Fantasme

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Mes cheveux sont dans sa mains droite, cette sensation de perte de contrôle me conquis, il tire ma tête vers l’arrière. Je peux ressentir son autre main sur mon dos, sa main si douce mais si viril en même temps qu’elle m’oblige à me cambrer d’avantage lui offrant mon jardin en pâture. Ce même jardin qu’Eve avait fait goûter à Adam nous condamnant nous les humains, mais même eux n’avaient pas pu résister à ce plaisir charnel, alors qui suis-je pour ne pas en goûter d’avantage ? Ses coups de reins lents et circulaires dans mon jardin ne fait qu’accentuer mon ascension vers le septième ciel. Des gémissements frêles sortent de ma bouche sans mon autorisation. Je ne peux lui dire d’arrêter. Je ressens au fond de moi ce long et épais Dagober se frayer un chemin pour atteindre mon firmament. Les coups de reins lents n’arrivent pas à l’atteindre mais mon plaisir à moi augmente de plus en plus quand soudain son Dagober se retire en gardant juste la tête de champignon à l’intérieur. Il serre encore plus son étreinte sur mes cheveux et ramène ma tête encore plus en arrière ce qui me cambrer encore plus. Mon jardin surplombe alors le lit. Je ne sais ce qui m’attend.

Tel une flèche qui transperce une pomme, son Dagober transperce mon jardin de plusieurs coups de reins rapides et vigoureux signe de sa virilité touchant à plusieurs reprises mon firmament. Mais ses flèches ne sont pas munis de pointe en cuivre, non, ils sont recouvertes d’un duvet qui à chaque fois que mon firmament est touché je me tord de plaisir. Je ne peux m’extasier sur le premier car aussitôt le deuxième, le suivant et ainsi de suite, mes yeux sont fermés et révulsés appréciant le plaisir charnel de mon militaire.

_Eh Momo ? Maman t’appelle.

Et merde. Je ne peux même plus fantasmer en paix. Je fais semblant de n’avoir pas compris pour continuer ce qui ce passe dans mon monde imaginaire.

_Momo ? Maman à dit de venir préparer le riz et d’aller prendre le mortier chez le voisin et…

Le mot « Voisin » me fait immédiatement sortir du lit alors que je n’avais même pas compris la fin sa phrase, j’attache mon pagne et me rend à la cuisine pour faire cuire le riz.

Le voisin, ce fameux voisin qui me fait tourner la tête comme un enfant à qui on offre sa première poupée. Je ne peux faire une minute sans penser à lui, à sa taille, son corps, ses lèvres qui me semble si douces et moelleuses qui appellent les miennes, ses yeux noirs qui m’attirent à chaque fois que nos regards se croisent. Je fais une fixation sur mon voisin sans que moi même je n’en connaisse la cause. Je voudrais remplacer sa femme, celle qui n’a même pas de fesses, de seins ni de formes contrairement à moi, je me demande ce qu’il trouve à cette femme. C’est le premier militaire qui m’attire, les corps habillés ne m’attiraient jamais, au contraire, quand l’un me draguait je ne lui donnait même pas l’heure, mais là c’est différent, il a quelques choses de spécial.

Moi une fille pieuse me retrouve avec ses pensées obscènes dans ma tête. C’est sûrement parce que j’en ai marre d’être vierge, de n’avoir jamais couché avec un mec de toute ma vie, c’est sûrement ça qu’Eve avait dû ressentir. C’est comme si mon corps avait choisi le militaire. Un homme marié de surcroît. Et moi qui voulais que sa femme parte pour que je la remplace, c’est donc sa le désir ? Je veux à tout prix mon voisin.

Ah désolé, j’ai oublié cette règle de base, me présenter. Moi c’est Monica, mon petit nom c’est Momo. J’ai 20ans, toujours célibataire. Très pieuse, je suis accrochée à la religion depuis ma plus tendre enfance. Mes parents m’emmenaient toujours à l’église et on lisaient la bible ensemble. Je n’ai donc rien connu d’autre comme religion. Là je suis au bled, j’avais besoin de prendre du recul sur ma vie et mes besoins car je ne me reconnais plus. Cette attitude de fantasmer sur les hommes était devenue trop pour moi que je ne pouvais faire un jour sans fantasmer. Mais l’idée de le faire m’effrayait. J’ignorais qu’au bled on pouvait trouver ce genre d’homme comme mon voisin, mes pulsions de la ville ont repris le contrôle et je me suis accommodé au lieu de les réprimer.

