Chapitre 23

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TW: scène sexuelle

Elize Hygarts

 Il faisait encore noir à l’extérieur et pourtant la jeune elfe était debout depuis près d’une demie-heure déjà. Prête à partir, elle se dirigea aux étables et intercepta un palefrenier fatigué qui passait par-là.

—Excusez-moi, monsieur le palefrenier ? Pourrais-je emprunter un de vos chevaux ? Je me rend qu’à Delle.

— Prenez Lavande, la jument noire, lui répondit-il en baillant et passant près de s’endormir debout.

 Elize s’avança vers la magnifique jument à l’encolure tachée de blanc et ouvrit la porte de son compartiment, dans l’étable. Elle passa sa bride - qui reposait sur un crochet métallique à côté d’elle - sur son museau et attacha les rênes aux anneaux prévus à cet effet, les mors. De plus, elle ajusta la selle et les étriers. Le palefrenier s’engagea dans une ruelle lorsqu’elle monta sur Lavande. Elize lui donna un petit coup de talon sur son flanc et la jument se mit à marcher. Le garde devant les portes de la ville l’arrêta en sortant.

— Halte ! Où allez-vous de si tôt, mademoiselle ?

— À Delle. Je vais voir ma famille.

— Pourquoi sortir aux aurores ? Ne devriez-vous pas partir un peu plus tard ? Delle est à moins d’une journée à cheval, affirma-t-il d’un regard inquisiteur, scrutant l’elfe de haut en bas.

— Ma mère apprécie lorsque je suis avec elle au petit déjeuner alors c’est pour cette raison que je pars dès le levé du soleil.

 Le garde eut un hochement sceptique, puis la laissa passer les portes de la ville. Elize pouvait sentir son regard méfiant dans son dos alors qu’elle retournait sur la Voie. Elle la suivit pendant un bon moment et lorsqu’une embranchement s’annonça, elle prit le chemin au sud. Parfois, Lavande poussait des hennissements plaintifs, signe qu’elle avait soif, mais Elize ne pouvait rien faire. La source la plus près, une rivière s’écoulant sur la frontière qui séparait la Chyline et la Côte Dorée, se trouvait encore à environ une heure de route. La jument allait devoir attendre un peu avant de pouvoir s’abreuver.

 L’heure passa assez lentement et lorsqu'Elize arriva finalement à la rivière, une petit soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Elle n’était pas tout à fait habituée à ces long voyages. Au loin, elle pouvait apercevoir la mer ainsi que Delle. Elle était si proche. Pourtant, un certain malaise s’installait graduellement en elle au fur et à mesure qu’elle s’approchait de sa destination. Une fois Lavande rafraîchie, elle continua son chemin jusqu’à la ville côtière qui n’était pas très grande. Elle ne possédait aucune barrière ou quelconque protection ce qui la mettait à risque. Les maisons, de pêcheurs pour la plupart, étaient éloignées et Lavande pouvait passer sans problème sur le sol dallé du village. L’air salin était partout, mais Elize appréciait bien cette odeur. Elle frémit lors de sa première bouffée saline. Lavande l’imita dans un hennissement rauque et un mouvement de tête. Elle doit commencer à m’apprécier, songea l’elfe en caressant l’encolure noire de la jument.

 Elize fit un bond hors de sa selle et, empoignant les rênes de Lavande, s’aventura dans les rues Delle, le morceau de tissu pressé avec force dans son poignet qui reposait dans une de ses poches. Son cœur battait la chamade alors qu’elle s’approchait d’une vieille dame pour lui montrer l’étoffe, son malaise toujours présent.

— Bonjour, pourriez-vous m’aider ? Je recherche une personne en particulier, la questionna-t-elle d’une petite voix.

— Oh vous êtes une voyageuse d’après ce que je vois. Qui recherchez-vous ? Delle n’est pas une grande ville alors les nouveaux arrivants se font toujours remarquer, lui fit remarquer la dame.

— Je ne sais pas exactement, mais j’ai ce bout de tissu qui a été arraché d’une cape.

 L’ainée inspecta minutieusement le textile, puis d’un regard complice, approcha son visage de celui de l’elfe pour lui chuchoter à l’oreille.

