Chapitre 29- Maleïka

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—Ce n’est vraiment pas une bonne idée, dit Chrysentia en rejoignant ses Reines. Je préférerais que vous restiez à Valgur Raal pour la transformation, c’est plus prudent.

—Nous n’avons pas assez de temps, répliqua Freya en harnachant sa monture.

Maleïka et Cilanna siègeraient dans une voiture mais Freya préférait cavaler en tête avec Oron. Selon elle, place le champion en première place, aux côtés de sa souveraine rassurerait le peuple sur les capacités du jeune homme. Elle veillait à ce que les palefreniers gardent les meilleurs chevaux. Les domestiques donnaient des vêtements au chasseur. Des vêtements qui le rendaient plus bouffon que héros. Il ne lui manquait plus que la coiffe ridicule ornée de grelots et les seigneurs lui demandent d’égayer leur soirée.

—Vous n’avancerez pas de toute manière.

—Nous non, mais votre cavalcade si. Ils avanceront et nous oublierons. Oron sera avec toi pour t’aider.

—C’est trop risqué, protesta la sorcière. Je ne connais pas le territoire. Il n’y aura aucune cachette assez grade pour vous cacher toutes les trois. Il vaut mieux attendre ici.

—Dans les deux cas, c’est risqué et nous n’arriverons à jamais à rattraper le retard si les nobles n’avancent pas d’eux-mêmes, trancha Maleïka.

La Reine n’écoutait que d’une oreille le débat entre Chrysentia et Freya. Peu importait les arguments de la sorcière, la guerrière reporterait cette joute verbale.

—Arriverez-vous à nous retrouver ?

—Nous sommes toujours retournés au bon endroit, rappela Cilanna. Je sais que les Agkars nous sont reliés d’une manière ou d’une autre.

—Je n’ai pas confiance en ce plan.

—Il n’y aura pas le choix.

Chrysentia soupira.

—Je pourrais vous couvrir le temps de l’enchantement, le manipuler si nécessaire. Une fois qu’il prendra fin, je ne serais plus en mesure de vous protéger. Il n’y aura peut-être pas de cachette pour la transformation, vos hurlements attireront l’attention et je ne pourrai détourner tant de nobles. Etes-vous conscientes de ces difficultés ?

Les sœurs se consultèrent du regard. Même si elles ne partageaient aucun lien spécifique aux jumeaux, elles n’ignoraient pas les obstacles que constituait la foule qui les suivrait.

—Nous n’avons pas vraiment le choix, concéda Cilanna. Nous prenons le risque.

La sorcière ferma un instant les yeux, visualisant les dizaines de mensonges qu’elle devrait inventer.

—J’espère que vous ne faites pas une erreur, chuchota-t-elle.

Freya prit appui sur ses jambes et d’un bond se hissa sur le dos du cheval qu’elle rassura de quelques caresses.

—Nous le verrons dans demain.

Les heures défilèrent et malgré les brèves interruptions de la calèche pour saluer les nobles qui s’ajoutaient, Maleïka ne parvint à s’endormir. Alors qu’elle tentait de ferme les yeux pour s’assoupir, la mauvaise qualité des routes ne cessaient de la réveiller. Après s’être mainte fois cogné la tête, la jeune femme renonça aux affres de la sieste contrairement à Cilanna qui amortissait les chocs en enroulant sa longue chevelure sous son crâne. Si elle n’appréciait guère la calèche, Maleïka détestait plus encore le cheval. Les bêtes ne l’aimaient pas. Les chevaux ne suivaient jamais ses ordres. Un simple coup de rennes et la monture s’affolait. Elle bénit la Déesse lorsque la voiture s’immobilisa. Cilanna s’étirait encore lorsque la Reine sauta à terre. La jeune femme allongea ses jambes pour chasser les fourmillements.

Au loin, elle discernait la silhouette des deux cavaliers. Freya et Oron s’approchaient. Les nobles inclinaient la tête en guise de salutations mais aucun ne les interrompit et pour cause : le visage de sa sœur était tiré et grave.

