Écrit par moi, celle qu'on pointe du regard sans jamais vraiment voir...

Je suis là, dans la foule,
Et pourtant… je ne fais pas vraiment partie d’eux.
Je les entends rire, chuchoter, commenter,
Ils sont là, bien ensemble,
Mais tout ça sonne creux pour moi.
Faux. Plastique. Sans fond.

Ils jouent un rôle, tous.
Ils sourient, mais leurs yeux fuient.
Ils parlent, mais ne disent rien.
Ils s’écoutent pour répondre, pas pour comprendre.
Et moi ? Moi je les regarde de loin,
Non pas parce que je me crois au-dessus,
Mais parce que je n’ai plus la force de faire semblant.

Tu vois, j’ai un fort caractère, je n’en disconviens pas !
J’ai l’impression que tout tourne autour de moi !
C’est sans souci…
Au moins je m’assume.
Et eux tous, ces gens, avec leur facette,
Ne sont pas mieux, au moins pas pire que moi.

Ils me regardent de travers parfois,
Parce que je ne m’agite pas comme eux,
Parce que je ne ris pas pour rien,
Parce que je préfère la vérité, même brute,
À leurs jolies phrases qui ne veulent rien dire.

Je ne suis pas froide.
Je suis fatiguée.
Fatiguée des jeux, des trahisons déguisées en "je rigolais",
Des amitiés à durée limitée, des regards qui jugent sans savoir.
Je suis restée trop longtemps à donner,
À attendre qu’on m’aime comme je suis,
Mais j’ai compris :
Ils veulent que tu sois lisse, légère, facile à digérer.

Mais moi je suis une tempête douce.
Je suis un cri silencieux.
Je suis une main qui tremble mais qui ne lâche pas.
Et même seule au milieu de tous,
Je me choisis, encore et encore.

Je suis peut-être différente,
Mais je suis honnête.
Et j’ai décidé que je ne m’excuserai plus pour ça.

Le monde veut des copies.
Moi, je suis restée originale.
Et si c’est un problème, qu’ils regardent ailleurs.