La légende
(La dame)
Ne laisse pas le temps, faire de toi une légende
Tant d’histoires attendent, au seuil du présent, l’hardiesse
(Le vieillard)
Des histoires?
Est-ce avec, à la main le bâton, qu’elles me quémandent?
Est-ce aux reins la ceinture, qu’elles me tendent la liesse?
(La dame)
Ton adresse s’enfouissant dans cette souvenance
Glorieuse d’un temps révolu de «l’adultance»
Ta paresse n’époussetant même plus la pensance
Oublieuse et résolu de passer à l’errance
(Le vieillard)
Les histoires?
Et voilà qu’elles me trappent et me rattrapent!
Cerné je suis!
En moi leurs murmurances monte de toute part
Et frappe la vibrance et happe sans prévenance
Qu’est-ce que celà? En mon coeur se crême un départ
Mais? Est-ce toi qui…
(La dame)
Avec aisance elles t’ont trouvé, couché sur la panse
En dormance sur tes prouesses depuis l’enfance
(Le vieillard)
L’acouphène dans l’audition, je n’entends plus guère
Amèrement les yeux asséchés, où sont mes larmes?
Mains raidies, où est donc cette mer attendrissante?
Odorat affaibli, odeur saline passante…
La vie à perdu de son goût, mon coeur si précaire…
Ô, est-ce toi qui par tout ce calcaire est rongé?
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