—Demain, fut le seul mot qui s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle parvint à leur hauteur. La calèche s’arrêtait toujours à l’écart afin que chacun puisse différencier la tente des Reines. Par2e des couleurs royales, d’or, de mauve et de noir, elle tranchait sur les autres aux couleurs unies. D’un rouge terne au jaune taché qui rappelait l’urine, les nobles ne bénéficiaient que d’un nécessaire de voyage. Deux ou trois domestiques complétaient leur suite.

—Oui, acquiesça Maleïka. Je le sens aujourd’hui.

Toutes deux observaient la sorcière qui n’eut d’autre choix que de hocher la tête.

—Il est trop tard pour revenir en arrière. Nous nous tenons au plan.

Plusieurs ducs vinrent à leur rencontre dans l’espoir de discuter mais Cilanna les renvoya sous prétexte que sœur souffrait d’une migraine. C’était en partie vrai puisque Maleïka souhaitait dormir. A peine refroidis, les enquiquineurs cherchèrent Freya pour encourager le champion qui les représentait. A cause des vas-et-viens et du souffle glacial qui pénétrait à chaque levée de rideau, la Reine ne trouvait le sommeil. Elle forçait ses paupières à se fermer, l’engloutissant dans le noir mais les bruits d’un dressement de camp la maintenaient en surface. Maleïka détestait voyager. Les déplacements promettaient de l’inconfort, de longues discussions inutiles sur la neige et le bon temps, des nuits où elle ne pouvait fermer qu’un œil.

Ses sœurs arpentaient la Reigaa plus souvent. Cilanna pour représenter la royauté lors d’événements importants et Freya qui menait ses armées dans de nombreuses guerres. La guerrière connaissait les sacrifices qu’exigeaient la vie de nomade mais Maleïka n’était pas prête à renoncer à la sécurité et au confort que lui procurait son château nichée au cœur d’une forêt impénétrable aux inconnus.

Freya ne rentra qu’une fois la lune levée et s’allongea pour ne plus se relever. La Reine observa le mouvement rythmique de ses flancs à la lueur d’une bougie ; Cilanna étudiait un ouvrage de plantes. Maleïka souhaitait qu’ils s’immobilisent. Cet interruption d’enchainement lui faciliterait la tâche. Le corps humain était une machine à la fois perfectionne et incomplète. Si complexe qu’un unique grain de poussière risquait de l’endommager. Un couteau enfoncé entre ses côtes pourrait-il causer des dommages irréparables ? S’il atteint un organe, oui. Nul cataplasme ne permettait de soigner un cœur percé ou un poumon perforé.

Au cœur de la nuit, malgré l’obscurité, Maleïka ne cessait de fixer le point ou sa sœur dormait. Aucun bruit ne traduisait sa présence, ni ronflement ni froissement d’étoffes, seulement cet incroyable pressentiment que possédait le cerveau humain. Qui garantissait l’existence de Freya dans ce brouillard ? Le temps, son esprit ou encore ses sentiments ? Etaient-ils assez forts pour la maintenir en vie ? Maleïka supposait que non. Sur cette idée rassurante, elle s’abandonna au sommeil.

Des murmures réveillèrent la Reine. Elle porta son regard sur Freya qui dormait paisiblement, avec toujours ce geste éternel qui lui rappelait une vague.

—Une malédiction peut en éliminer une autre. Si la seconde s’accomplit, la première peut disparaitre.

—Comment peux-tu en être sûre ?

L’aube se rapprochait mais elle reconnait les voix appartenant à Chrysentia et Cilanna qui venaient de l’extérieur.

—Je ne le suis pas. Le corps humain ne peut supporter être deux fois maudits. Pour se soigner, quelques personnes dans votre cas ont eu recours à une seconde malédiction. Au début, je n’ai pas compris quel intérêt ce geste représentait. Il y a de fortes chances que cette ruse soit identique avec vous.

—C’est donc potentiellement notre dernière fois ?

La sorcière ne répondit pas mais Maleïka supposa qu’elle hocha la tête.

