Nouvelle 13 : NOIR DIS-TU ?
«Noir c'est noir
Il n'y a plus d'espoir
Oui, gris c'est gris
Et c'est fini, oh, oh, oh, oh…»
Adieu.
Tu m'as bien aidée.
Cette chanson de Johnny Hallyday, adaptation française de Georges Aber du tube Black is Black des Los Bravos, a rendu son statut de star à l'idole des jeunes en 1966, de retour du service militaire.
Lui, ne savait même pas qu'on l'enregistrait au moment où il la chantait pour la première fois. Ce fut un direct, parce que Georges insistait tellement...
J'étais bébé à l'époque.
Mais quand je la chantais à tue-tête, la rage au ventre, les larmes aux yeux, c'est l'adulte qui souffrait.
Trahie.
«Ça me rend fou
J'ai cru à ton amour
Et je perds tout»
Il a su juste après l'avoir chantée, qu'il perdait Sylvie.
Moi, je découvrais bien des années plus tard, mon bébé dans le ventre, ce qu'était la violence et la traîtrise.
«Je suis dans le noir
Et j'ai du mal à croire
Au gris de l'ennui
Et je te crie, oh, oh, oh, oh»
Pour toi, Johnny, enfant abandonné, dépressif, ce sera le suicide. Ton secrétaire et ami te sauvera. Tu seras toujours entouré et aimé, quoi qu'on en dise ! Tu devais bien le mériter pour qu'on veille ainsi sur toi.
Pour moi, ce sera la lutte, intense, désespérée, et victorieuse pour mon enfant.
Merci à toi, Johnny,
Merci pour ta voix,
Merci pour toutes ces fois,
Où j'ai senti ton énergie.
A travers tes chansons, je me suis rechargée en puissance, en fierté, en volonté, et je n'ai jamais lâché.
A toi, Johnny :
«Noir c'est noir
Il me reste l'espoir»
Pour toi, c'est l'au-delà, pour moi c'est une vie meilleure que j'ai pu construire, accompagnée de ta voix dans les moments les plus durs. Merci.
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