Chapitre 17

4 minutes de lecture

Voici l'abvant dernier chapitre ! Rédigé par Symph' ! Bonne lecture ;)

Je ne comprenais plus rien. Seule restait ma fidèle épée, rassurante par son poids, dans ma main gauche, et les doigts menus d’Idunn dans ma main droite. La sorcière se retrouva (contre sa volonté) entraînée dans mon sillage, droit vers le démon qui nous toisait de ses douze mètres de haut.

À bien y regarder, la créature tremblait. Parfait, il a déjà peur, il sait ce qui l’attend.

« Az’ ! Arrête !

- Et bien ? Tu ne veux pas lui faire bouffer ses plumes ?

- Aaaaaaaz ! Je suis une mage ! Je tape de loin !

- À d’autres ! T’as ton épée je te rappelle.

- Mais ça marche pas comme çaaaaaaaaaa ! Hey, arrêêête !! »

Je venais de relever un morceau de sa robe pour faire apparaître sur la peau à nue de sa cuisse le début d’un tatouage illustrant une magnifique épée incurvée. Deux fois moins longue que Destrussia, la lame en était pourtant bien plus tranchante, source éternelle de jalousie de ma part.

Morthi’ nous observait, clignant de ses nombreux yeux sans trop comprendre lui non plus. Idunn essayait de remettre sa tenue en ordre alors que je cherchais les mots qui la convainquerait de charger à mes côtés.

« IL SUFFIT, MISÉRABLES !! » croassa-t-il soudain en ouvrant grands ses multiples ailes noires.

Des plumes acérées plongèrent droit sur nous. Je parais d’Inébranlarius, et perdis mon bouclier dans la seconde. Le bois millénaire duquel il avait été extrait d’une seule pièce se liquéfiait sous l’acide bleuté qui coulait des projectiles qui s’y étaient plantés. Le cadeau de mon défunt père !

« Par Khrömm, tu vas crever !! » hurlais-je en chargeant, cheveux au vent et l’épée fermement tenue à deux mains.

De mortels sortilèges passèrent au-dessus de ma tête, l’un m’atteignit à l’arrière du crâne. Incroyable, même au milieu d’un combat, Idunn veillait à se venger du moindre affront qui lui était fait. Je trancha une première aile avec un cri partagé entre la joie, la colère, et un étrange plaisir érotique. On y était, le combat final !

Lumimyrsky !

Un vent glacial me frappa de front. Pas de chance pour le démon, j’étais habituée à affronter ce genre de sorts au cours de mes entraînements avec Idunn. Je fis un pas en avant, me plaçant de profil pour réduire l’impact, baissant la tête pour épargner mes yeux. Ma crinière flamboyait dans ce blizzard miniature, je devais sûrement ressembler à une déesse guerrière en cet instant. Je progressais lentement, frappant les serres de Morthïkil’Arhra qui tentaient de me faucher.

« Az’ ! Sur la gauche ! » me cria Idunn.

J’allais commencer à escalader l’un des mollets de Morthi, quand je vis une multitude de démons mineurs apparaître d’un petit portail magique. Ah, le vil faquin sentait la fin venir, et appelait ses sbires à la rescousse ! Idunn et Moi échangeâmes un regard entendu, avant que je ne délaisse le grand démon, terreur des terres de Cendralys, pour m’occuper de la piétaille. Il fallait protéger la sorcière pendant qu’elle récitait ses incantations.

Je combattais avec hargne, mais je sentais que quelque chose clochait. Je ne mettais pas autant de vigueur que d’habitude, je n’arrivais pas à rentrer dans ma rage berserk. Des brides de souvenirs gênaient ma concentration. Je me voyais, hurlante, affronter un démon ressemblant à Morthi, en bien plus puissant et monstrueux, ainsi qu’Idunn. Pourtant, ce n'était pas arrivé ? Un rêve ? Un autre piège pour me déstabiliser ?

Je manquai une première parade. Mon armure bloqua, le choc me fit reculer. Un second sabre dentelé perça ma garde, le sang se mit à couler. Je grognai en écrasant de mon poing fermé la tête du démon qui avait osé me blesser au bras.

Derrière moi, le combat gagnait en intensité, Idunn planait à un mètre du sol, les yeux devenus rouge brillant. Elle déchaînait ses pouvoirs contre un adversaire à sa mesure. La pression se faisait plus forte. D’abord un, puis deux, trois, quatre démons arrivèrent à me contourner pour se jeter sur ma camarade.

« Idunn ! » Criais-je en me retournant, lançant Destrussia à la façon d’un boomerang pour faucher les démons.

Désarmée et de dos, les suivants se jetèrent sur moi, déchirant les peaux, griffant les pièces d’armures, mordant la chair. Je gémissait, posant un genou à terre, ployant sous le poids de leur sauvagerie. Un autre tenta de passer, je l’attrapa au vol et le fracassa sur les pavés.

Mon amie ne m’écoutait plus, elle était en transe. J’étais sa seule défense, elle savait pouvoir compter sur moi. Je ne… pouvais… pas… faillir ! La rage m’embrasait. Une folie guerrière coulait dans mes muscles, me rappelant le credo barbare le plus important : taper d’abord, taper ensuite.

« Id… Idunn !! » je criais le nom de mon amie en affrontant mes ennemis de mes seuls poings.

Je rugissais, je chantais des hymnes barbares en leur faisant l’affront de gagner du terrain vers le portail duquel ils arrivaient en vagues interminables ! Si c’est la fin, j’espère qu’aucun autre barbare n’aura fini dévoré par une horde de démons avant ce jour !

Je ne sentais plus mes blessures, seul comptait la protection d'Idunn.

Jusqu’à la fin.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Happy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0