—J’espère que tu as raison.

—Ce n’est pas pour toi que je m’inquiète, reprit-elle après quelques instants de réflexion.

—Trop aimable, répliqua froidement Cilanna.

Son ton traduisait la force de ses sentiments pour l’autre femme.

—Ne le prends pas mal, tu seras toujours la plus importante à mes yeux.

—Je sais, soupira-t-elle. Tu as peur que Freya refuse.

—J’ai surtout peur de lui promettre quelque chose d’impossible. Un espoir qui se révélerait être faux. Il existe des rares cas où les personnes maudites refusaient d’être sauvées soit parce qu’elles avaient plongé dans la folie soit car la nouvelle identité trouvée au cœur de leur tourments leur correspondaient plus. Est-ce que votre cas suit ces exemples ? Je n’en sais rien. J’ignore ce que ce Fae avait en tête en vous maudissant. Dans tous les cas, il est fort probable que ce soit une porte de sortie. La question est : est-ce que vous voulez la prendre ?

Maleïka tendait l’oreille mais ne comprenait pas. Pourquoi causait-elle d’une seconde malédiction ? Qu’avaient-elles encore inventées ? Un soupçon la prit soudain. Etait-ce là une tactique fourbe pour la tromper et distiller le poison du douter dans son esprit ? C’était fort probable. La jeune femme se força à se raidir dans son lit, à ralentir sa respiration lorsque Cilanna rentra. Elle ne prêta aucune attention à ses sœurs. Et pour cause, la nuit régnait et le calme enveloppait le camp.

La benjamine s’empara d’un livre, le glissa sous son bras puis ressortit. Maleïka soupçonnait les deux femmes de complots mais ne pouvait crier au scandale. Que la croirait ? Il lui fallait des preuves. Des preuves qu’elle ne possédait pas. La Reine se força à chasser sa sœur de ses pensées et ramena ses jambes contre sa poitrine. Seule la position fœtale calmait ses nerfs. Pourquoi ne les entendait-elle plus ? Maleïka souhaitait les espionner mais quelle excuse leur fournirait-elle ? Une balade au clair semblait la plus probable pour des quantités de personnes mais la Reine détestait les promenades. Exiger des comptes rendus de ses garde au beau milieu de la nui ne convenait pas plus. Maleïka se força à fixer l’obscurité derrière ses paupières closes jusqu’à ses que ses yeux s’épuisent et qu’un sommeil sans rêves l’emporte.

Maleïka se réveilla sous le chant de l’acier. L’aube pointait et Freya s’étirait. Des tremblements parcouraient ses doigts.

—Tu ne ressens rien ? Lui demanda la guerrière ?

La jeune femme secoua la tête. Sa louve était encore sous contrôle, enfermée qu’elle était sous des chaînes et des muselières.

—Nous partirons dans une demi-heure, annonça Maleïka.

Freya acquiesça et sortit s’occuper de son cheval. Elle rangea les quelques cartes dépliées la veille et les déposa dans la calèche. Plusieurs de leurs domestiques s’attelaient à démonter leur tente. La jeune femme repéra sa sœur et Chrysentia à l’ombre des arbres, éloignées afin que personne ne puisse saisir leurs paroles. Elles non plus ne prévoient pas ce dont j’ai l’intention de faire.

D’un coup de jambe, Freya rassembla les bruns de foins que sa monture éparpillait. Du coin de l’œil, Oron l’observait. Que se passait-il entre eux ? De quels natures étaient leurs sentiments, leurs relations ? Elèves- professeurs, Reine et sujet, amicaux, amoureux ? Sa sœur complotait-elle également contre Maleïka ? Beaucoup lui en voulaient mais peu saisissaient l’urgence ‘une nouvelle régence à établir. L’argent manquait, le peuple s’indisciplinait et les Reines perdaient de leur autorité.

Maleïka se mit en quête de Zorak. Elle souhaitait un rapport détaillé. Elle le trouva en compagnie des autres gardes, notamment du perfide Aggo, qui travaillait pour Freya. Après les règles de bienséances, Maleïka convoqua l’entraineur.