— Il se trouve que deux personnes encapuchonnées sont arrivées hier soir alors que le soleil déclinait. Votre morceau de tissu ressemble beaucoup à celui de ces individus. De plus, l’un deux avait le bout de sa cape déchirée. Je pense qu’ils sont allés près de l’auberge, par là-bas, pointa-t-elle en reculant son visage.

 Elize la remercia et s’engagea dans la rue que la dame venait de lui montrer. Au bout de quelques minutes, la pancarte du petit motel se dessina dans son champ de vision. Pour éviter d’attirer l’attention sur elle, Elize avança dans la ruelle entre une maison et l’auberge et s’agenouilla devant une vigne qui semblait percer les dalles de pierre beige. Posant sa main gauche dessus - l’autre tenait toujours les rênes de Lavande - elle se concentra. Elle savait qu’elle ne devrait pas faire ce qu’elle faisait, mais elle devait être certaine que le meurtrier se trouvait encore à Delle. Comme la veille, elle sentit l’étrange chaleur, et suivit le flux magique. Elle était tout près de lui. Elle le sentait dans les vibrations que les émissions magiques émettaient sous terre. Pourtant, elle ne ressentait pas seulement la présence du tueur. L’elfe était confuse. C’était familier, mais elle ne pouvait pas mettre le doigt sur ce que c’était.

 Elize brisa sa concentration et se sentit presque vidée comme la dernière fois. Non sans difficultés, elle se releva en s’appuyant sur le mur de brique, puis sur Lavande qui poussait des hennissements d’inquiétude à l'égard de la jeune fille.

— Je vais bien, Lavande, la rassura doucement l’elfe en haletant.

 Faible, l'adolescente dirigea l’équidé hors de la ruelle et suivit le chemin que le flux magique avait dessiné. Ce dernier longeait le sol de pierres crème et se dissipait une dizaine de mètres plus loin, dans une maison abandonnée. La bonne chuchota à l’animal de rester où elle se trouvait, puis, à pas silencieux, s’avança vers la porte. Des voix retentissaient depuis l’intérieur.

Kaleb Corasis

 Peu de temps avant son départ, le triton avait décidé d’aller voir son amante pour lui glisser quelques mots. Il lança son sac en toile brune sur ses épaules et verrouilla à clé la porte de la demeure de son tuteur, Nadir. Ce dernier, étant sur les fronts de guerre depuis déjà un mois, n'aurait pas vent de son départ avant longtemps. D’ici ce temps, il sera parti et aura parcouru une longue distance pour son voyage. La porte barrée, il se dirigea vers le quartier noir à grand pas. Il rabattit sa capuche sombre en laine sur sa tête et pénétra dans Le Serpent d’Or. Presque immédiatement, il trouva celle qu’il cherchait. Kaleb s’avança vers le bar et posa ses lèvres chaudes dans le cou de la femme aux tresses rappelant le coucher du soleil. En reconnaissant l’homme, elle eut un petit sourire et pendit ses lèvres aux siennes dans un élan romantique. Ils s’embrassèrent pendant de longues minutes, puis, lorsque leurs souffle commença à manquer, se détachèrent l’un de l’autre.

— Je suis contente de te voir, souffla la femme en l’embrassant à nouveau.

— Moi aussi, lui répondit Kaleb de la même façon. Je suis prêt à partir. L’es-tu ?

— Oui, je t’attendais, lui répondit-elle en se levant de son tabouret et en s’étirant.

 La femme attira le triton à l’extérieur et, non sans un autre baiser, le dirigea vers une ruelle sombre tout près. Elle prit la main de son amant dans la sienne, puis récita quelques mots dans une langue étrange. Un symbole magique mystérieux composé de symboles et lignes complexes apparut au sol et en quelques secondes, ils se retrouvèrent à environ deux kilomètres de Bezyma, sous le ciel étoilé, bercés d’un léger vent frais. La femme les fit apparaitrent derrière un amas de rocher pour éviter tout soupçons. Ils avaient le couvert de la nuit alors c’était beaucoup plus facile. D’un simple geste de la main, elle changea leur vêtements pour ceux de marchands de viandes. Une caravane pleine de produits ainsi qu’un cheval se matérialisent à côtés d’eux.

