Vous devinez instinctivement que votre partenaire ne va plus pouvoir se retenir très longtemps. Bientôt, vous sentez dans votre mâchoire son phallus se contracter. C’est presque comme si vous ressentiez entre votre palais et votre langue en pleine activité le sperme chaud remonter à tout vitesse le long de son urètre. Vous pourriez vous retirer maintenant mais vous ne le faites pas. Au fond de vous, vous vous étonnez vous-même car d’ordinaire, lorsque vous pratiquiez la fellation avec votre ex, vous lui demandiez systématiquement de vous prévenir avant de jouir car vous n’aviez pas envie d’avaler. Il vous est arrivée une seule fois de le laisser faire, mais vous aviez trouvé ça un peu dégoûtant.

Soudain, c’est l’explosion. Vous continuez de la sucer tout en le masturbant de la main droite. La sensation que vous ressentez alors est très étrange. Du bout de son gland, un jet puissant vient propulser par vagues successives sur vos parois buccales sa semence chaude et au goût légèrement sucré. Une des salves de son fluide intime vient même pratiquement s’immiscer dans votre gorge. Vous parvenez à ne pas l’avaler et réfrénez par miracle une toux incontrôlée qui vous aurez probablement tout fait recracher, au risque de vous en mettre de partout... Au même moment, vous l’entendez laisser aller un gémissement rauque au rythme des contractions rapides de son organe reproducteur sur votre langue.

– Ahhh... Putain que c’était bon, lâche-t-il sans retenue. T’es vraiment un belle coquine.

Après avoir lâché tout ce qu’il avait à lâcher, il se retire de vous dans un bruit de succion caractéristique. Il sort alors un paquet de mouchoirs en papier de sa poche arrière, en extirpe un et s’en sert pour essuyer le bout de son gland humide duquel s’écoule encore un mince filet de son sperme mélangé à votre salive. De votre côté, vous avez encore la bouche remplie de son foutre tiède et vous n’avez pas envie de l’avaler. Vous ne l’avez jamais fait et n’êtes pas sûre d’en avoir un jour l’envie. Vous vous tournez et recrachez consciencieusement sa semence dans la paume de votre main, soucieuse de ne pas laisser de preuve sur le sol ou ailleurs. Vous voyant dans une situation délicate, il vous tend un autre mouchoir que vous vous empressez d’attraper pour vous essuyer le contour des lèvres et les doigts. Vous avez encore son goût amer sur les papilles...

Vous ne revenez pas de ce que vous venez de faire... D’un côté, vous êtes satisfaite de vous-même et de ce pouvoir que vous avez sur la gent masculine et que vous venez d’utiliser à bon escient. De plus, vous ne pouvez niez avoir ressenti de l’excitation à jouer ainsi avec lui. Mais de l’autre, et maintenant que la chaleur est un peu retombée en vous, vous ne parvenez pas à vous retirer de l’esprit que ce qui vient de se passer s’apparente peut-être à... de la prostitution ? Vous ne pensiez pas en effet que vous iriez jusqu’à le sucer pour obtenir ce que vous voulez... Et même à le laisser venir en vous ! Force est de constater qu’avec ce que vous venez de faire, la question se pose...

– Et pour notre accord ? parvenez-vous malgré tout à lui demander après avoir tant bien que mal mastiqué le vide pour tenter de retrouver une salive au goût normal.

Vous le regardez remballer tranquillement la marchandise. Doucement, vous vous relevez en tentant de dissimuler le tressaillement d’inconfort qui vous parcourt le corps. Puis, enfin, après avoir reboutonné sa braguette et minutieusement épousseté sa chemise, il se tourne vers vous :

– Viens, je te mène à ton entretien. Tu as été méritante, je te dois bien ça.

Une sensation de soulagement s’empare soudainement de vous. Vous décidez de mettre de côté les considérations éthique de vos actes et de vous concentrer sur ce pourquoi vous êtes venue : décrocher un job bien payé et potentiellement intéressant.

Notez "Guichetier" sur votre feuille.

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