Aussitôt je termine de mettre la marmite de riz au feu, je retourne dans ma chambre, ouvre ma penderie et choisie ce magnifique collant noir qui s’arrête au genoux. Un croc-top qui laisse entrevoir un bout de mon ventre et celui de mon dos. Maintenant mes formes sont bien mises en valeur pour montrer au voisin.

_Où tu vas comme ça ? Me dit mon petit frère avec sa voix basse à à peine 17ans.

_Ça ne te regarde pas, continue à regarder ton jeu.

_C’est un match de football wesh !

_Ça reste un jeu.

Les hommes et le football, une histoire d’amour.

Je sors de la maison, dans ma tête c’est comme si je pars rencontrer le charger d’affaires d’une très grande entreprise pour avoir des faveurs. Mon déhanché met ma silhouette d’où l’on pouvait apercevoir une chevillère en valeur. J’arrive à la porte, je toque. La porte s’ouvre. C’est son fils de 8ans Jean qui m’ouvre. Je rentre et observe autour de moi, je ne le vois pas, celui pour qui j’avais mis cette accoutrement.

_Maman est là ? Je suis venue prendre le mortier et le pilon.

_Maman dort, c’est dans la cuisine.

Je marche vers cette cuisine avec déception et amertume. La porte de la cuisine est entre ouverte je m’avance de plus en plus.

J’en reviens pas, il est là, de dos. Sa taille robuste, ses bras si viril sur lesquels je pouvait voir des veines çà et là me font chavirer, l’uniforme dans lequel il est met en valeur ses petites fesses et ses jambes. J’ai envi que d’une seule chose, me jeter sur lui et réaliser mon fantasme de tout à l’heure là dans cette cuisine en dépit de ma rivale et de mon beau fils. Mais je ne peux pas faire ça, je suis une bonne fille.

_Bonjour ! Dis-je dans une voix enivrante.

Aucune réponse de mon beau voisin. Je me rapproche dans ce cas, ce dont pourquoi je suis venu est là au coin à sa droite. Ah je comprends cette surdité, il porte des AirPods. Je continue à avancer. Je suis à sa droite, il ne m’a toujours pas remarqué. Je me baisse comme dans mon fantasme me cambrant lui montrant ce que sa femme n’avait pas, des fesses rebondis. Tout comme dans mon fantasme, je sens une main viril sur ma fesse gauche qui s’enfonce dans ce gras. Il ne fait aucun doute, c’est sa main. Mais aussitôt il l’avait mis je n’avait même pas eu le temps d’apprécier aussitôt il a enlevé.

_Ah désolé, j’ai cru que c’était ma femme. Je suis vraiment navré de ce geste, c’était pas mon intention !

Je m’étais déjà relevé, je suis maintenant face à lui. Je ne peut détourner mon regard, c’est comme si ses yeux sont des troues noirs qui m’aspire. Sa voix si roque et sensuel me ramène encore dans mon fantasme. Ma poitrine généreuse lui faisait face. Je peux voir son regard quitter mon visage et se diriger vers celle-ci. Sa taille m’oblige à le regarder de haut. Je peux maintenant observer longuement ses lèvres. J’attends quelque chose de lui, je veux que ça soit lui qui fasse ce premier pas, pas moi.

Soudain une porte c’est ouverte, je peux entendre des babouches de femmes se rapprocher. Je sais qui c’est, c’est ma rivale.

Tout comme mon fantasme c’était évaporé, je met fin à ce jeu de regard qui a duré à peine une minute. Visiblement lui n’avait pas entendu sa femme arrivée.

J’avais pris le mortier et je m’en étais allé lui laissant là debout. J’aurai aimé qu’il m’empoigne par la taille mais il restait de marbre à me regarder. Je me trouve à présent devant sa femme Sandra, ma rivale.

