BONUS : jeudi, révisions !

6 minutes de lecture

D'abord, une petite anecdote sur la nouvelle de cette semaine 3, parce que la question m'a été posée en apparté.

«Mais d'où t'est venue cette idée ? Un restaurant cannibale, franchement !

- J'ai demandé à des ados... hé hé ! »

Donc : si vous êtes en manque cruel d'inspiration, chopez le premier adolescent à portée de mains, et ne le lâchez plus jusqu'à ce qu'il vous ait fourni une liste conséquente d'idées les plus farfelues et les plus géniales les unes que les autres ! :-D

Quant aux révisions, elles sont nécessaires. Eh oui ! Sur cette nouvelle, grâce à une annotation bienvenue de Chuck Mac Cracker, je me suis rendue compte que j'avais des lacunes sur l'utilisation du verbe "falloir".

Si cela vous intéresse, j'ai cherché des informations sur le sujet.

Sous toutes réserves et commentaires correctifs de plus informés encore (Lol), je vous propose ce que j'ai trouvé sur le site de l'Académie française :

A-Cécile C. (États-Unis)

Le 04 décembre 2014

Courrier des internautes

Est-il correct de dire : « il me faut partir » ? Je dirais plutôt : « il faut que je parte », mais ayant entendu des personnes utiliser le verbe falloir avec un pronom personnel, je me demande si c’est une construction de phrase correcte. J’utilise le pronom personnel avec un nom : « il me faut une voiture », mais pas avec un verbe. Je voudrais donc savoir s’il est aussi possible de dire « il me faut partir ».

A-Cécile C. (États-Unis, 20 mars)

L’Académie répond :

"Il me faut partir" est un tour rare, mais parfaitement correct. Sa rareté fait qu’il est considéré comme une forme archaïque ou soutenue.

La fonction de "me" n’est pas la même dans "Il me faut partir" et dans "Il me faut une voiture". Dans "Il me faut partir", me est sujet de l’infinitif partir. Dans "Il me faut une voiture", me est C.O.I. de falloir.

Et maintenant, d'autres révisions pour les courageux ;-)

Copiés-collés du site de l'Académie française :

http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui

Ce qui reste ou ce qu’il reste ? (sommaire)

Avec les verbes susceptibles d’être construits soit personnellement, soit impersonnellement, on utilise ce qui ou ce qu’il : qui est le sujet du verbe construit personnellement, qu’il apparaît dans la tournure impersonnelle. La nuance entre les deux possibilités est parfois indiscernable. Ainsi : ce qui restait d’élèves… (Pagnol) ; ce qui lui reste de sainteté (Maurois) ; ce qu’il lui restait à faire (R. Rolland) ; ce qu’il vous reste à découvrir (Duhamel).

On peut donc écrire aussi bien : nous verrons ce qui se passera ou ce qu’il se passera.

Adjectif ou nom de nationalité : « il est français » ou « il est Français » ? (sommaire)

Dans les noms et les adjectifs de nationalité, la majuscule est réservée aux substantifs désignant les personnes habitant un pays ou en étant originaires que l’on considère alors comme des noms propres (un Suisse mais une montre suisse). La langue correspondant à cette nationalité relève en revanche de la catégorie des noms communs et, en tant que tel, ne prend pas de majuscule (apprendre l’anglais). On écrira donc Les Français parlent le français ou, adverbialement, parlent français. Cette règle vaut également pour les noms qui désignent les habitants des villes, des régions, etc, et pour les adjectifs qui s’y rapportent : un Parisien, une Normande, un Asiatique mais un monument parisien, le parler normand, la cuisine asiatique.

Un autre problème se pose dans les phrases du type Il est français : doit-on considérer français comme un adjectif et l’écrire avec une minuscule à l’initiale, ou comme un nom en position d’attribut (comme dans Il est médecin) et préférer une majuscule ? L’usage en la matière est mal fixé. L’Académie française, dans son Dictionnaire, choisit de le considérer comme un adjectif et écrit par exemple Il est belge.

