t-il, visiblement tout aussi impatient que moi.
Il ouvre la bouteille de lubrifiant et je le regarde en faire couler sur ses doigts, fébrile. Puis mon souffle se coupe, alors qu'il glisse sa main lubrifiée entre mes cuisses et commence à caresser mon entrée. Mon souffle accélère au moment où deux de ses doigts glissent en moi, m'arrachant un gémissement, qu'il étouffe en m'embrassant tendrement.
Je réponds à son baiser, l'esprit dans une sorte de brouillard de plaisir : je ne réponds plus de rien, ni des gémissements qui quittent mes lèvres, ni de mes hanches qui bougent contre ses doigts. J'émerge seulement de cette douce brume lorsqu'il retire ses doigts, et enfile une protection.
Il me surplombe, et je me noie dans son regard, haletant. Il me caresse alors la joue, couvrant mon visage de doux baisers papillons, avant de terminer sur mes lèvres au moment où il se glisse en moi.
Je ne ressens aucune douleur, ses mains caressant mon membre autour de mon membre ou caressant mon torse, ses lèvres embrassant chaque parcelle de ma peau, sa peau contre la mienne, mes mains dans ses cheveux et mes jambes autour de sa taille... Le moment est si intense, et je me cambre sous lui alors qu'il commence lentement à bouger en moi.
Ses lèvres me murmurent des mots doux, des mots d'amour, alors qu'il ondule en moi, me faisant l'amour avec tendresse. Le temps n'a plus aucune prise sur nous, et c'est dans un gémissement commun que le fruit de nos ébats explose, nous laissant pantelant l'un contre l'autre, couverts de sueur mais surtout les yeux brillants.
- Je t'aime, souffle-t-il en caressant ma joue.
Mon coeur explose, et j'effleure ses lèvres des miennes.
- Moi aussi, je t'aime, murmuré-je en lui souriant.
Et finalement, nous scellons notre amour par un tendre baiser, avant de laisser de nouveaux nos corps s'aimer à leur façon.
Annotations
Versions