_Voisine bonjour, Jean m’a dit que tu dormais et je ne voulais pas te déranger.

_Bonjour Monica, je n’ai pas bien dormi cette nuit donc j’ai voulu faire la grasse matinée. Encore désolé, j’allais venir rendre moi-même plus tard.

_Y a pas de soucis. Bon bonne journée !

Je m’en allais doucement de son salon avec mon mortier sous mon bras gauche et mon pilon à la main.

Une fois chez moi, je pose le mortier, je fais sortir du congélateur la viande que vais préparer et la met dans une petite bassine de cuisine. Je sens que mon esprit est ailleurs, il commence à divaguer, mais pourquoi ? A cause de cette scène peu orthodoxe qui a duré à peine une minute ou à cause de ce que ma rivale m’avait dit ? Je suis si confuse que je manque de faire tomber mon téléphone, ouf il est toujours dans mes mains. Je diminue l’intensité du feu et pose un couvercle sur la marmite de riz. Ce sentiment est toujours là. J’ajoute un peu d’eau dans la bassine pour accentuer la décongélation de la viande. Il ne veut me délaisser, un sentiment bizarre, étrange. De la jalousie ? Peut-être. Je me dirige vers ma chambre pour espérer faire disparaître ce sentiment. Je me pose sur lit.

« Je n’ai pas bien dormi cette nuit donc j’ai voulu faire la grasse matinée » pourquoi cette phrase me faisait-elle mal ? Pourquoi une femme comme elle ne pouvait-elle pas dormir la nuit ? Qu’est-ce qu’elle a pour ne pas dormir la nuit ? Qu’à t-elle fait avec mon militaire cette nuit ?

Dieu merci mon téléphone se met à sonner ce qui me fait sortir de mes rêveries. Merde ! C’est le mec à qui j’avais remis mon numéro juste parce qu’il me saoule chaque fois qu’il me voit. J’aurai jamais dû faire cette erreur, qu’à cela ne tienne je vous épargne cette discussion assez puérile et insipide. Pourquoi m’intéresse-je a ce genre de personne alors que mon voisin est là ? Désolé mon cher mais tu n’es pas militaire et encore moins mon style.

Je me trouve à l’extérieur, je nettoie la viande qui me donne du fil à retordre. Je ne comprends pas pourquoi ma mère n’a pas demandé à la couper, ça me fatigue. Lonely de Justin Beeber accentue encore plus mon chagrin de tout à l’heure. « I’m so lonely », je suis si seule. Un bourdonnement attire mon attention. J’extrais mes AirPods et me tourne. L’arrière de notre maison fait face à trois autres maisons. J’avais suggéré à ma mère de mettre une barrière mais rien n’en suis. Je vois des garçons en train de se marrer et de faire du bruit. J’ai bien envie de rentrer mais dommage que je n’ai pas encore terminé. Des garçons sans profondeur du bled, ils me regardent, comme pour me faire des signaux, mais ça va pas non ? Vous vous croyez où en fait ? C’est pas moi pardon, je suis en couple avec un militaire donc faites attention.

Une meuf que j’aime bien fait son apparition, elle vient de derrière ses trois maisons, c’est là-bas que se trouve sa maison. C’est assez rare pour moi car d’emblée je ne fais pas d’amitié avec des filles, les filles sont de bonnes hypocrites. Avec les hommes c’est mieux mais ils veulent toujours plus donc je préfère être seule, mais cette fille me semble sincère. Je la vois, elle se fait accoster par un certain Junior si je ne me trompe pas. D’après ce que je sais, ce Junior drague toute les filles du quartier. Il vient de sortir d’une relation avec une fille qui voulait être copine avec moi et lui a brisé le cœur d’après mon informateur de petit frère. Quand elle va venir ici je vais lui dire de le décharger parce que je n’aime pas le désordre. Un gars plutôt bien, bonne silhouette, bonne taille, il est même torse nue, je peux voir ses abdos et son ventre plat mais dommage qu’il ne m’intéresse pas, moi celui qui m’intéresse c’est mon voisin le militaire.

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