—Quels sont les nouvelles ?

—Aussi bonnes que nous pouvons l’espérons.

Il hésita un instant sur l’emploi du « nous ». Zorak l’utilisa finalement comme règle de politesse. Maleïka accepta la maladresse. N’était-ce pas elle qui lui permettait cette liberté.

—Les comptes et les seigneurs sont inquiets mais confiants. Les plus influents ont déjà discuté avec le champion. Ils affirment qu’il s’agit d’un homme bon.

—Bien. Et mes sœurs ? T’ont-elles dit quelque chose ?

—Ma Reine, je n’ai pas à espionner vos sœurs.

—Dorénavant, tu le feras. Et surveille Aggo aussi. Il doit être au courant des plans de ma jumelle.

Il s’inclina devant sa demande. La journée se déroula sans aucun accrochage. La neige ralentissait leur progression. Vers midi, Freya se laissa distancer. Le chasseur ne la quittait pas d’une semelle. Ses tremblements s’aggravaient. Facilement dissimulables le matin, elle justifiait ces brèves crises d’épilepsie. En fin d’après-midi, Maleïka sentait la pression de sa louve sous sa peau. Elle ordonna la levée du camp. Les domestiques remontèrent la tente sous l’œil de Chrysentia. De l’air s’échappait de sa bouche que le froid condensa en minuscule nuage. L’inquiétude la rongeait mais elles ne pouvaient faire marche arrière. Cilanna maîtrisait encore son corps.

—Quand pouvons-nous y aller ?

—Pas tout de suite.

Maleïka observa les gestes de ses troupes. Ils devenaient de plus en plus mécaniques. Les discussions se raréfiaient. La jeune femme en fit part à la sorcière.

—J’attends le signal d’Oron.

—Que fait-il ? La questionna Cilanna.

—Il s’assure de la fonctionnalité du sortilège.

Une foule aussi importante la troublait. Maleïka se rendit compte qu’elle ne connaissait rien des pouvoirs de la sorcière. Une vingtaine de minutes plus tard, il s’éclipsa derrière les tentes pour les rejoindre dans les bois.

—C’est bon, valida-t-il.

Le petit groupe s’enfonça dans la forêt et malgré les traces dans la neige, nul ne les suivit.

**

Maleïka reprit peu à peu conscience. Elle ne reconnaissait pas la grotte car aucune voûte caverneuse ne la séparait du ciel. Quelques branches noires mouchetaient le gris de la voute céleste. Un air frais se glissa dans sa gorge pour envahir son torse. Ses doigts plongèrent dans la poudreuse et brûla sa peau.

—Es-tu réveillée, Maleïka ?

La Reine reconnut la voix de Cilanna. En inclinant la tête, elle découvrit sa sœur accroupie, encore nue.

—Où est Chrysentia ?

—Je ne sais pas et c’est ce qui m’inquiète.

La sorcière les accompagnait toujours, à la transformation comme au réveil. Maleïka roula sur le flanc. La métamorphose affaiblissait leurs corps et des efforts simples comme se mettre debout constituaient un enchainement de mouvement de mouvements auxquels la réflexion était nécessaire. La jeune femme contracta ses abdominaux pour s’asseoir. Encore réchauffées par la chaleur des loups, elles ne souffraient de la froidure qui mordait leurs chairs. Un grognement l’obligea à tourner la tête, Freya s’avançait à quatre pattes comme un crabe. Des traces noires qui passaient pour de la suie à un coup d’œil inexpérimenté, maculaient sa peau.

—Que faisons-nous maintenant ?

—Hormis attendre je ne vois pas ce que nous pouvons faire d’autre.

L’idée d’abandonner Freya pour qui elle ressentait une rancœur noire lui traversa l’esprit. Maleïka la repoussa aussitôt. Freya la retrouverait, la haine ajoutée à la dangerosité et ses plans tomberaient à l’eau. De plus, Cilanna refuserait d’abandonner sa jumelle dans cet état. Le plus sage était d’attendre.