Adjectif verbal ou participe présent : « fatigant » ou « fatiguant » ? (sommaire)

Le participe présent et l’adjectif verbal qui en dérive sont deux formes en –ant parfois difficiles à distinguer l’une de l’autre. Le participe présent, à valeur verbale, est invariable et évoque une action en train de se dérouler (notons cependant qu’il était autrefois variable, comme en témoignent encore certaines locutions figées : toutes affaires cessantes, séance tenante, des ayants droit…). Au contraire du participe présent, l’adjectif verbal, comme tout adjectif, est variable et exprime plutôt un état, une propriété. Comparons par exemple une infirmière pesant un nouveau-né et une charge pesante, ou encore une explication éclairant un point obscur et une explication éclairante : les participes présents évoquent l’action dans son déroulement, les adjectifs verbaux une caractéristique du nom. On peut d’ailleurs sans mal substituer à l’adjectif verbal un autre adjectif : une lourde charge, une explication lumineuse.

Pour différencier le participe présent de l’adjectif, on peut noter qu’en général la présence d’un complément, en particulier d’un complément d’objet direct ou indirect, indique qu’il s’agit d’un participe présent tandis que l’emploi absolu est en faveur de l’adjectif verbal : un orateur ravissant son auditoire, des élèves parlant à leurs voisins, des animaux vivant en Australie mais une femme ravissante, le cinéma parlant, des êtres vivants. Notons également qu’avec une forme pronominale, il ne pourra s’agir que d’un participe présent (la belle saison se finissant). Il en ira de même si cette forme en –ant est précédée de l’adverbe ne (les invités ne retrouvant pas la sortie). En revanche, précédé d’un adverbe autre que ne, on aura affaire à un adjectif verbal (cette rue est très passante, fort peu passante). Enfin, en position d’attribut, une forme en –ant est également adjectivale (la route est glissante, son absence est inquiétante).

Il faut encore ajouter que parfois l’orthographe du participe présent et de l’adjectif verbal diffère. C’est le cas des verbes qui se terminent par –guer ou –quer : le participe présent conserve le u du radical verbal (naviguant, fatiguant, intriguant, provoquant), alors que l’adjectif verbal correspondant s’écrit différemment (navigant, fatigant, intrigant, provocant). Par ailleurs, une vingtaine d’adjectifs verbaux sont terminés par –ent (équivalent, adhérent, différent) tandis que le participe présent dont ils sont issus a toujours la désinence –ant (équivalant, adhérant, différant).

Au temps pour moi (sommaire)

Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur – et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie.

Inversion du sujet je : puis-je ? (sommaire)

Dans certaines phrases, en particulier dans les phrases interrogatives, exclamatives, dans les propositions incises, l’inversion du verbe et du sujet est requise. Quelques usages sont à connaître lorsque c’est le pronom personnel je qui est en position de sujet :

– au présent de l’indicatif, l’inversion du sujet je est de rigueur avec les formes verbales monosyllabiques suivantes : ai, dis, dois, fais, puis, sais, suis, vais, veux, vois : Ai-je bien répondu ? « Il est parti, dis-je, et ne reviendra pas de sitôt. » Suis-je bête ! L’inversion n’est en revanche pas possible avec les autres formes monosyllabiques (dans une interrogation directe, on pourra avoir recours à la forme est-ce que : Est-ce que je sors bientôt ?) ;

– si le verbe se termine par un e, il convient de changer ce e final, habituellement muet, en é (que l’on prononce è) : Pensé-je juste ? Dussé-je partir ? « Je vous rappellerai demain, ajouté-je avant de raccrocher. » Depuis les rectifications de l’orthographe de 1990, la graphie avec accent grave est également admise : aimè-je, puissè-je, trompè-je.

Malgré que (sommaire)

Malgré que s’emploie bien dans la langue soutenue, mais seulement avec le verbe avoir conjugué au subjonctif. Malgré que j’en aie, quelque mauvais gré, si mauvais gré que j’en aie ; en dépit de moi, de ma volonté : Je reconnais les mérites de mon rival, malgré que j’en aie ; Malgré qu’il en ait, nous savons son secret ; Elle ne put cacher son dépit, malgré qu’elle en eût.

En revanche, encore que de nombreux écrivains aient utilisé la locution conjonctive Malgré que dans le sens de Bien que, quoique, il est recommandé d’éviter cet emploi.

C'est tout pour aujourd'hui. Ciao a tutti ! <3

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