— Ne t’en fais pas, chéri, ce n’est qu’une illusion. Ils disparaîtront d’ici une heure, affirma-t-elle en répondant à la question silencieuse de Kaleb qui s’était formée sur son visage.

— En autant que nos identités ne soient pas révélées, je ne poserai pas de questions, formula-t-il en prenant place sur le banc de la caravane.

 La sylphide fit la même chose et le brunet prit les rênes en main. Ils arrivèrent à Bezyma une demie-heure plus tard et pénétrèrent la citée sans aucun problème. Lorsque l’illusion se dissipa, leur apparence revint à la normale. Malgré que l’argent ne manquait pas, ils décidèrent de rester à l’auberge la plus près de l’entrée. Kaleb paya l’aubergiste et ils se dirigèrent à l’étage pour trouver leur chambre. La cinquième sur la droite. À l’instant où ils pénétrèrent la pièce étroite - constituée d’un lit et d’une salle de bain attenante - ils vérouillèrent la porte à double tour. Il ne fallait pas qu’ils soient dérangés. La femme fit un petit geste de la main et son apparence humaine disparue. Ses cornes bourgognes apparurent ainsi que sa queue noire piquée d’ivoire. Ce fut la même chose pour ses ailes de chauve-souris et ses écailles orangées. La draconienne pouvait finalement retrouver sa vraie forme physique.

 L'amante de Kaleb le poussa violemment sur le lit grinçant en retirant sa tunique noire, puis s’attaqua à son chandail crème, les iris emplis d’une brillante luxure. Le triton n’eut aucune seconde de répit, alors que la femme en était déjà à retirer son corset moulant mettant en valeur ses courbes voluptueuses. Une fois détaché, son homme se régala des yeux en regardant la lente descente au sol du dernier tissu obstruant la peau cuivrée de celle qu’il aimait. Ils s’engagèrent alors dans un baiser brûlant, ardent comme les flammes d’un brasier. Kaleb bougeait fébrilement ses mains sur la peau terre de sienne de son amante en cherchant des bouffées d’air. D’un geste brusque, le brun la retourna et se trouva sur la sylphide. La tension entre les amoureux ainsi que la chaleur dans la pièce devinrent palpable. Leur embrassade était entrecoupée de gémissements aigus et de grognements bestiaux. Leurs bassins ondulaient l’un contre l’autre dans une série de coups de hanches sauvages.

— Oh Dynai, murmura Kaleb alors que cette dernière jouissait de plaisir sous lui, écartant ses ailes, frissonnante d'extase, à son maximum dans son dos.

 Ils terminèrent leur plaisante nuit blottis l’un contre l’autre, sous les couvertures du lit étroit. Le lendemain, les doux rayons matinaux, qui perçaient au travers des vignes bloquant la fenêtre, les réveillèrent en douceur. Une petite odeur de poussière s’élevait dans les airs, et les minuscules particules étaient visibles sous les lueurs du matin. Un sourire doux étampé au visage, Kaleb posa un baiser chaste sur le front de sa draconienne pour la réveiller. Celle-ci ouvrit les yeux et imita le triton dans une douceur semblable.

— Je te laisse te préparer et nous partirons après. J’ai dit aux mercenaires, avant notre départ, de nous rencontrer dans un petit bosquet non loin de la rivière. Ensuite, nous irons à Delle.

 Dynai acquiesça, retira les couvertures d’une main et se servit d’appuie avec l’autre alors qu’elle se levait hors du lit. Le soleil se reflétant sur sa peau mielleuse, nue, l’or ne paraissait qu’être un métal terne à ses côtés. La draconienne empoigna ses vêtements, étalés un peu partout au sol après leur ébauche de la veille, alors que le tritons comptait minutieusement l’argent qu’il leur restait. Une quarantaine de pièces d’argent. Ils en avaient assez pour une autre semaine. Lorsqu’elle ressortit de la salle de bain, habillée de sa robe noire ainsi que de sa cape de laine de la même couleur, d’où son capuchon voilait une partie de son visage, kaleb pouvait sentir son regard rubis, perçant tel celui d’un chat, se déposer sur son torse dénudé. Il n’avait toujours pas revêtit sa tunique et ne portait qu’un pantalon moulant foncé. Le regard avide de Dynai ne resta pas lorsqu’il enfila sa tunique ainsi que sa houppelande similaire à celle de la sylphide. Il rabattit sa capuche et sortit de la chambre en vérifiant une dernière fois qu’ils n’oubliaient rien.

