A la demande d'un lecteur, et parce que je trouve l'idée très pertinente, voici un petit interlude citation sur Perceval.

J'ai retrouvé le passage que je souhaitais vous lire, un passage qui m'a particulièrement touchée car il parle d'une chose qui peuplera sans doute la majorité des livres qui suivront : la découverte de l'amour.

Je ne l'ai pas dit dans le résumé, mais notre ami Perceval va tomber amoureux d'une manière fort surprenante, ne prenant conscience de son amour qu'après... dans trois gouttes de sang sur la neige laissée par une oie blessée dont il ne verra d'elle que la trace de son combat. La poésie de cette image du rouge ponctuant le blanc immaculé, de l'abattement de l'oie blanche qui se débat et s'échappe, la symbolique et l'allégorie qui s'en dégage est d'une telle puissance que je ne vous ferai pas l'affront de vous la détailler, laissant vos propres interprétations s'imprimer sur ces vers magnifiques.

Parce que parfois, se rendre compte qu'on aime nous prend par surprise et nous arrache à nous-même....

"Quand Perceval vit la neige qui était foulée,
Là où s'était couchée l'oie,
Et le sang qui apparaissait autour,
Il s'appuya dessus sa lance
Pour regarder cette semblance.
Car le sang et la neige ensemble
Sont à la ressemblance de la couleur fraîche
Qui est au visage de son amie.
Tout à cette pensée, il s'en oublie lui-même.
Pareille était sur son visage
Cette touche de vermeil, disposée sur le blanc,
A ce qu'étaient ces trois gouttes de sang,
Apparues sur la neige blanche.
[...]
Sur les gouttes rêve Perceval,
Tandis que passe l'aube. "

Et un ange passe...

K.