—Avons-nous suivi la suite ?

Maleïka tendit l’oreille mais hormis le croassement des corneilles, nul autre son ne résonna dans les bois.

—Je commence à sentir le froid, murmura Cilanna. Où est donc Chrysentia ?

—Viens, chuchota-t-elle en taisant ses pensées.

Maleïka éparpilla les cheveux de sa sœur sur son dos et ses épaules avec la délicatesse d’une mère et l’enlaça de son bras. Elles se blottirent l’une contre l’autre et la chaleur de Maleïka les enveloppa dans une bulle protectrice. Freya, toujours en proie à la louve, roula sur le flanc exposant ainsi sa nudité et l’excentricité lubrique d’un corps féminin. La jeune femme observa sa fine silhouette, ses muscles dessinés, ses petites seins qui rebondissaient contre son torse lorsqu’elle s’ébrouait.

Freya revint à elle quelques instants plus tard et cessa de se rouler dans la neige. Le corps de Maleïka refroidissait et Cilanna grelottait malgré les vifs mouvements des mais sur ses biceps.

—Où est Chrysentia ? Demanda la guerrière en s’approchant de ses sœurs pour leur offrir sa chaleur.

—Elle n’est pas venue.

—Où sommes-nous ?

—Je ne sais pas.

Freya sonda les bois d’un regard acéré.

—Je sais que vous avez froid mais nous ne pouvons rester là.

—Ce n’est pas l’endroit où nous nous sommes transformées, protesta Cilanna.

Ce qui signifiait deux choses : soit elles suivaient le campement soit elles s’éloignaient et étaient désormais perdues. Dans les deux cas, il fallait bouger.

—Si nous sommes prêts de notre suite, nous ferons signe à Chrysentia et au chasseur. Nous attirerons leur attention.

Cilanna se crispa mais Maleïka resta de marbre. Freya s’efforçait de continuer.

—Sinon nous nous arrêterons dans un village pour demander notre chemin.

—Ils nous reconnaitrons.

—Nous teindrons nos cheveux et nous ferons passer pour des voyageuses égarées.

—Nous n’avons pas d’argent, soupira sa sœur.

—Les Couronnes leur offriront le double. Levez-vous, nous devons marcher.

Les bruits d’une course effrénée interrompirent le discours de Freya. Maleïka discerna la silhouette d’une femme qui progressait vers elles.

—Chrysentia, glapit Cilanna.

La sorcière tomba à genoux, le regard papillotant de droite à gauche. Ses doigts ne cessaient de s’agiter.

—Vite, dépêcher-vous.

—Que se passe-t-il ?

La peur qui émanait de Chrysentia lui coupa le souffle.

—Ils savent que vous êtes ici. Vite, enfilez-ça.

—Savant-ils que nous sommes les Agkars ?

—Ils ne vont pas tarder à le découvrir si vous ne partez pas sur le champ. Vous devez fuir.

—Elles sont là !

C’était un homme, un compte vu la grandeur et la beauté de la hache qu’il brandissait. Il s’élança vers les Reines qui –sans perdre de temps pour enfiler leurs vêtements- se précipitèrent dans la neige. Tant bien que mal, elles essayèrent de courir.

—Vous ne m’échapperez pas, sales garces !

—Comment est-ce que ça a pu autant déraper ? Gémit Cilanna.

—Cours ! Tu te poseras ces questions plus tard.

Soudain les beuglements s’arrêtèrent. Attisée par la curiosité, Maleïka ne put se retenir de jeter un regard au-dessus de son épaule. Ce qu’elle vit la soulagea tant que des jambes chancelèrent. Ses sœurs s’immobilisaient derrière elles. La double faux d’Oron oscillait au-dessus de sa tête. Un cadavre gisait à ses pieds, la tête détachée du tronc. La hache s’était écrasé deux mètres plus loin.

—Non ! Hurla Chrysentia.

Derrière le chasseur se tenait une foule impressionnante de paysans.

—Tuez-les toutes !

Avec un cri de guerre, ils se ruèrent sur leurs Reines.

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