 Ils sortirent de l’auberge, sans un mot et marchèrent jusqu’aux portes de la ville. À la dernière seconde, Dynai fit disparaître ses atouts de draconienne, mais garda ses oreilles pointues. Ils passèrent sous la grille métallique sans aucun problème, puis se mirent en route pour Delle.

 Deux chevaux apparurent alors devant eux lorsqu’ils furent assez loin de la cité de Bezyma. Comme la courtoisie le voulait, Kaleb aida son amante à monter sur son cheval, puis grimpa sur le sien. En peu de temps, ils se trouvaient à côté du petit bosquet où les mercenaires étaient supposés les rencontrer. Le couple s’avança dans la forêt peu profonde et bientôt une clairière se dessina devant eux. Assis autour d’un petit feu de camp, des hommes conversaient gaiement entre eux. Il y en avait cinq. Un grand barbu les aperçut et fit signe aux autres de se taire.

— Avez-vous trouvé le sorcier, demanda Kaleb avec calme à celui qui s’était levé et approché de lui.

— Pas encore, mais nous avons des pistes, répliqua durement le barbu en brossant sa barbe hirsute de ses doigts gras.

— Parfait. Retrouvez-moi à Silvera lorsque votre travail sera exécuté. Vous aurez une récompense de plus.

 Tous les hommes hochèrent de la tête et le couple tourna sur ses talons. Kaleb et Dynai arrivèrent à au village côtier, après quelques minutes seulement. La jeune femme avait usé de sa magie pour les téléporter près. Lorsqu’ils arrivèrent sur le chemin dallé de la ville, tous les habitants les dévisagèrent subtilement alors qu’ils s’avançaient vers l’auberge. Ils tournèrent un coin, à droite, puis comme s’ils pénétraient un mur invisible, se retrouvèrent dans une maison abandonnée. Aucun des locaux n’étaient capable de les entendres ni de les voir où ils se trouvaient.

Elize Hygarts

 La blonde pouvait distinguer deux voix à l’intérieur. Un grand mal emplit son être lorsqu’elle reconnu celle de celui qu’elle avait traité en frère depuis des années. Refoulant avec difficulté ses larmes, elle poussa la porte de la maison avec violence. La colère dont l’elfe avait fait preuve arracha presque cette dernière de ses gonds. Elle voyait rouge et son ami ne pouvait s’échapper. Lorsque Elize entra en furie dans la pièce principale de la maison, les deux personnes furent abasourdies de la voir entrer.

— Kaleb ! fulmina Elize, en faisant face au couple. Je pense que tu me dois des explications. Et des sérieuses !

 L’or des iris de la jeune fille avait presque entièrement disparu et fit place à un marron renvoyant des flammes de chagrin et de fureur. Sans crier gare, Kaleb éclata d’un rire malsain tel le venin mortel d’un serpent. Dynai afficha alors un sourire triomphateur en toisant la jeune elfe, sa queue balayant le sol de gauche à droite.

— Alors comme ça tu me suivais Elize ? Quel honneur, ironisa-t-il, un rictus mauvais aux coins des lèvres. Je dois avouer que je suis flatté, mais l’honneur ne me revient point, continua-t-il en pointant la draconienne du doigt. Dynai est celle qu’il faut acclamer.

 Il agrémenta le tout d’un baiser alors qu’Elize regardait la scène, un dégoût apparent sur son visage svelte. Son regard se dirigea vers le mur à sa droite alors que son nez droit légèrement retroussé plissait d’amertume. Lorsqu’ils eurent terminé de s’embrasser, ils se retournèrent vers l’adolescente. Pour une raison bien évidente, une aura tangible de nature perfide, commença à envahir la salle au grand complet. Elize gardait son sang-froid, mais elle sentait l’appréhension germer dans le fond de son estomac noué par les émotions.

