Il pleut des cordes

2 minutes de lecture

Bonjour, bonsoir...

J'ai tiré sur les cordes jusqu'au bout, et voilà, on est en 2023. Il pleut dehors, comme c'est étrange. En écrivant Les débris de l'épave, je ne savais pas du tout où j'allais, je ne l'ai pas plus su en y mettant un dernier point et en débutant Les cordes du pluvieux. Le seul fil avec lequel on peut tenter de raccorder quelque chose, c'est l'existence d'une fracture et la nécessité de devenir autre chose.

Bref, certains font une introspection de fin d'année. Je connais quelqu'un qui est particulièrement doué à ce jeu, d'ailleurs - il faudrait lui offrir un carnet réservé aux deux dernières semaines de décembre et dans cinquante ans, les professeurs de philosophie l'utiliseraient pour torturer leurs prisonniers. Me concernant, ça fait bien longtemps que j'ai compris que la grande remise en question annuelle, ne s'applique pas à ma façon de vivre. Je ressens quand les choses changent et pour moi, elles changent, c'est tout. Nul besoin de bouger les tables du pied pour vérifier qu'on contrôle bien l'univers du possible.

Les cordes du pluvieux aura duré quelques mois tout de même. Des jours qui auront été, pour moi, fascinants. J'ai rencontré des humains. Cloitrée dans mes idées, surtout depuis les deux dernières années, j'avais failli oublier que ça vivait. Et c'est fascinant, l'humain. Comme un poisson rouge qui ne sait jamais vraiment ce qu'il peut bien faire dans son bocal mais qui est très fermement accroché à l'idée qu'il en fera le tour. Et le reste, c'est selon la personnalité du poisson - de l'humain, excusez-moi. Il y en a pour qui voguer à contre-courant est indispensable pour s'amuser, d'autres qui ne cessent de ramer à toute vitesse pour observer au maximum l'éphémère s'exprimer, et d'autres encore qui attendent, sur une algue, que l'aquarium tourne sur lui-même.

Je me demande bien quel poisson j'étais, je suis et je serai.

Pour la "suite", vous pourrez lire Le musée des jonquilles, sous l'océan... C'est sensiblement le même esprit ; mais de l'autre côté d'une énième fracture intangible.

Merci d'avoir lu, j'ai beaucoup aimé partager mes petites pensées avec vous !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Laroutourn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0