— Pourquoi Kaleb, pourquoi ? Elle ne t’avait rien fait et ne méritait pas ça ! s’écria-t-elle les larmes perlant sur ses joues rosées.

— Tant de questions inutiles, Elize, répliqua-t-il avec nonchalance. Je sais que tu as bien apprécié nos années ensemble au camp, à l’orphelinat si tu préfères, mais le Kaleb Corasis que tu as connu est mort il y a longtemps. Je n’ai jamais aimé ce prénom moche de toute façon. Mon vrai nom est Cascius [nom de famille].

— Et moi Dynai Veossi, celle qui a eu le grand plaisir d’égorger ta petite fée, déclara la draconienne d’une voix mielleuse à l’arrière goût du sang. Ne te méprends pas, je ne suis pas nécrophile, ni Cascius. C’était un subalterne avec un curieux penchant qui l’a violée.

 C’était trop pour l’elfe. Les jambes flageolantes, elle peinait à rester debout, mais ne s’écroula pas au sol. Elle ne voulait pas montrer plus de faiblesse à ces traitres.

— Tu sais Elize, si je le voulais, je pourrais te tuer d’un seul geste. Comme cette naïve fée. Elle était une entrave et j’ai dû l’écarter. Dynai a eu la joie de choisir la manière de s’en débarrasser.

Elize eut l'impression que son cœur tomba dans sa poitrine à l’entente de ces mots insensibles.

— Comment oses-tu ? protesta l’elfe en l'interrompant avec toute la colère qui se déversait d’elle comme une rivière agitée. Elle était notre amie !

— Correction : elle était ton amie et celle d’Aeris. Es-tu si naïve pour penser une seconde de la sorte ?! Si j’avais eu le choix, je n’aurais pas eu recours à un sortilège pour qu’on me mette dans le corps d’un enfant et qu’on me force à surveiller l’Éclipsal dans un camp militaire ! J’obéis à sa majesté Hadrielle ! hurla Cascius, autant aggressif que l’elfe, posant sa main gauche au niveau de son torse, les yeux brillant d’une rage sans pareille.

 Il avait explosé et Elize savait que ce n’était pas bon signe. L’air ambiant était saturé d’un venin invisible qui pouvait l'attaquer d’une seconde à l’autre. La frayeur qu’éprouvait la blonde n’était rien comparé à sa colère.

— Pourquoi l’avoir tuée alors ? Entrave ou pas, elle n’avait rien fait !

— Insolente ! vociféra Dynai en lançant son bras vers la gauche, effectuant un pas en avant, ses talons claquant sur le bois pourris de la maison. Crois-tu sérieusement que nous avions le choix ? Elle commençait à mettre son nez partout et un peu plus et l’identité de Cascius était révélée au grand jour ! Dommage d’avoir tué une si charmante et mignonne fée, avoua-t-elle un sourire pervers sur ses lèvres rouges écarlates. J’en frémis presque d’extase !

— Pauvre idiote. Tu es si innocente que jamais tu ne t’étais douté de quelque chose. Au moins, la fée semblait plus intelligente.

 Là, s’en était trop. C’était la goutte qui avait fait déborder le vase. Elize rassembla ses forces et comme si toutes les plantes lui obéissaient, des arbres germaient à une vitesse fulgurante du sol, sous les traîtres.

— Oh, alors on souhaite jouer ? Tu seras servie, Elize ! affirma le triton en montant ses bras vers le plafond de l’habitation qui semblait sur le point de s’écrouler.

 L’air salin se fit plus pesant et une énorme boule noire apparu dans les mains de Cascius. C’était le venin invisible qui emplissait la pièce. Il lança l’amas d’énergie sur l’elfe si rapidement, que cette dernière n’eut pas le temps de riposter. Ses arbres se fanèrent lorsqu’elle tomba sur le sol de bois, inconsciente. Irrités, les scélérats se téléportèrent ailleurs, hors de Delle.

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